Roxane Loncke (ACPM) : « La presse s’est complexifiée, diversifiée, mais elle n’a surtout jamais eu autant de retentissement ! »

INfluencia : Quel est votre rôle, en tant que présidente du comité « Diffusion et fréquentation » de l’ACPM ?

Roxane Loncke : C’est un mandat qui m’a été confié en février dernier. L’objectif de ce comité est de permettre à l’ACPM de rester l’association référente pour la mesure de la presse et les médias, de consolider, renforcer son rôle. On y embrasse tous les sujets : de l’innovation à la mesure, en suivant au plus près l’évolution et la diversification des médias et en veillant à garantir la transparence nécessaire pour que les mesures proposées à chaque « famille de presse » puissent donner de la valeur à chacun : éditeurs, agences, annonceurs.

Nous avons plus que jamais besoin de médias proposant des contenus de qualité, de marques media fortes, renforcées par des metrics validés, certifiés.

Dans la période particulière que nous vivons, à la fois en termes de désinformation et face aux enjeux démocratiques actuels, nous avons plus que jamais besoin de médias proposant des contenus de qualité, de marques media fortes, renforcées par des metrics validés, certifiés, par des outils à la fiabilité indiscutable. Le rôle de l’ACPM, auquel je suis fière de contribuer, est loin d’être celui d’un simple contrôleur de la presse, d’une sorte de fisc des médias ! La dynamique dans laquelle est l’Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias à laquelle j’adhère, en fait à la fois un tiers de confiance indispensable et une cellule de veille des innovations précieuse.

IN : Quels sont les projets ou les sujets qui vous mobilisent actuellement ?

R.L : Dans la lignée du travail entrepris sous la présidence de Bertrand Gaillard de Saint Germain (Dga CMI France, ex président du comité) nous sommes particulièrement mobilisés sur le dossier de l’évolution de la réglementation de la fréquentation, pour trouver les points de consensus qui permettent de faire avancer les règles en la matière.

le sujet de l’attention est un de nos sujets d’étude prioritaire

Par ailleurs, les réseaux sociaux et les questions de mesure de fréquentation qui s’y posent nous occupent également. Comment mesurer les communautés de nos marques média par exemple ? À l’instar de la mesure de fréquentation des podcasts sur laquelle nous avons déjà travaillé. Enfin, et comme beaucoup d’organisations interprofessionnelles, le sujet de l’attention est un de nos sujets d’étude prioritaire.

IN : Quel regard portez-vous sur le secteur à la lumière de vos échanges avec le comité ?

R.L : Nous sommes clairement à un point de bascule. La période cristallise énormément d’enjeux. C’est évidemment un moment compliqué de l’histoire de notre secteur, mais il est aussi et surtout marqué par son incroyable capacité d’innovation. Les canaux se sont démultipliés en même temps que le nombre d’acteurs, les publics touchés ne sont pas les mêmes en fonction des canaux. La presse s’est complexifiée, diversifiée mais elle n’a surtout jamais eu autant de retentissement ! On arrive à toucher tout le monde. Et ça c’est assez galvanisant.