29 mars 2022

Temps de lecture : 2 min

Les NFT sont aussi des armes humanitaires…

Cette semaine, le mandat d’arrêt original émis en 1962 à l’encontre de Nelson Mandela a été vendu sous la forme d’un NFT pour financer un site patrimonial local. Un nouvel exemple de la dimension humanitaire inhérente aux propriétés de la blockchain.

Non, la blockchain n’est pas uniquement l’instrument d’un libéralisme économique redoutable qui ne sert qu’à engraisser les portefeuilles de quelques investisseurs à l’affut de nouvelles modes et de nouvelles crypto-monnaies sur lesquelles spéculer. Son ultra-connectivité et sa transparence inhérente en font aussi la plateforme idéale pour mener efficacement des actions humanitaires et réinjecter plus rapidement les fonds engrangés dans les organismes concernés. Une « nouvelle » dimension qui souligne l’importance d’une bonne intégration entre les réseaux sociaux, que nous utilisons quotidiennement, et l’infrastructure financière qui, historiquement, en a été isolée. Les résultats récemment obtenus nous montre ainsi une voie nouvelle pour l’avenir de la blockchain. Guerres ou pas guerres.

 

 

Un engagement qui ne souffre d’aucunes frontières

Les NFT sont de plus en plus utilisés dans un cadre humanitaire, comme en témoigne l’un des nombreux exemples récents qui nous vient d’Afrique du Sud. Une collection numérique du mandat d’arrêt original de Nelson Mandela, datant d’il y a plus d’un demi-siècle, a été vendue ce mardi pour près de 130 000 dollars afin de financer un site patrimonial ambitieux. Avant de devenir le premier président noir d’Afrique du Sud, Nelson Mandela s’était vu emprisonner pendant presque 30 ans, entre 1962 et 1990, pour son combat contre la ségrégation raciale et la suprématie blanche. Flashforward jusqu’à aujourd’hui et son héritage se poursuit sous une forme numérisée.

Selon un rapport de Bloomberg, l’original de son mandat d’arrêt a été vendu sous la forme d’un NFT lors d’une vente aux enchères pour 1,9 million de rands – 130 000 dollars – afin de contribuer au financement d’un site patrimonial qui sauvegardera pour les mémoires les luttes sud-africaines pour la démocratie. Ce site, qui sera rattaché au musée Liliesleaf, recevra le montant de la vente dans son intégralité puisqu’il détient également le document original depuis 2004. La vente aux enchères a été réalisée sur Momint, une plateforme bien connue des investisseurs. Après la vente, Arhen Posthumus, son PDG, a déclaré au site Biznews que ces fonds aideront les « sites de musées à rester à flot. Ils ont été durement touchés par le manque de tourisme dû au COVID. C’est donc un moyen de revitaliser leur capital et de garder l’histoire vivante ». Avant de rajouter : « Il s’agit également de remettre au premier plan l’histoire de l’apartheid et de s’assurer que le public ait accès à l’apprentissage de notre histoire ».

 

 

L’exemple Ukrainien

La guerre actuelle en Ukraine, dont on vous a déjà évoqué les conséquences en terme de cyber-sécurité ici, ou là, ainsi que sur le volet de la désinformation, a également été le moteur d’un beau projet humanitaire rendu possible grâce aux NFT. Au tout début de l’invasion russe, le collectif UkraineDAO a mis en vente un NFT représentant le drapeau bleu et jaune de l’Ukraine au profit de l’association Come Back Alive, qui soutient les forces de Volodymyr Zelensky. Ce collectif co-fondé par une activiste russe du groupe Pussy Riot avait ainsi récolté 6,7 millions de dollars fournis par les quelques 3000 nouveaux propriétaires de l’œuvre. Le magazine américain Time avait par la suite lancé la mise en vente d’une collection de 11 œuvres sur la plateforme OpenSea, et collecté plus de 300 000 dollars en Ethereum pour l’aide humanitaire en Ukraine.

Enfin, encore plus récemment, le ministère ukrainien de la transformation digitale a annoncé la mise aux enchères d’une collection de NFT pour soutenir le pays dans sa lutte contre l’invasion russe et contre la désinformation. Cette collection intitulée Meta History : Museum of War comprend 54 illustrations d’artistes liées à des événements majeurs de la guerre, qui seront vendus aujourd’hui même, mercredi 30 mars, à des prix débutant à 0,15 ETH – soit environ 500 dollars –. Jusqu’à présent, la collection couvre les trois premiers jours de la guerre, et peut être trouvée ici-même.

 

 

En résumé

Nous vous présentons quelques exemples du pouvoir humanitaire inhérent à la blockchain et les NFT.

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