30 janvier 2023

Temps de lecture : 1 min

Le mot n°7 : FRIENDSHORING

Les crises sanitaires, énergétiques et géopolitiques que nous connaissons ont mis à mal les bénéfices d’une mondialisation que nous pensions inébranlables et révélé l’extrême vulnérabilité des chaines d’approvisionnement des pays confrontés à des risques non anticipables, comme la fermeture de frontières, l’arrêt soudain de productions, les tensions diplomatiques ou la guerre.

Au-delà des questions de souveraineté légitime qui ont poussé nombre de pays à repenser leur politique industrielle à l’aune de la relocalisation (« reshoring ») ou de la proximité (« nearshoring »), certains sont allés plus loin en tentant de prendre en compte l’état des relations géopolitiques dans leur modèle, au-delà des considérations économiques. Ainsi, en s’assurant que le sourcing des matières premières nécessaires et/ou la délocalisation de ses industries soient dans un pays politiquement ami, les gouvernements comme les entreprises, réduisent le risque d’approvisionnement ou s’assurent de sa résilience rapide. Cela sous-tend également une forme de solidarité nouvelle dans les approvisionnements avec des rapports de réciprocité.

Si le principe peut séduire dans un monde trop incertain, l’Organisation mondiale du commerce prévient toutefois que si le monde se divisait en blocs commerciaux orientaux et occidentaux, le PIB mondial chuterait de 5 %.

Cela fait cher l’amitié, non ?

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