16 mars 2022

Temps de lecture : 2 min

Le marché du luxe de seconde main est une aubaine pour les marques

Une étude publiée par Adot, Veepee|ad et CMI Media montre à quel point l’occasion devient un marché à part entière dans le luxe. Les griffes qui se refusent à voir la vérité en face risquent de le regretter…

L’occasion remplace peu à peu les faux vendus sous le manteau. Le luxe fait rêver des millions de consommateurs. Rares toutefois sont ceux qui peuvent dépenser 7500 euros dans un sac à main Birkin de Hermès ou 6850 euros dans une petite veste en tweed de Chanel. Pendant des années, la seule solution pour les fans de mode « sans le sou » était d’acheter des copies plus ou moins bien faites. Les produits étaient souvent vilains et la méthode totalement illégale mais faute de grives…

La seconde main progresse plus vite que le neuf

De nos jours, de plus en plus de sites et de distributeurs proposent des articles de luxe de seconde main. Ce marché a généré 33 milliards d’euros de revenus dans le monde l’an dernier, selon une récente étude du cabinet de conseil Bain & Company. Ce chiffre a progressé de 65% entre 2017 et 2021, alors que celui des ventes d’articles neufs n’a augmenté que de 12%. Une étude de la suite marketing cross-device Adot, de Veepee|ad et de la régie publicitaire CMI Media a tenté de comprendre les raisons de l’essor du marché du luxe de seconde main.

Les tabous se sont envolés

S’offrir des produits de luxe de seconde main n’est plus un tabou aujourd’hui. 75% des Français se disent prêts à en acquérir. Les articles qui attirent le plus les consommatrices sont les sacs à main (45%), les vêtements (29%), les montres (14%) et la joaillerie (12%). Si les particuliers choisissent d’acheter ces produits avant tout pour faire des économies (82%), beaucoup souhaitent aussi protéger l’environnement (52%) et éviter le gâchis. La rareté de certains articles (33%) et la spéculation (14%) sont les autres raisons qui les poussent à s’offrir du luxe d’occasion.

La peur de se faire arnaquer avec des copies reste cependant très forte aujourd’hui. C’est pour cette raison que les Français préfèrent aller dans des lieux physiques gérés par les marques elles-mêmes (73%) ou dans des magasins « en dur » multi-marques (50%). Les boutiques de dépôt-vente qui proposent uniquement de la seconde main inspirent, elles, à peine plus confiance (19%) que les sites internet spécialisés (14%).

Ne pas rater le coche

Les griffes de luxe sont donc attendues sur ce créneau. 72% des particuliers pensent en effet qu’il est capital que ces groupes gèrent eux-mêmes leurs produits de seconde main. La plupart des géants du secteur hésitent toutefois à sauter le pas. LVMH se refuse ainsi à entrer sur ce marché. 71% des Français affirment pourtant qu’ils achèteraient plus souvent des produits de luxe de seconde main si les marques géraient elles-mêmes leur revente. Ce marché est également additionnel pour les griffes et peu cannibalisant car 82% des « shoppeuses » de produits de luxe d’occasion avouent qu’elles ne se seraient pas offert un article neuf si elles ne l’avaient pas trouvé d’occasion. Un tiers des consommatrices ont acheté leur premier produit de luxe en seconde main. Ce marché permet donc aux griffes d’attirer vers elles un public qu’elles ne touchaient pas auparavant. 93% des Françaises qui ont craqué pour un tailleur ou des bottines « d’occase » se disent , de surcroît, prêtes à renouveler l’expérience. Une aubaine pour les marques…

Le luxe d’occasion est la nouvelle mode à suivre. De plus en plus de distributeurs en ont pris conscience. De nombreuses enseignes comme Système U, Auchan et Le Printemps, proposent dans leurs rayons des vêtements de seconde main. Des sites, dont Zalando, suivent la même voie. Des plateformes spécialisées telles Vinted et Vestiaire Collective qui propose en ligne plus de 3 millions d’articles de luxe d’occasion connaissent un succès grandissant. La mode sera circulaire ou ne sera pas. Les marques sont prévenues…

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