31 janvier 2021

Temps de lecture : 5 min

Alexandre Malsch, CEO FULLLIFE : « Avec 40 millions de gamers en France, notre cible c’est quasi… tout le monde ».

Plus de 71 % des Français jouent aux jeux vidéo au moins occasionnellement, dont 52% régulièrement. Mais si certaines marques de vêtements, y compris de luxe, commencent à proposer des produits dérivés des jeux vidéo, il n’existait pas encore de marque dédiée GAMESWEAR. Un manque comblé par l’arrivée de FULLLIFE lancée par les deux fondateurs de Melty : Alexandre Malsch et Bruno Maugery, l’ancien président de Boardriders Thomas Chambolle et Philippe Vial, chef de produit et directeur des collections Apparel Europe chez Element, et Directeur des collections Monde Apparel chez DC Shoes. Alexandre Malsch explique à INfluencia ce qui se cache derrière ce projet.

INfluencia : vous créez un nouveau segment.  Quel marché visez-vous ?

Alexandre Malsch : avec Fulllife, nous créons en France la première gameswear company, il s’agit de la première marque de vêtements lifestyle inspirée par la culture des jeux vidéo et du esport. Les jeux vidéo représentent aujourd’hui un marché colossal qui se développe encore a une vitesse vertigineuse. Il touche désormais toutes les catégories et couches sociales. Avant seuls les enfants jouaient… mais ces enfants sont devenus des parents qui continuent à jouer ! Selon le Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs) 71% des Français jouent occasionnellement soit près de 40 millions d’individus, les hommes comme les femmes et les femmes autant que les hommes…. De plus, avec l’avènement des compétitions de esport, les prix monétaires très importants que les gagnants perçoivent et la starification des streamers, être gamer aujourd’hui n’a jamais été aussi tendance. Le « 10ème art » inspire et infuse toutes les couches du divertissement moderne. Pour cette raison, FULLLIFE va proposer dès mars des collections responsables, urbaines et tendances, à la frontière entre la mode et les jeux vidéo, enrichie par une expérience d’achat immersive unique, construite pour les players, que j’ai hâte de vous faire découvrir.

IN. : lancer une nouvelle marque dans cette période de crise n’est pas aisé. Quels sont vos atouts ?

A.M. : au contraire, je pense que les périodes de crise constituent souvent des opportunités. Avec le développement du télétravail, nous avons pu réaliser notre levée de fonds d’amorçage intégralement via visioconférence depuis Biarritz où FULLLIFE est basé, tout en étant très – voire encore plus – efficace.
Et la crise sanitaire que nous traversons, bien que particulièrement complexe, est favorable au secteur du gaming en général puisque ce dernier a battu son record en 2020 avec plus $15.4 milliards de croissance (chiffres SuperData). Fulllife propose une expérience 100% « remote », et nous avons choisi nos partenaires pour leur résilience face à ce contexte complexe et inédit. Ça nous permet d’avoir dès le lancement des process très robustes qui nous aideront à bien scaler, c’est-à-dire à nous développer efficacement par la suite. Nous avons la chance de pouvoir recruter et travailler avec des profils de très haut niveau qui sont conscients des opportunités de développement de FuLLLIFE, même pendant cette crise sanitaire. FULLLIFE n’est pas une entreprise traditionnelle

IN. :qui sont vos actionnaires ?

A.M. : nous avons réussi à faire une belle levée de fonds de 2,5M€ en amorçage auprès d’un pool de différents business angels et de Pyrénées Gascogne Développement (groupe Crédit Agricole). Parmi les investisseurs, il faut noter la présence de Holnest , le family office de Jean-Michel Aulas, principal actionnaire de l’Olympique Lyonnais, Olivier Mathiot président de The Camp, vice-président de France Digitale et co-fondateur de PriceMinister, Thierry Debarnot co-fondateur et président de Gaming Campus, premier campus en Europe qui forme à tous les métiers du jeu vidéo, Marc Jalabert , associé d’Acequia Capital et ancien General Manager de Microsoft, Jean-Philippe Hecquet , ancien CEO de Lanvin et de Sandro, et Geoffrey La Rocca , président de Digital Century Group, ancien directeur général de Teads.

IN. : qui est votre cible?

A.M. : avec 40 millions de gamers en France, notre cible c’est presque tout le monde ! Mais nous avons créé 3 collections de produits qui s’adressent à ce public :
– « Core », notre collection urbaine « grand public » confortable pour tous les jours,
– Les « Drops », qui racontent une histoire artistique sur des thèmes propres au gaming,
– notre collection « Pro », pour les streamers, les joueurs de esport professionnels, ou ceux qui souhaitent des vêtements plus techniques et sportifs pour vivre plus efficacement leur passion.
Nous visons tous les amoureux du « 10ème art », filles comme garçons, lycéen(ne)s, étudiant(e)s, jeunes adultes, pères et mères de famille, notre gamme étant unisexe, non genrée et très large.
Il faut se rappeler qu’en France, contrairement aux idées reçues, l’âge moyen du joueur régulier est de 40 ans (Chiffres Syndicat des éditeurs de Logiciels de Loisirs SELL)

IN. : quelles sont vos ambitions pour la France? Et vos projets à l’international?

A.M. : nous avons créé Fulllife d’emblée comme une marque européenne, même si nos efforts logistiques et marketing sont concentrés au démarrage sur la France. Notre vocation et notre rayonnement seront par nature internationaux.

IN. : où les produits seront-ils fabriqués? Alors, on le sait, que la mode est l’une des industries les moins responsables, quelle sera votre politique RSE?

A.M. : le monde réel comme le monde virtuel sont des environnements fragiles qu’il faut désormais protéger à tout prix, et c’est notre volonté ! Nous nous engageons donc à produire de façon éthique en minimisant notre impact sur le monde réel et tout en créant des opportunités sociales.
De notre chaîne d’approvisionnement à nos partenaires de distribution, de nos Game Masters (nos équipes) à nos Players (nos clients), FULLLIFE s’efforce de respecter les meilleurs standards éco-responsables et avec une démarche d’amélioration permanente. Cela fait partie de notre mission et c’est inscrit dans les job-desks (responsabilités) de nos équipes et même jusque dans nos statuts, partagés et validés par nos actionnaires. FULLLIFE utilise par exemple du coton 100% bio. La plus grande partie de notre collection, produite au Portugal, a obtenu la certification GOTS (Global Organic Textile Standard, la plus complète et restrictive en matière environnementale).
Nous avons aussi pour ambition de devenir une entreprise B Corp, attestant de notre engagement social et environnemental, nous y travaillons actuellement. Notre entrepôt, situé dans les Landes, a été choisi pour sa politique responsable. Nos capsules servant à envoyer les produits, sont éco-conçues. Nos polybags sont recyclables et 100% conçu à partir de matières recyclées, etc.
Autre point important, nous avons tous vécu des moments désagréables a l’occasion de certaines parties en ligne en raison du comportement toxique de certains joueurs. FULLLIFE existe aussi pour encourager un climat de fair play, de tolérance et d’équité, dans le monde virtuel comme dans le monde réel. Nous concentrerons une partie de nos efforts à faire en sorte que ces mondes soient plus sains et sécurisants pour tous les players, sans distinction de genre, d’âge, ou d’origine… Les philosophies, directement inspirées de vraies motivations, nous aideront à instaurer cet écosystème de bienveillance.

IN. : quel circuit de vente et quelle distribution ? Vous serez vendu uniquement sur internet?  Pourquoi ce choix?

A.M. : les collections FULLIFE seront accessibles uniquement online. Nous sommes une DNVB (Digital Native Vertical Brand), et nous pensons que ce circuit de distribution correspond évidemment aux habitudes des gamers. Nous capitalisons sur une présence uniquement en ligne pour proposer une expérience unique à mi-chemin entre une plateforme e-commerce et un jeu vidéo se déroulant dans la vraie vie.
Ce qui nous passionne depuis le début avec FULLLIFE c’est que nous avons construit notre marque de vêtement comme un jeu vidéo. Avec un Lore, un véritable univers de fiction, une narration, des personnages, des lieux, des quêtes, des produits rares et légendaires, une monnaie virtuelle (FL Coins). Ça sera entièrement immersif et fun, et cela va créer une vraie richesse pour notre mode de distribution 100% online.

IN. : quelle communication pour lancer la marque ? Allez-vous notamment passer des partenariats avec les marques de jeux?

A.M. : nous sommes dans les starting-blocks pour lancer FULLLIFE dès le mois de mars et toute l’équipe est en train de peaufiner les derniers détails. Nous avons prévu de très belles campagnes de communication sur les plateformes sociales, sur Twitch & Discord, avec des créateurs de contenus qui seront nos premiers ambassadeurs et qui feront partie de la narration de FULLLIFE. J’ai hâte que les gamers puissent découvrir tout ça ! Mais notre objectif premier n’est pas de multiplier des partenariats avec les éditeurs de jeux, même si bien sûr on ne s’interdit rien. FULLLIFE a pour vocation à devenir une marque innovante et originale qui propose des produits uniques et stylés, à la différence des nombreuses propositions de merchandising reprenant simplement des codes des jeux qui existent déjà sur le marché. Nous travaillons énormément avec notre équipe depuis 1 an sur ce projet et nous avons déjà relevé avec succès beaucoup de challenges, notamment en raison du contexte sanitaire actuel qui ne facilite pas toujours les choses, je suis très fier du travail accompli à ce stade et ce n’est qu’un début ! Rendez-vous le 10 mars, date du lancement.

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