Un passage dans un journal télévisé, un article de presse ou une mention sur les réseaux sociaux ? Ce boost de notoriété a souvent des conséquences heureuses pour une PME qui voit alors son carnet de commandes grimper en flèche. Comme Avant a l’habitude de gérer ces pics d’activité. De ses lignes de production, sortent des cosmétiques bio, produits ménagers éco-détergents et vêtements durables. Si ses process sont semi-industrialisé (50 000 savons, son produit emblématique, ont été produits en 2022), plusieurs étapes de conditionnement et d’expédition sont réalisées à la main. Alors, quand la cadence s’accentue, il n’est pas rare qu’un collaborateur du service communication ou une commerciale viennent prêter main forte dans l’usine. « Cela repose sur un système de volontariat, commente Sophie Lauret, cofondatrice de Comme Avant. Vient qui veut, en fonction de sa propre charge de travail. L’objectif est d’équilibrer la charge de travail supplémentaire pour que nous puissions tous avancer. »
Sophie Lauret a créé Comme Avant en 2017 avec son compagnon Nil Parra, à partir d’un besoin : imaginer un savon à la composition la plus pure possible pour leur bébé. Le pari est réussi et ce qui devait être une petite affaire de famille se transforme, en quelques années, en une PME de 50 collaborateurs. L’entreprise basée aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône) grandit vite : de 2018 à 2019, elle passe de 5 à 30 collaborateurs. Son chiffre d’affaires quadruple. Lors de l’exercice 2022, il atteint les 7 millions d’euros. Quant aux bénéfices, une partie est reversée au fonds de dotation que crée Comme Avant pour agir en faveur de la biodiversité.
Une amélioration continue
Un fil rouge guide cette croissance : la transparence, aussi bien dans la conception des produits Comme Avant que dans l’organisation de l’entreprise. « Nous essayons toujours de nous améliorer, et ce y compris dans la démarche globale de l’entreprise. Nous produisons des articles sains, nous veillons à limiter nos déchets… et la boucle se termine par la partie sociale : c’est essentiel de respecter nos salariés et de faire en sorte qu’ils se sentent bien ici », assure Sophie Lauret. C’est pour cela que les collaborateurs de Comme Avant acceptent de s’entraider : partage et équité font partie des valeurs défendues par l’entreprise.
Pour preuve également, la transparence sur les grilles salariales, affichées en salle de pause. Ou encore, l’absence de commissions pour les fonctions commerciales. « Nos commerciales savent que plus elles enregistrent de ventes, plus c’est bénéfique pour l’ensemble du collectif. Mais si elles font entrer de grosses commandes, cela suppose aussi une surcharge de travail pour la production. Il n’y a pas de raison que seule la collaboratrice qui ait fait la vente obtienne une prime, alors que celle qui produit et se fatigue davantage n’ait rien en retour », justifie l’entrepreneure.
De même, l’entreprise ne prévoit pas d’augmentation ou de prime personnelle, mais propose une évolution salariale commune après le bilan de fin d’année. Selon les résultats de l’entreprise, la direction étudie à la hausse tous les salaires en même temps. Lors de la dernière révision des salaires, l’ensemble des collaborateurs ont pu être augmentés de 100 à 200 euros bruts mensuels, selon les postes.
