Bad buzz, polémiques, maladresses… 5 secousses des réseaux sociaux que l’on ne pouvait pas rater
Les réseaux n’ont pas chômé ces derniers jours : TikTok s’improvise coach de vie, TF1 se prend les pieds dans le bad buzz, Tibo InShape découvre les limites du clonage... Cinq actus des réseaux sous haute tension sociale.
1. TikTok pousse les jeunes à la performance… jusqu’au burn out ?
Oubliez les bonnes résolutions de janvier. Sur TikTok, la tendance « Great Lock In » invite les jeunes à se « locker » dès à présent sur leurs objectifs jusqu’au 31 décembre.
L’idée : transformer l’automne en période d’accomplissement plutôt qu’en tunnel de procrastination.
En à peine quelques semaines, le hashtag a déjà dépassé 12 800 publications…
Pourtant, la psychologue Annabelle Chow nous met en garde :
« Il est important de trouver le bon équilibre. Avoir de l’ambition est une bonne chose, mais une compétitivité excessive peut peser lourdement sur la santé mentale ».
2. Tibo InShape : le deepfake de trop
Le Youtubeur à 19 millions d’abonnés a cru bien faire en ouvrant l’accès libre à son avatar 3D via la plateforme d’IA Sora.
Résultat : une avalanche de vidéos absurdes – et parfois haineuses – circulant sous son nom.
Face aux critiques, le créateur s’est défendu :
« si des gens me font dire des mots problématiques que je ne valide pas, c’est dans le cadre d’une trend TikTok… Et tout le monde semble adorer ces vidéos ».
S’il plaide l’humour noir et condamne les excès, l’affaire relance le débat sur la modération et la propriété de son image à l’ère du clonage numérique.
Un cas d’école pour les marques qui flirteraient un peu trop avec la viralité incontrôlée.
3. TF1 et l’interview qui fait tousser
Dimanche 2 novembre, Sept à Huit consacre un portrait à « Paffman », influenceur TikTok accusé de viol.
Mauvais calcul : la chaîne déclenche un tsunami d’indignations.
« Pourquoi offrir une tribune à ce malade ? », s’emporte l’un des tweets repris des milliers de fois. D’autres suivent…
Donc on nous présente Paffman, qui fait l’apologie du viol… Et assume d’avoir violé sa copine sans consentement ! Comment est-ce que c’est possible que ce type puisse encore publier sur les réseaux… C’est du viol hein ! TikTok ou le déchet de l’époque… 🙄 #SeptAHuit#WTFpic.twitter.com/eG3msXEPAJ
Même la famille du jeune homme a coupé les ponts – détail glaçant révélé à l’antenne.
TF1 plaide la « nécessité journalistique », mais l’affaire rappelle qu’entre éthique et audience, le grand écart médiatique se voit toujours sur les réseaux.
4. Bluesky, le “dislike” qui vous veut du bien
Pendant qu’Elon Musk redessine Twitter (X) à coups de polémiques, Jack Dorsey avance à pas feutrés.
Sa plateforme décentralisée Bluesky, né en 2022, vient de dépasser 40 millions d’utilisateurs.
Nouvelle trouvaille : un bouton « Je n’aime pas », mais invisible aux autres. L’idée n’est pas d’afficher publiquement le rejet, mais de permettre aux utilisateurs de signaler discrètement les contenus qu’ils préfèrent ne plus voir, pour réduire le bruit.
Jack Dorsey, fidèle à son credo de “régulation par la communauté”, mise sur « une plateforme qui favorise la nuance plutôt que la confrontation », a expliqué un porte-parole de Bluesky.
De quoi séduire les marques en quête d’espaces plus respirables que le champ de bataille d’Elon Musk ?
5. LinkedIn fouille nos profils pour nourrir son IA
Depuis ce lundi 3 novembre, LinkedIn puise par défaut dans nos posts, nos parcours et nos compétences pour entraîner ses modèles d’IA.
Officiellement, c’est pour “mieux personnaliser l’expérience” et rendre les recommandations plus pertinentes.
Officieusement… ça grince. Le consentement implicite fait tiquer les experts RGPD, qui rappellent qu’en Europe, l’obligation d’obtenir un accord explicite avant de collecter des données reste la règle.
D’autant que peu d’utilisateurs ont remarqué la nouveauté, annoncée discrètement fin octobre. Messages privés et données sensibles resteraient exclus du traitement, promet LinkedIn. Mais la frontière est fine entre optimisation… et exploitation.
Vous savez quoi décocher pour garder un semblant de tranquillité…