58% des jeunes utilisent l’IA tous les jours : la fracture générationnelle s’accélère
Google a été le réflexe d’hier ; l’IA devient l’automatisme d’aujourd’hui. Les résultats du baromètre Peak Ace montrent que pour la GenZ, l’IA et les réseaux sociaux s’imposent comme les nouveaux points d’entrée vers l’information, bousculant les pratiques établies.
Selon l’étude menée en septembre 2025 par Heroiks Pulse pour Peak Ace, les chiffres parlent d’eux-mêmes : en trois mois seulement, les usages de recherche ont basculé.
34 % des Français utilisent désormais l’IA pour effecteur leurs recherches au cours de cette période.
Chez la GenZ, ce chiffre grimpe à 54 %. Google, encore utilisé par 90 % de la population, tombe à 70 % chez les 18-24 ans. Par ailleurs, les réseaux sociaux sont aussi devenus une source de réponses pour 27% des français et 54% des 18-24 ans.
« Les résultats de cette deuxième vague sont sans appel : les jeunes générations ne se contentent plus de Google. Elles explorent, comparent et adoptent massivement de nouveaux outils », souligne Jennifer Nicolon, Directrice Générale Adjointe de Peak Ace.
ChatGPT toujours en tête, mais plus tout seul
ChatGPT domine (93 % des utilisateurs de la GenZ), mais la concurrence progresse : Gemini atteint 25 % d’usage et Copilot 16 %.
Au total, 63 % des jeunes estiment que l’IA remplacera partiellement ou totalement les moteurs, une conviction qui gagne peu à peu les générations plus âgées.
A noter aussi la fréquence d’utilisation : 58% de la GenZ pratiquent l’IA tous les jours (pas que pour la recherche).
Google « has been » (pas fiables) pour 54% des 18-24 ans
Si 71 % des Français jugent les moteurs encore fiables, seuls 46 % des jeunes partagent cette perception. Un quart place désormais sa confiance dans l’IA, et 22 % dans les réseaux sociaux.
Sur la précision ou la rapidité, la GenZ estime déjà que l’IA rivalise avec Google.
Et la tendance pourrait s’accélérer : le cabinet Gartner prévoit une baisse de 25 % du volume des recherches traditionnelles d’ici 2026, portée par l’essor des interfaces génératives.
Passer rapidement du SEO au GEO
Pour les entreprises, le message est clair : l’optimisation sur Google ne suffit plus. La visibilité devient un enjeu multi-canal.
Il faut penser la présence des marques dans un écosystème où se côtoient moteurs, IA, réseaux sociaux et plateformes vidéo.
Concrètement, cela signifie que les stratégies SEO doivent évoluer vers le fameux GEO (Generative Engine Optimization)
Être présent dans les résultats générés par ChatGPT ou Gemini suppose de produire des contenus fiables, bien structurés et largement repris. La logique n’est plus seulement de séduire l’algorithme de Google, mais de nourrir les modèles d’IA avec des données crédibles et contextualisées.
La raréfaction du clic avec Overviews et AI Mode
D’ailleurs, 86 % des professionnels SEO ont déjà intégré l’IA dans leur stratégie, selon une étude de SEOProfy publiée fin 2024.
Google lui-même a modifié la donne avec l’introduction progressive (dès mai 2024) de ses AI Overviews.
Selon une étude relayée par Search Engine Journal, ces résumés apparaissent désormais dans 47 % des résultats de recherche et occupent jusqu’à 48 % de l’espace d’écran mobile. À côté de ça… la place laissée aux sites traditionnels se réduit.
Parallèlement, la montée de la social search impose d’investir dans des formats courts, adaptés à TikTok ou Instagram.
Les jeunes générations utilisent ces plateformes non plus seulement pour se divertir, mais pour trouver des tutoriels, des recommandations de lieux ou des avis produits. Ne pas y être actif revient à laisser un vide que d’autres rempliront.
