2 janvier 2023

Temps de lecture : 3 min

Web3 for Good: ces nouveaux usages dont on ne parle pas assez

Tendance bien ancrée dans l’écosystème tech, le web 3 nourrit son lot de fantasmes. Loin des dérives, et si vous songiez à un web3 “for good” ? Citoyenneté, partage d’équité et traçabilité des dons, voici les usages du web 3 dont on ne parle pas.

Si on vous dit web 3, vous pensez à quoi ? NFT, cryptomonnaie, spéculation voire poudre aux yeux ? Le concept est partout, les critiques aussi, qui dénoncent sa financiarisation et la concentration sur l’aspect purement spéculatif.

Le web 3, ça veut dire quoi ?  C’est l’infrastructure qui préfigure un internet immersif, décentralisé, orienté vers l’utilisateur constitué en communautés, avec des identités propriétaires. Ici, l’expérience est le nouveau produit.

Les marques ne s’y trompent pas et développent leurs univers. Que ce soient des marques de luxe ou de grande consommation, elles tentent d’embarquer les consommateurs dans ces nouveaux usages. On a même vu le lancement d’une nouvelle bière dans le metaverse par Heineken ! Ce que le web 3 crée aussi, c’est un internet de la possession numérique, où il est possible de créer quelque chose de rare, ou encore de partager de la valeur. Loin d’être uniquement vouées à un usage purement mercantile, les technologies émergées avec l’écosystème web 3 induisent des usages appuyés sur les NFT ou la blockchain auxquels vous n’auriez peut-être jamais pensé…

Avant de commencer, un petit retour sémantique peut s’imposer sur les mots de la culture web 3, à l’heure où les différents vocables associés au web 3 sont souvent mélangés. Le web 3 désigne l’évolution de l’infrastructure ; cette évolution a été notamment permise par la technologie blockchain, qui orchestre les NFT.

Après avoir posé les bases, quels sont ces usages du web 3 dont on parle peu, alors qu’ils peuvent beaucoup ?

Que peut le web 3 pour les citoyens ?

Le web3 a un rôle à jouer dans la citoyenneté numérique. En octobre 2020 déjà, un rapport du Ministère de l’Intérieur réfléchissait aux opportunités de la blockchain pour empêcher la falsification de documents d’état civil numériques. La blockchain est envisagée comme une possibilité de “sécuriser les documents sources, assurer leur intégrité lors des transferts, permettre la traçabilité des demandes d’accès, des copies, des mises à jour ou des renouvellements”. En complément, l’utilisation de smart contracts permettrait aussi d’automatiser les procédures.

À Séoul, la municipalité prévoit de se dédoubler numériquement dans le metaverse. L’idée ? Que les avatars des citoyens puissent “ obtenir des conseils fiscaux, demander des documents publics ou recevoir des permis d’exploitation” énumère Usbek et Rica. Ce metavers pourrait même permettre aux citoyens d’assister à des cérémonies virtuelles. L’aube d’un nouveau “vivre-ensemble numérique » ?

Autre révolution du web 3 ?  Le partage de la valeur entre usagers.

Appliquée au monde de l’entreprise, la blockchain peut simplifier le partage de valeurs entre entreprise et salariés. C’est le postulat d’une start-up comme N01zet. Avec cette solution, chaque salarié peut lui-même gérer ses rétributions liées à sa performance par un système de token. Cela permet-il de donner concrètement de la valeur à l’engagement ? Intéressant, à l’heure où son absence au travail est soulignée. C’est le postulat de Faustine Duriez, consultante en management : “Quand on y pense, le Web3 est fascinant pour cela : c’est une communauté qui arrive à faire contribuer activement des personnes du monde entier qui ne se sont jamais vues. Les principes sont le partage de la valeur, la confiance, la transparence et la gamification.”

Tracer la destination des dons humanitaires

Enfin, 2022 a tristement illustré la vertu de traçabilité du web 3 concernant les dons humanitaires et la destination des fonds. En 2022, les NFT ont ainsi servi à récolter des fonds pour aider le peuple ukrainien en guerre ou les femmes iraniennes en lutte. Le ministère ukrainien de la transformation numérique a même lancé son propre musée en ligne de NFT pour collecter de l’argent via la vente d’oeuvres : le Meta History Museum of War.

 

Reste que les infrastructures web3 peinent à répondre aux critiques sur leur impact climatique, et sur leur accessibilité au grand public à l’heure où la fracture numérique s’aggrave. Le web3 est-il notre chance de construire un internet meilleur ? Pour aller plus loin sur ce sujet, cet excellent article de HBR propose une réflexion sur ce sujet qui part des principes philosophiques de John Rawls.

Et pour faire partie de l’avant-garde et comprendre les fondamentaux du web 3 et de ces outils, la formation Web3 de Join Lion est faite pour vous !

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