13 mai 2013

Temps de lecture : 2 min

Des vêtements intelligents qui révèlent les mensonges…

Nos étoffes deviendront-elles un jour aussi smart que nos téléphones ? La fringue connectée n’a pas seulement balisé le terrain pour le prêt-à-porter 2.0, elle a aussi inspiré le développement des habits intelligents, symbolisés par les créations de Studio Roosegaarde.

Et si nos habits révélaient notre intimité ? Et s’ils devenaient une seconde peau faisant de notre corps une arme (pernicieuse) de transparence ? Et si la mode high-tech cassait toutes les barrières de l’opacité dans l’interaction entre êtres humains ? Ces questions, le néerlandais avant-gardiste Daan Roosegaarde n’a pas attendu la tendance des vêtements connectés pour se les poser.

En collaboration avec le V2_ Institute for the Unstable Media et les deux designers de mode Maartje Dijkstra et Anouk Wipprech, le fondateur de Studio Roosegaarde a lancé en 2011 le projet Intimacy, « explorateur de la relation entre l’intimité et la technologie » dixit M. Dijkstra. Le concept ? Des vêtements qui trahissent soit un rythme cardiaque élevé, soit un mensonge.

Après la robe qui devient transparente quand le cœur de son élue se met à battre plus fort, le studio de design batave vient d’annoncer qu’il travaillait sur un costume détecteur de mensonge. « Il est fait spécialement pour les banquiers » ironise avec humour Roosegaarde, qui a fait appel à des designers de haute couture pour dessiner les modèles de la future ligne Intimacy 3.0.

Le futur costume anti-bobard utiliserait la même technologie que la robe 2.0, conçue au départ comme un simple projet artistique : il est fait de cuir et d’e-aluminium et est équipé de détecteurs sensoriels envoyant des signaux électriques à des LED. Mais là où la robe surveille la moindre poussée cardiaque – que ce soit une excitation sexuelle ou une pratique sportive – le costume lui se concentre sur les organes vitaux pour traquer le mensonge.

La veste-DJ et la robe-téléphone

Pour son créateur, ce prêt-à-porter futuriste est surtout novateur pour l’interactivité qu’il engendre, plus que pour sa technologie. « On préfère montrer plus à certaines personnes qu’à d’autres. Nous avons donc pensé que ça aurait du sens de fabriquer des vêtements proactifs avec lesquels soit vous perdez le contrôle, soit vous le conservez », explique Roosegaarde, qui espère pouvoir étendre la distribution de ses créations, réservées pour l’instant à des collectionneurs privés.

En plus d’Intimacy, il est essentiel de rappeler que son studio s’est également fait remarquer avec ses pistes de danse durables qui s’éclairent au LED grâce aux mouvements des danseurs, et son projet d’autoroute intelligente.

Mais ce qui est encore plus intéressant de constater, c’est qu’Intimacy s’inscrit dans une certaine tendance. Aux Etats-Unis, la startup californienne Machina a tout récemment lancé sa MJ v1.0, la première veste du marché qui permet de concevoir de la musique simplement avec ses gestes. Toujours chez l’Oncle Sam, les t-shirts Radiate Athletics changent de couleur en fonction de la chaleur du corps de celui ou celle qui les porte. Au Royaume-Uni, le concepteur de mode interactive Cute Circuit propose aussi bien la Galaxy Dress – composée de 24 000 ampoules LED – que la robe-téléphone M-Dress, qui peut recevoir et passer des coups de fil.

Benjamin Adler / @BenjaminAdlerLA
Rubrique réalisée en partenariat avec HighCo

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