29 mars 2020

Temps de lecture : 3 min

Vers une nouvelle ère pour le secteur financier ?

Le fric, la thune, le pognon, l’oseille ou plus communément appelé l’argent : il est l’intermédiaire de nos échanges et l’expression de la société dans laquelle nous vivons. À l’heure ou le digital est roi, les cheques deviennent old school, les banques ringardes et le cash illusoire.

Le fric, la thune, le pognon, l’oseille ou plus communément appelé l’argent : il est l’intermédiaire de nos échanges et l’expression de la société dans laquelle nous vivons. À l’heure où le digital est roi, les chèques deviennent old school, les banques ringardes et le cash illusoire.

Fini le temps des banques traditionnelles ! Le moment est venu pour les institutions bancaires de se réinventer, de considérer les attentes et les aspirations de leurs clients et d’incarner le paiement d’aujourd’hui.

Adaptés à la technologie, intégrés à la pop culture et introduits aux problématiques environnementales, les codes de l’argent évoluent conjointement aux tendances de société.

Un avenir sans portefeuille ?

Des bitcoins à la reconnaissance faciale, nos rapports à l’argent changent, nos manières de consommer se transforment.

L’argent disparait de nos portefeuilles pour se numériser, se dématérialiser, se virtualiser. Les services financiers habituels sont supplantés par de nouvelles banques en ligne. Les cartes bancaires sont substituées par nos smartphones. Les espèces sont remplacées par des solutions biométriques. L’argent devient sans friction, presque invisible.

Apple Pay, Google Pay, Samsung Pay, WeChat Pay, Ali Pay… les services qui proposent le paiement mobile sont florissants. Par QR code ou sans contact, l’usage du porte-monnaie électronique se démocratise en magasin.

En septembre dernier, le paiement biométrique est lancé au Royaume-Uni. L’application Fingopay permet aux consommateurs de régler leurs achats en passant simplement leur doigt sur un

détecteur électronique.

Plus besoin d’espèces, de pièces, de cartes bancaires ou de smartphones, l’empreinte digitale ou le visage suffisent pour payer. Uniqul en Finlande et Ali Pay en Chine développent, depuis plusieurs années, des systèmes de paiement par reconnaissance faciale. Les caisses se transforment en caméras, scannent le visage des clients et débitent automatiquement leurs comptes bancaires.

Sécurisées, rapides, modernes ; ces nouvelles façons de gérer l’argent représentent un véritable virage culturel. Les banques s’adaptent aux besoins du consommateur exigeant, connecté et

pressé.

D’une banque de tradition vers une banque tendance ?

Mouvement de mode, la culture populaire est née pour rassembler, transmettre, réunir. Nourrie par les influenceurs, les tendances, les consommations, les réseaux sociaux…, elle incarne la jeunesse d’aujourd’hui.

C’est en puisant leurs inspirations dans ce courant de pensées que les marques offrent un nouveau souffle au secteur financier. Plus audacieux et plus moderne, le branding des banques est repensé pour séduire un nouveau public.

En s’associant à une nouvelle sphère – celle du divertissement – Klarna, banque en ligne suédoise, véhicule une image plus cool, plus interactive et plus créative. La marque choisit comme ambassadeur Snoop Dogg, collabore avec Lady Gaga et bouscule les codes du marché. Un pari risqué mais réussi, qui lui offre une ouverture sur une nouvelle génération de clients.

Dans la même dynamique, Salary Finance redéfinit son design avec un logo plus souriant, des couleurs plus chaleureuses et des visuels plus positifs. Un rebranding qui a pour enjeu de contrer

l’image des banques parfois maussade.

Au-delà d’une adaptation aux mœurs et d’une posture rupturiste, un avantage pour la planète ?

Face à la prise de conscience des enjeux environnementaux actuels, les habitudes alimentaires, les mobilités et les consommations ont drastiquement changé. On mange « bio », on voyage « bio » et on paye « bio ». Et si la dématérialisation de l’argent permettait aux banques de se mettre au vert ?

Acteur premier de la consommation, le marché financier, à son tour, s’implique dans l’écologie pour faire évoluer les mentalités. Moins de plastique, plus de métal : les cartes bancaires sont plus simples, plus discrètes, plus élégantes et surtout plus engagées.

Pour encourager à adopter de nouvelles pratiques écoresponsables, les banques agissent : payer avec une carte green devient enfin possible ! Par exemple, Doconomy, fintech suédoise, lance en juin dernier la première carte bancaire qui permet de limiter et mesurer son empreinte carbone. Un service bancaire mobile qui offre la possibilité de suivre son impact environnemental au quotidien.

La start-up française Greenly, lance de son côté, une application qui récompense les choix écologiques. Pour valoriser les gestes écoresponsables du quotidien, l’application mesure l’empreinte carbone des dépenses et propose un avantage financier aux utilisateurs qui privilégient les marques vertes.

L’enjeu, pour demain, ne serait-ce pas de concilier technologie et humain ?

Aujourd’hui, c’est l’ensemble du secteur financier qui se responsabilise et se modernise. Innovations, changements de comportements et nouvelles technologies, le monde bancaire se renouvelle. Face aux consommateurs en demande de plus de personnalisation, de flexibilité et d’offres, les banques rebondissent.

Pourtant, même si ces nouvelles démarches sont revendiquées comme plus pratiques et sécurisées, elles peuvent être vulnérables aux cyberattaques et aux pannes technologiques. Même si l’argent semble s’évaporer, il demeure omniprésent dans nos rapports sociaux. Même si les banques semblent démodées, elles restent des partenaires de confiance qui nous accompagnent tout au long de notre vie…

L’heure de la carte bancaire, des pièces de monnaie et des billets est-elle vraiment révolue ? Ou, est-ce qu’une société sans argent liquide serait une utopie ? L’argent n’a-t’il, finalement, pas toujours  été vert, lorsque l’on regarde la couleur d’un billet de dollar ?

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