19 octobre 2022

Temps de lecture : 2 min

Uber lance sa propre régie publicitaire et vise « 1 milliard de revenu d’ici 2024 »

Le marché publicitaire compte un nouveau mastodonte dans ses rangs. Hier, mercredi 19 octobre, Uber Technologie a annoncé via un communiqué le lancement de sa propre régie publicitaire afin de capitaliser sur son audience gargantuesque, à savoir 122 millions d’utilisateurs actifs mensuels. Le ROI a de quoi faire saliver le board

Uber Technologies crée une nouvelle division dédiée à la vente d’espace publicitaire dans le but de profiter de son audience captive car, comme le précise l’entreprise dans un communiqué : « Le temps d’exposition des utilisateurs de VTC à nos spots audio a été, durant les premiers essais, de l’ordre de deux minutes en moyenne », soit deux à six fois plus longtemps que pour d’autres types de contenus ». La nouvelle entité englobera les offres publicitaires sur ses services de livraison et de VTC. Sur Uber Eats, par exemple, les marques pourront s’offrir des annonces sponsorisées ou des contenus sur la page d’accueil et au moment du paiement. Uber en a également profité pour lancer Journey Ads, un service qui diffusera des spots publicitaires pour les utilisateurs de covoiturage pendant qu’ils attendent leur chauffeur et pendant leur trajet. Plus de 40 marques se sont déjà associées à Uber pour diffuser ces programmes, telles que NBCUniversal, United Artists ou Heineken.

Comme l’a suggéré Andrew Macdonald, Senior Vice President d’Uber,  la publicité pourrait être utilisée pour subventionner le coût des trajets sans diminuer les revenus des conducteurs : « Si les conducteurs gagnent plus de dollars parce qu’ils monétisent également leur actif – leur voiture – alors nous pouvons maintenir les prix des courses plus bas. C’est l’une des rares  choses que nous pouvons faire pour que les conducteurs gagnent plus de dollars par heure sans que nous ayons à faire payer un seul centime supplémentaire au consommateur ».

 

 

La course est lancée

Cette initiative symbolise la volonté du géant des VTC et de la livraison rapide de maximiser la monétisation de son audience de quelques 122 millions d’utilisateurs actifs mensuels. En 2020, Uber a commencé à placer des écrans publicitaires sur les voitures des conducteurs et l’année dernière, elle a commencé à tester des publicités dans son application de transport en commun. Mark Grether, le General Manager d’Uber Advertising et ancien grand boss d’Amazon Advertising, a déclaré lors de la journée annuelle des investisseurs de la société en février dernier que l’objectif était de viser le « milliard de revenus publicitaires d’ici 2024 ». Uber a déclaré que sa plateforme publicitaire était déjà opérationnelle dans des dizaines de pays et qu’elle allait étendre sa présence internationale au cours de l’année prochaine. L’entreprise a également précisé que les passagers auraient un « contrôle total » sur les spots publicitaires diffusés publicités.

La nouvelle division d’Uber devra faire face à la concurrence féroce de ses homologues tels que Lyft, DoorDash et Instacart, qui se disputent déjà une part croissante du budget publicitaire des marques désireuses d’atteindre leur clientèle en ligne. En juillet, Lyft, qui a racheté en 2019 un constructeur de moniteurs à placer au-dessus des voitures, a lancé sa propre régie, exactement comme DoorDash. Dans le même temps, des parlementaires américains ont soumis la semaine dernière un projet de loi qui pourrait révoquer le statut de travailleur indépendant pour tous les employés de la gig economy, ce qui devrait, à terme, entraîner une hausse des coûts pour ces entreprises. Un petit pas pour le droit du travail, un grand pas pour les opportunités économiques.

 

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