29 juin 2023

Temps de lecture : 4 min

Travailler à la Slack ? « C’est réduire les conversations de 79%, les tâches administratives de 20% », Nicolas d’André

L’étude réalisée par Opinion Way pour le compte de Slack annonce clairement la couleur: avec cet outil, cols bleus et cols blancs gagnent six heures par semaine en étant plus productifs. Productivité, un terme qu’utilise souvent Nicolas D’André directeur de Slack France, pour évoquer l’efficacité de la messagerie aux 90 applications, et qui dans sa bouche est loin d’être un gros mot. Slack qui a été rachetée en 2020 pour la bagatelle de 27,7 milliards de dollars, par Sales Force

 

INfluencia : what’s slack?

Nicolas d’André: c’est une plateforme de productivité, si vous préférez, destinée à augmenter la productivité au sein des  entreprises. Une solution qui regroupe personnes, données, et process, pour rendre le travail plus fluide, plus fun aussi, c’est important de le souligner. Chez Slack vous pouvez l’imaginer, nous travaillons énormément sur les notions de futur du travail. Le travail hybride n’est plus une idée en l’air, il est désormais entré dans les meurs, or, lorsque l’on pratique « le travail hybride », le lien au travail, doit être travaillé, amélioré. Nous avons fabriqué cette solution pour que les salariés soient plus productifs au travail.

IN. : « Productifs », c’est à dire, la connotation peut-être perçue de manière négative, non?

N. d’A: à travers Slack, les gens se parlent entre eux, mais c’est aussi et surtout un processus, qui pour vous donner un exemple, va me permettre grâce à mon mobile, de poser mes jours de congé, d’approuver les notes de frais d’un confrère, de programmer des rendez-vous, de les décaler, etc. Cela représente 2% d’investissements pour une entreprise pour rendre les 98% restants, plus fluides. Le problème dans beaucoup de sociétés c’est le changement continuel d’application. Nous disposons de 2660 applications que l’on peut connecter à Slack directement. C’est l’utilisateur qui va décider, et non pas un assistant IT.  Et puis, Slack permet aussi de communiquer à l’extérieur de manière totalement sécurisée.

IN. : Slack en chiffres?

N. d’A: Slack, c’est 200 000 entreprises, 50 pays, 5 milliards d’actions par semaine, 300 000 messages par seconde, une plateforme incroyable en termes d’efficacité.

IN. : votre concurrent le plus proche?

N. d’A: c’est par exemple Microsoft en matière de bureautique… Mais les solutions se complètent, ce n’est pas l’un ou l’autre. Nous utilisons et complétons les dispositifs au fur et à mesure, nous rajoutons des applis, des workflows. Dernièrement comme je le disais plus haut, nous travaillons énormément sur l’hybridation du travail, et mettons en place des fonctionnalités pour travailler sur le travail asynchrone. Quand je dois vous envoyer un message, que vous n’êtes pas disponible, je fais un petit clip qui sera une synthèse  plus sympathique qu’un mail interminable que vous prouve trouver indigeste…  L’idée étant d’envoyer moins de mails, et de recevoir des consignes, des rappels de manière agréable.

IN. : un petit clip… ?

N. d’A: c’est ce que nous appelons un Huddle. Admettons que nous soyons en réunion, que vous soyez gênée à l’idée de poser une question, vous créez un chat extérieur, et l’on répond à votre question… Le moodle a permis de réduire de 49% le temps perdu en échanges inutiles… D’ailleurs ce « format » a très bien pris auprès de nos clients, car il est ludique, en fait, permet de gagner du temps et d’être à la fois en lien. Cela fait un an que nous l’avons créé,  on peut l’ajouter au transcript si l’on souhaite et ensuite via l’IA générative nous le réduisons de 15 minutes, à trois phrases parfaitement résumées. Cela permet de faire un travail de synthèse au lieu de demander au voisin, ou à une assistante de noter ou de vous expliquer ce qui a été dit. Tout l’historique est mémorisé.

IN. : vous voulez dire que le salarié ne peut plus faire « genre » je n’ai pas entendu ça ou compris ça…

N.d’A. : (rires) inversons la proposition. Je reviens de vacances, je ne sais pas ce qui s’est passé et je veux m’informer alors je demande à l’assistant conversationnel tout ce qui s’est passé depuis que je suis parti grâce au clip.

IN. : ce clip est ludique dites-vous?

N.d’A. : oui, nous avons des emojis qui installent de la complicité, un clin d’oeil… c’est efficace, élégant et fun et c’est pour ça que cela marche bien. La combinaison des trois fait son succès.

IN. : l’étude d’Opinion Way s’adresse aux cols blancs comme aux cols bleus, c’est rare…

N.d.’A. : oui, justement, il s’agissait pour nous de voir comment l’IA générative était perçue en France auprès des deux parties,  employés de bureau, employés terrain. A la question êtes-vous à l’aise, il y a eu consensus. Ils sont sont totalement d’accord, sur le fait que cette IA générative permet de réduire les taches répétitives, à faible valeur ajoutée, tout en leur permettant de garder le contrôle, sous leur impulsion.

IN. : concrètement?

N.d’A. : Slack a réduit les conversations de 79%. Les tâches administratives ont baissé de 20%. Donc oui, ce monde conversationnel est facile à intégrer et vous le contrôlez. 70% des personnes interrogées sont enthousiastes face à l’IA conversationnelle. C’est quasiment une journée de gagnée et la  productivité finale de 60% des personnes va être impactée positivement.

IN. : avez-vous réalisé cette étude en pensant à la charge mentale qui submerge les travailleurs ?

N.d’A. : oui, de la charge mentale, dépend l’engagement à l’entreprise, et cela change tout. Oui tout le monde sature. Une étude réalisée par McKinsey prouve que le switching entre plusieurs systèmes nous fait perdre 9% de notre temps. Et cela crée de la cortisol (hormone du stress), qui stresse tout le monde.  Slack est une interface qui court-circuite tous ces systèmes. Chez nous, le taux d’adoption de la part de nos clients est incroyable. Ici, vous pouvez rater des conversations mais vous pouvez les récupérer.

IN. : quel type de clients sont équipés de Slack?

N.d’A. : 95% de la french Tech, 30 entreprises du cac 40 et des marques telles que Ford, IBM, Walmart, Netflix, Target, toutes les industries sont intéressées…

IN. : Lors de cette présentation à la station F, vous avez dit que les Français n’avaient pas peur des nouvelles technologies, notamment de ChatGPT?

N.d’A. : les Français sont prêts et ne sont pas idiots. Le sujet, n’est plus le rapport de force entre l’humain et l’IA. Au global ils se rendent compte qu’ils vont confier des taches nulles aux robots, que leur vie va être plus épanouissante et que ce sont eux qui contrôlent.

IN. : comment déterminez-vous ce que vous devez implémenter sur Slack?

N.d’A. : nous avons beaucoup de données, c’est comme cela qu’on a bien vu que Huddle était un vrai succès. Chaque fois que nous lançons une nouvelle solution, nous avons le feedback de nos clients.

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