17 mai 2018

Temps de lecture : 2 min

La tambouille des sondages cuisinée par une web série

Avec doXa, Studio 4 décortique l’influence des sondages et l’omniprésence des statistiques dans le contenu de l’information. Un univers absurde ou manipulé ? Réponses avec humour.

Avec doXa, Studio 4 décortique l’influence des sondages et l’omniprésence des statistiques dans le contenu de l’information. Un univers absurde ou manipulé ? Réponses avec humour.

L’internaute attentif que vous êtes en a sûrement entendu parler. Et pour cause : drôle, inventive et dans l’ère du temps, la web série doXa semble avoir parfaitement saisi les préoccupations du Français version 2018. De quoi parle-t-on pour les deux du fond qui ne suivent pas ?

Produite par le Studio 4, le même « incubateur de talents », comme il aime à se définir lui-même, qui avait réalisé Martin, sexe faible, doXa dévoile un pitch… comment dire… un poil anxiogène : « Chargé d’étude en institut de sondage, Arthur est un génie des statistiques qui vaporise la grisaille de son quotidien dans les paradis artificiels. Un jour, il inverse par erreur les résultats d’un sondage et personne ne s’en aperçoit. Pire, ses conclusions se vérifient. Prenant conscience du pouvoir qu’il a entre les mains, Arthur va commencer à en jouer ». Comme dirait l’oncle Ben : « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ».

Une série hybridement drôle

Après un premier épisode posté jeudi 10 mai sur Youtube et un deuxième une semaine après, force est de constater que cette satire -imaginée par Alexandre Pierrin et co-réalisée avec Olivier Marquézy- a du succès, comme ses 58000 vues pour l’épisode 1 le démontrent. « Vous connaissez doXa ? Et bien, c’est une série qui sent bon l’envie de voir le 2ème épisode  », « Quelle idée de génie », ou même « Ça a l’air INCROYABLE », sont le genre de commentaires que l’on peut lire sur la plateforme vidéo. On n’avait pas vu un tel consensus depuis la récente projection du dernier Romain Gavras à la Quinzaine des Réalisateurs -vingt minutes de standing ovation, un publique au bord de l’orgasme, mais je m’égare.

A mi-chemin entre fiction fantasmée et réalité plausible, doXa cherche volontairement à brouiller les pistes. Et c’est bien cette double casquette qui semble captiver un spectateur en quête de réponses à propos d’une société en proie aux malheurs de la désinformation. Une oeuvre vidéo ludique qui tente de décrypter notre époque, tout en avançant des pistes de réflexions quant à son futur. Vous l’aurez sûrement compris, Black Mirror n’est jamais bien loin…

La campagne électorale a laissé des traces

Après une année 2017 sous le signe d’une campagne électorale à rebondissements, qui aura vu les favoris s’effondrer, coiffés au poteau par un jeune banquier jupitérien, la question était dans toutes les bouches, sur tous les plateaux, dans toutes les têtes : jusqu’à quel point les sondages peuvent-ils modifier/influencer/détourner l’opinion publique ? Quelle est la part de responsabilité des sondeurs dans la construction de notre espace politique et idéologique, et surtout, sommes nous encore capables de déceler les ficelles de ces pratiques, voire même de détecter la fameuse fake news, pour se construire une opinion qui nous ait propre ?

Afin de répondre à ces interrogations qui peuvent en terrifier plus d’un, jetez vous sur doXa, sans modération. Au menu, six épisodes de treize minutes postés progressivement chaque jeudi, à vous mettre sous la dent. Alors montez le son, sortez les pop-corn et appuyez sur play. Sondeurs et sondés n’ont qu’à bien se tenir.

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