9 décembre 2020

Temps de lecture : 3 min

Les sites de rencontre ne sont pas épargnés par le second confinement

L'amour au temps de la Covid? Une étude de stat-rencontres.fr confirme l’impact de la crise sanitaire sur notre vie amoureuse.

L’amour au temps de la Covid? Une étude de stat-rencontres.fr confirme l’impact de la crise sanitaire sur notre vie amoureuse.

La baisse est très nette mais moins brutale que la précédente. Les confinements imposés par le gouvernement pour limiter la propagation du Covid-19 ne simplifient pas la vie des célibataires à la recherche de l’âme sœur. Comment trouver l’amour de sa vie, le compagnon de ses derniers jours ou l’aventure d’un soir quand le gouvernement nous contraint de ne pas nous éloigner de notre domicile ? Les sites de rencontre sont un baromètre parfait pour comprendre l’impact que la pandémie a eu sur le quotidien des cœurs à prendre.

Durant le premier confinement, 20% des duos amoureux se sont formés sur les sites de rencontres

Près d’un Français sur trois (31%) est inscrit sur un site de rencontre en ligne, selon une étude de l’institut Ifop pour Facebook publiée le 2 décembre. Ce chiffre a progressé de 5% en deux ans. En 2019, un quart des couples se sont découverts sur ces plateformes, selon une étude de stat-rencontres.fr qui étudie les données publiées sur les 118 sites de rencontres en France. Cette proportion a encore progressé depuis l’arrivée de la crise sanitaire. Durant le premier confinement, 20% des duos amoureux se sont formés grâce des services de rencontre en ligne contre à peine 14% lors de soirées privées. Ce chiffre, qui est en hausse de 9 points par rapport au mois de janvier, peut toutefois prêter à confusion. Car si la proportion de couples qui se forment sur la Toile n’a jamais été aussi élevée, le nombre de célibataires qui trouvent l’âme sœur est en chute libre.

 Les plus âgés font preuve de prudence

Lors du premier confinement, la fréquentation des sites de rencontres s’est en effet effondrée de 60%, d’après stat-rencontres.fr. Le recul enregistré lors de la seconde « mise sous cloche » de notre pays a été un peu plus faible (-40%) car les règles d’isolement imposées par le gouvernement étaient moins restrictives. L’été 2020 a, en revanche, été particulièrement propice aux sites de « dating » avec une croissance de 20% du nombre de visites sur leurs pages.

Ce sont les plateformes libertines qui ont le moins souffert de la crise

Les plateformes de rencontres généralistes et libertins sont celles qui ont le moins souffert de l’impact du second confinement, avec des baisses respectives de 20% et 15% (contre 45% et 20% pendant le premier confinement). Les applications de rencontres géolocalisées telles Tinder, Happn et Once ont, quant à elles, vu leur fréquentation reculer de 35% depuis le 16 mars 2020. Les sites dédiés aux plus de 60 ans, comme www.disonsdemain.fr et www.nosbellesannees.fr, ont été encore plus boudés par les internautes (-50%) car les seniors, qui ont conscience d’appartenir à une population à risque, ont préféré mettre leur vie amoureuse entre parenthèses pour ne pas risquer d’être contaminé par le coronavirus. Sans surprise, les pages dédiées à l’organisation de sorties entre célibataires comme www.onvasortir.com sont celles qui pâtissent le plus de la crise sanitaire, avec une baisse de leur fréquentation de 65% (contre 70% en mars 2020).

Un modèle à réinventer

Ces plateformes sont souvent critiquées. Les commentaires blessants laissés sur les réseaux sociaux sont ressentis par beaucoup comme de véritables « micro-agressions ». De plus en plus de sites tendent de redorer leur image en communiquant de manière soft voire même complice. Mais une chose semble certaine : « Qu’ils se soient confinés seuls, avec leur rencontre pré-confinement, qu’ils aient vécu une corona-romance ou pas pendant le confinement, les célibataires savent déjà depuis deux mois que la crise de COVID-19 annonce un bouleversement de taille : on ne se rencontrera plus pareil dans le monde d’après », expliquait dans La Quotidienne d’INfluencia, Clémentine Lalande, la CEO de Once Dating. La fin de la date jetable serait pour bientôt, d’après certains experts.

Plus question de se rencontrer au bout de deux messages

« Plus question de se rencontrer au bout de deux messages, de s’emballer à la fin de la première pinte et de juger si l’autre mérite une vraie place dans notre vie en quelques heures, juge Judith Duportail, autrice de L’Amour sous algorithme. Ce qui peut nous pousser à enfin pouvoir faire quelque chose qui manque cruellement dans le dating : apprendre à connaître les gens, doucement, tranquillement, avant de les foutre dans une case ‘plan cul’; ‘boyfriend material’; ‘pas assez bien pour moi ». Les applis spécialisées doivent donc se réinventer ou, à minima, modifier leurs modèles. La pandémie risque décidément de transformer notre quotidien à tout jamais…

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