21 mars 2012

Temps de lecture : 2 min

Quand votre Cactus s’exprime sur Twitter

L’information est omniprésente. Les curators s’organisent pour proposer une offre de tri pertinente. Des magazines promettent une info personnalisée, ciblée, pertinente. Avec l’arrivée des objets communicants, la quantité d’info à gérer devrait encore augmenter. Car demain, même une cactée pourra s’exprimer sur Twitter.

Face à l’abondance informationnelle, les curators ré-introduisent de l’humain dans la gestion des contenus en triant l’info pour la rendre plus lisible et accessible. Des magazines comme Scoop.it ! promettent une info personnalisée, ciblée et pertinente. Pourtant, les observateurs de l’époque continuent à affirmer que nous nous dispersons. Cela ne va pas s’améliorer: demain, la quantité d’informations qui parviendra à chacun sera encore plus grande car n’importe quel objet  deviendra un émetteur d’infos à part entière.

ALLO ? ICI TON CACTUS…

« Bonjour, vous avez 5 nouveaux messages. Hier, à 15h30 : C’est ton cactus, j’ai soif ». Voilà le genre d’info que chacun pourrait trouver sur son répondeur dans un avenir proche. Alors qu’autrefois seuls les grands media les produisaient, suivis à l’ère du 2.0 par les bloggeurs, chacun des objets du quotidien deviendra demain un émetteur de news. Une vulgaire théière enverra des SMS pour avertir que le thé est prêt ou évaluer la qualité de l’eau. Et les plantes d’intérieur feront de même pour anticiper une sécheresse.

Le designer sud-coréen Huyn Seok Kang a déjà créé le premier instrument de dialogue homme-plante. Il se présente comme un mini-terminal translucide qui, une fois dans le pot, met en mots toutes les pensées secrètes d’un Yukka : s’il a soif, s’il a la pêche, etc. Trois designers américains ont poussé plus loin en créant une extension twitter. Le Yukka est désormais sur les réseaux sociaux grâce à Botanicalls Kit. Le MoMa a acquis l’invention.

On retrouve une approche similaire chez Shen Hao Cheng qui a conçu pour Sony, ECHO, un petit système portatif qui permet d’associer un enregistrement sonore à un tampon déposé sur un objet. Il suffit ainsi de raconter dans le dictaphone une histoire ou des souvenirs associés…puis de les ré-écouter bien des années plus tard en flashant le tampon sur l’objet.

DES MESSAGES D’INFO GEOBALISES

La géolocalisation est devenu monnaie courante et elle pénètre dans les rédactions. Les messages géobalisés sont sur le point de devenir des moyens d’information ciblée, parfaitement adaptés puisque destinés à être reçus au bon moment et au bon endroit.

C’est ce que propose l’appli Repudo: laisser un message numérique géobalisé à n’importe qui et à peu près n’importe où dans le monde. Une vidéo, un message audio, une musique: tout est postable. Au moment où le destinataire passe devant le lieu dit (une boutique, une banque, un ciné, etc.), il reçoit un SMS avec le contenu. Il est même possible de laisser des messages à de parfaits inconnus.

LA VILLE PARLANTE

Enfin, nouvel et dernier émetteur: la ville numérique. Pour la fête des Lumières en décembre dernier, le designer Vincent Autin a créé le panneau de signalisation Girouette qui affiche les tweets géolocalisés en centre-ville. Toutes les 4 minutes, Girouette collecte le meilleur des messages de Twitter munis du «hashtag» #Girouette et les affiche. On peut donc y poster des informations relatives au quartier, des actus brûlantes sur un événement local ou des messages plus perso.

 « #Concerts Opéra > 12 – 14h », « #Location appartement rue de l’hôtel de ville ». Voilà à quoi pourrait ressembler les panneaux routiers dans la ville de demain. Une info adaptée au quotidien.

Alexis Botaya
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