Quand The Big Apple devient The Big Avocado, pour le pire.

Il est désormais dérangeant* de contempler un spot de pub qui promeut les vertus d’un produit radicalement mauvais pour l’agriculture, les sols et la consommation d’eau… Il en va ainsi de ce film qui évoque l’avocat mexicain comme la solution à la fin du monde… La transformation de ce fruit hyper tendance depuis une dizaine d’années, qui, s’il a des vertus nutritives indéniables, est pour le moins destructeur pour la planète .

Il s’agit de l’histoire du monde revisitée par un Adam et une Ève bien américains… L’actrice de Super Blonde et de Scary Movie, Anna Faris incarne Ève, donc, qui va changer le cours de l’histoire en croquant un avocat plutôt qu’une pomme… et ainsi réparer tout ce que les habitants de la planète ont foutu en l’air.

Dommage, avec un tel palmarès de ne pas se soucier plus des produits qu’il met en scène…

L’annonce démarre dans une forêt tropicale, se poursuit à New York, où l’île de Manhattan est devenue un paradis de bonté nourri à l’avocat, et rebaptisé, « The Big Avocado ». Aux commandes, l’emblématique Bryan Buckley, qui a réalisé plus de 70 films publicitaires, et reçu de nombreuses récompenses et distinctions dont The One Clubs Director of the year 2022 et The Clios Director of the year 2022. Dommage, avec un tel palmarès de ne pas se soucier plus des produits qu’il met en scène.

*La production d’avocats nécessite 1000 litres d’eau pour un kilo d’avocats, soit sept fois plus que pour un kilo de salade. Sa consommation d’électricité ? Son transport par bateau est long, couteux, et dévoreur d’électricité, (25, 26, 30 jours de bateau à 6 degrés, puis une fois débarqué à Amsterdam, 8-10 jours dans des chambres froides à 6 degrés pour peu à peu, passer à 20 degrés, process accentué par l’utilisation de l’éthylène qui accélère la maturité de l’avocat). Le recours aux pesticides dans les cultures d’avocatiers au Mexique. etc.