10 avril 2014

Temps de lecture : 2 min

Du papier pour faire entendre le goût d’un aliment

Comment traduire la saveur des aliments en se jouant des codes habituels ? En privilégiant l'expérience sonore et le toucher, Schwartz’s avec " Feel flavour " met le papier en musique pour mieux faire apprécier ses épices. Une expérience hybride qui « pirate » ce noble support et montre toute sa modernité pour en faire une passerelle incontournable vers le digital. Attention, expérience !

Et si on pouvait vraiment « entendre » le son du bon goût d’une saucisse aux herbes, de la succulence d’un cake au safran et aux olives et même celui de la délicatesse d’une sucette à l’anis (oh !), à quoi cela ressemblerait-il ? Oui, oui ! Vous avez bien compris : « entendre »… et non non ! Vous n’avez rien fumé de louche : à priori la saveur est muette voire invisible. Mais pour l’illustrateur Billie Jean, elle ne peut pas se résumer à de vulgaires bruits de cuisson ou de mastication ni au simple effet visuel du plat, aussi réussis soient-ils !

Le son comme fil rouge

Alors l’artiste a décidé de mettre la saveur en musique, par le biais de la cinétique. Une expérience qu’il a menée pour Schwartz’s, une marque d’épices, en collaboration avec Grey London. Celle la même qui a déjà conçu pour les épices Flavor Shots, « The sound of Taste » (voir ci dessous). Cette  vidéo tournée au ralenti proposait en effet pendant une minute une explosion de saveurs et de notes à travers un véritable feu d’artifice réalisé avec de vrais sacs d’épices et parfaitement synchronisé avec une partition musicale spécialement écrite pour l’occasion.

L’aventure menée avec Billie Jean, qui a aussi le son comme fil rouge, est tout aussi spectaculaire. Car elle s’est concrétisée par « Feel Flavor », une affiche sonore tellement incroyable et révolutionnaire qu’elle relègue loin derrière le très majestueux « papier glacé » ou le très laborieux papier musique avec ses interminables portées noires.

Le papier et le digital, plus que jamais main dans la main

Sur un fond noir, il a peint seize grandes langues de couleur formant une sorte d’anémone. Chacune d’elles représentant une herbe ou une épice est associée à une note. Ainsi le cumin est marié au mi bémol majeur, le chili au la bémol majeur ou le fenouil au fa mineur… Mais pour réaliser cette composition, il a utilisé une encre sensitive et conductrice, développée par Novalia et encore au stade de prototype, qui transforme la surface du papier en un instrument de musique quand elle est connectée à un smartphone via une application Bluetooth. Il ne suffit plus alors qu’à effleurer l’un ou l’autre pétale épicé et coloré pour que le téléphone interagisse et diffuse des accords de piano tout en harmonie.

De quoi régaler ses oreilles tout autant que ses papilles ! Mais loin d’être un gadget, cette prouesse technologique et interactive est une avancée significative pour le papier qui prouve encore une fois qu’il est plus que jamais d’actualité pour l’expression quelle qu’elle soit. Mais surtout cette expérience qui transforme un matériau traditionnel en un support numérique montre aussi tout son potentiel et sa modernité pour établir des passerelles vers le digital. Et rappelle ainsi aux professionnels toute l’utilité à faire marcher main dans la main ces deux univers plutôt que de les opposer.

Florence Berthier
Rubrique réalisée en partenariat avec Leo Burnett

(*) Tourné par Chris Cairns avec le pyrotechnicien Paul Mann et le compositeur M.J. Cole.

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