21 novembre 2017

Temps de lecture : 3 min

Et la mort la plus stupide est décernée à…

Sauver des vies c’est beau mais en donnant ses organes ou tissus quand on meurt à 16/24 ans, c’est moins évident. Pourtant, ça doit le devenir pour l’Agence de Biomédecine et DDB°Paris qui nous proposent encore une fois d'en rire, pour mieux en parler.

Sauver des vies c’est beau mais en donnant ses organes ou tissus quand on meurt à 16/24 ans, c’est moins évident. Pourtant, ça doit le devenir pour l’Agence de Biomédecine et DDB°Paris qui qui nous proposent encore une fois d’en rire, pour mieux en parler.

Comment amener les 16/24 ans à s’intéresser puis à parler naturellement du don de leurs organes et de leurs tissus ? En s’adressant vraiment à eux et en traitant le sujet avec sérieux mais sans pathos grâce à un humour grinçant et intelligent. Loin de toute dérision. C’est ce que réussit à merveille DDB°Paris pour l’Agence de Biomédecine, depuis 2015. Au rendez-vous : de la créativité et encore de la créativité. Après un cascadeur très particulier qui meurt à répétition au fil des tournages de longs métrages, puis le pastiche d’un film d’horreur où une femme croise le chemin d’un tueur en série, cette année le tandem reste dans l’univers du cinéma. Hackant cette fois-ci, les grandes remises de prix comme les « César », sauf que celle-ci (funèbre) récompense les morts les plus bêtes et s’intitule fort à propos : « Endy Awards ». Dans cette parodie (Réalisation : Greg Bray, Production : Cream, Son : The) qui frise encore une fois avec l’absurde, 4 nominés sont en lice et comme le précise Patrice Dumas, DA/copywriter chez DDB°Paris « un seul gagnera le trophée à titre posthume, bien sûr, mais tous gagneront notre gratitude car il n’y a plus de mort stupide, puisque nous sommes tous donneurs d’organes et pouvons tous sauver des vies en mourant »… Sauf si on s’y oppose officiellement.

Car c’est l’autre objectif de cette prise de parole assez déjantée : informer sans détours les jeunes sur la loi en vigueur et plus particulièrement sur le point méconnu du consentement présumé et qui en cas de refus nécessite une démarche volontaire. Pariant ainsi sur un propos franc et rassurant pour gagner leur adhésion. Et comme cette campagne qui vient de démarrer à vocation à être virale, tout se passe sur le Web et les réseaux sociaux, là où la cible s’exprime et partage. Ainsi du 18 au 20 novembre, des teasers (Gifs et courtes séquences) ont été diffusés sur Instagram et Facebook pour alerter les internautes sur l’imminence de la prochaine la cérémonie. Tandis que le 20 novembre celle-ci a été rediffusée à 21 heures pétantes sous forme de Facebook live comme dans la vraie vie des stars récompensées. Un dispositif visible jusqu’au 3 décembre, il est donc encore trop tôt pour connaître son impact. En attendant on peut se pencher sur les résultats obtenus par les 2 campagnes précédentes.

Les jeunes de 16/24 ans restent en retard vs le reste de la population

En juin 2015, « The Man Who Died The Most » a cumulé 8 millions de vues, dont 833 000 vues à 100%. Soit un taux de complétion de 10% (ce qui est légèrement au-dessus de la moyenne habituelle). Et en novembre 2016, « Déjà Vu 2 » a récolté 11 millions de vues, dont 1 500 000 vues à 100%. « Soit un taux de complétion en hausse et à un niveau très intéressant de 13%. Ce qui veut dire que de plus en plus de jeunes sont exposés au message sur le don d’organes et de tissus », détaillent Isaure Goetz, Julianne Sanson Ribaut et Claire Zittel chez DDB°Paris .

Des chiffres que confirme le récent baromètre réalisé par ViaVoice pour l’ABM : chez les 16/24 ans, comme pour la population dans sa totalité les chiffres d’implication et de connaissance progressent. Toutefois, si on entre dans le détail des tranches d’âge, les jeunes de 16/24 ans restent en retard vs le reste de la population. C’est dire à quel point le sujet les concerne encore de loin. « Combler ce retard ne peut venir que d’une communication dédiée », confirment les responsables de l’ABM à l’agence  « Notre objectif à plus long terme, est de créer une Génération pour laquelle le fait d’être donneur d’organes et de tissus est tout à fait normal et évident ». Il y aura donc une suite… comme souvent au cinéma !

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