5 septembre 2018

Temps de lecture : 2 min

Montrez nous cette bannière qu’on voudrait nous cacher

Entre suspense et humour, Boursorama Banque milite encore une fois pour un format publicitaire qui ne démérite pas : la bannière, cet outil de vente qu’on a tendance à sous-estimer. Une campagne légère et parlante comme on aime, signée Buzzman.

Entre suspense et humour, Boursorama Banque milite encore une fois pour un format publicitaire qui ne démérite pas : la bannière, cet outil de vente qu’on a tendance à sous-estimer. Une campagne légère et parlante comme on aime, signée Buzzman.

Coup média par coup média, Boursorama Banque n’en démord pas : la bannière est un format publicitaire qu’il ne faut pas épargner et sur lequel il faut miser. Et plutôt que de lasser son consommateur à coup d’acharnement digital avec des encarts toujours plus tape-à-l’oeil, la marque met ce format publicitaire en campagne et en fait son meilleur allié en jouant la carte de l’autodérision, et ça marche.

Cliquer sur une bannière, un acte intriguant 

L’idée est simple : admettre qu’en effet, la bannière n’a rien de sexy et la plupart des internautes l’évitent comme la peste, voyant dans cet encart clignotant intempestif une intrusion, une perte de temps, voire une arnaque. À tel point qu’un simple clic relève de l’exploit, de l’extraordinaire. Ainsi naît « L’histoire extraordinaire d’un homme ordinaire ». Un film signé Buzzman prenant la forme d’une bande annonce haletante, promettant mystères et rebondissements, mis en scène par le réalisateur de longs métrages Xavier Gens qui ne laisse rien au hasard. Bande son inquiétante, voix grave et alarmante, un homme menant une existence tout à fait routinière s’apprête à agir de manière inattendue et à bouleverser son quotidien : il clique sur une bannière faisant la promotion de la nouvelle offre de la banque en ligne.

Une manière pour la marque de toucher une cible jeune et digitale, avertie des AdBlockers et autres ruses « anti-bannières » en lui parlant avec humour et autodérision; prouvant qu’aussi étrange et extraordinaire que cela puisse paraître, les bannières ne sont pas là que pour faire joli et permettent d’accéder avec efficacité à de vraies offres.

Un challenge pour les banques mais pas que

Et si l’objet est ici bien évidemment de promouvoir la nouvelle édition de son Pink Week-End, la marque opte pour une mise en avant discrète privilégiant la pub promotionnelle dans sa globalité, et c’est là toute la force et crédibilité de son propos : cette hantise de la bannière peut s’appliquer à tout type d’annonceur. À chaque scène du film surgit ainsi une bannière dont l’objet varie : jeu en ligne, promotion automobile, anti-virus et j’en passe, le secteur bancaire n’est pas le seul à connaître cet enjeu de rendre sa pub « cliquable ».

Un fil rouge qui s’étoffe

Une prise de parole efficace et pleine de sens pour cet opérateur qui semble avoir trouvé son credo en utilisant l’humour et se jouant des formats. Après s’être adressé aux utilisateurs d’AdBlocks en imprimant une bannière dans la presse, puis avoir rendu ses bannières littéralement « mobiles » en s’affichant sur les poids lourds pour s’adresser aux conducteurs du week-end, Boursorama nous livre un troisième volet « pro-bannière » en remixant ici les ingrédients de son succès : connivence, autodérision, efficacité, tout y est. Quant à la diffusion de ce film, qui dit bande annonce dit écrans, c’est au cinéma et sur le web qu’il pourra être apprécié.

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