27 février 2022

Temps de lecture : 2 min

Mark Zuckerberg promet que son metavers sera inclusif !

A l’occasion d’une conférence en ligne destinée à présenter les travaux du laboratoire d’intelligence artificielle de Meta, Mark Zuckerberg a affiché à nouveau son ambition de créer un métavers “pour tous » en s’appuyant sur des technologies qui intègrent les enjeux de confidentialité et de sécurité “dès le départ”. Promis juré, le métavers sera inclusif !

“Nous nous engageons à construire [nos outils] de manière ouverte et responsable. Au fur et à mesure que nous avançons, nous avons la possibilité de créer des environnements en ligne meilleurs et plus sûrs pour nous tous,” expliquait Mark Zuckerberg dans l’introduction de la conférence “Inside the Lab” organisée par Meta AI, le laboratoire d’intelligence artificielle du groupe qui chapeaute désormais Facebook, Instagram, Whatsapp et Oculus. 

Devant ce public de développeurs, il a cité ensuite tout un ensemble de mots clés : “droits de l’homme”, “droits civiques”, “droits des personnes handicapées”, “protection de la vie privée”, “l’équité” ou encore “le respect et la dignité humaine” : autant de sujets sur lesquels le patron de Meta promet de travailler, en s’entourant d’experts.

Désamorcer les polémiques…

L’objectif est simple : balayer les polémiques récurrentes sur les impacts négatifs des différentes plateformes de Meta sur leurs utilisateurs et la société en général, en promettant que le métavers n’aura pas les travers de ses prédécesseurs. Une approche qui peine toutefois à convaincre, étant donné l’historique du groupe. 

Lors du dernier Web Summit, la lanceuse d’alerte Frances Haugen reprochait par exemple à Meta de “choisir la croissance et l’investissement dans de nouveaux domaines, plutôt que de consolider ce qu’ils ont déjà créé.” Celle-ci ajoutait également : “au lieu d’investir pour s’assurer que les plateformes présentent un niveau minimal de sécurité, ils recrutent 10 000 ingénieurs dans les jeux vidéo. Je ne vois pas le sens de tout ça. » 

Mais Mark Zuckerberg voit les choses différemment : les technologies créées par Meta pour le métavers et les investissements conséquents qu’elles impliquent serviront à améliorer aussi les autres plateformes du groupe.

Briser la barrière de la langue

Exemple avec le projet de recherche “No Language Left Behind” annoncé lors de la conférence : Meta est en train de construire un nouveau modèle d’intelligence artificielle permettant des traductions “de qualité professionnelle” dans des centaines de langues, y compris les plus rares. L’enjeu est de donner accès à internet au plus grand nombre, alors que “des milliards de personnes sont laissées pour compte, incapables d’accéder facilement à la plupart des informations sur l’internet dans leur langue maternelle.” Un autre projet en cours, “Universal Speech Translator”, vise, lui, à créer un outil de traduction de la parole en temps réel, avec une nouvelle approche prenant en charge les langues qui ne reposent pas sur les systèmes d’écriture standard.

De telles innovations serviront aussi bien à faciliter les interactions entre utilisateurs dans le métavers demain, qu’enrichir Facebook, Whatsapp et Instagram. Voire même à améliorer le web en général, en donnant accès au plus grand nombre à davantage de contenus.

Permettre à chacun de créer son propre univers virtuel

Toujours dans une optique de démocratisation du web de demain, Mark Zuckerberg a aussi présenté un nouvel outil destiné à permettre à tout un chacun de créer son propre univers virtuel, sans avoir besoin d’aucune connaissance du code : avec Builder Bot, l’Intelligence Artificielle est capable de générer un monde virtuel grâce à la voix.

Dans sa démonstration, les phrases “Allons dans un parc” ou “Allons à la plage” génèrent automatiquement les paysages 3D correspondants, dans lesquels il devient possible d’ajouter des nuages, de faire pousser des arbres ou de faire apparaître différents objets, toujours à la voix. Bref, demain, il n’y aura plus besoin d’être un développeur pour se construire son espace en 3D dans le métavers. En espérant que cette créativité débridée ne conduise pas aux mêmes travers que sur Facebook, où les fake news sont devenues au fil du temps de plus en plus difficilement contrôlables.

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