Malgré des avancées légales à la télévision, la publicité reste largement inaccessible aux publics spécifiques parmi lesquels, les personnes sourdes, malentendantes, aveugles ou malvoyantes au nombre d’environ 12 millions en France. En 2024, seulement 11 % des publicités étaient sous-titrées et 2,3 % audiodécrites à la télévision. Par ailleurs, 45 % des personnes ayant une déficience visuelle ou auditive se sentent exclues lorsque les publicités ne leur sont pas accessibles. De fait, cela représente pour les marques une perte d’exposition et un dommage potentiel de leur image.
Des initiatives montrent la voie comme le programme Faire de l’Union des marques ayant permis à ses membres d’atteindre respectivement 44 % pour le sous-titrage et 9,6 % pour l’audiodescription au premier semestre 2024.
L’enjeu aujourd’hui : généraliser ces efforts pour conjuguer inclusion, éthique et bénéfices pour tous, citoyens mais aussi marques ? La dernière initiative est le lancement par l’Union des marques et l’ARPP d’un guide pratique de l’accessibilité des communications, avec un focus sur l’audiodescription et le sous-titrage. Ce guide rassemble de manière pragmatique et opérationnelle toutes les informations nécessaires pour rendre les campagnes publicitaires accessibles aux publics spécifiques. Mais aussi améliorer la performance des publicités, le sous-titrage et l’audiodescription pouvant permettre aux annonceurs d’élargir la portée de leurs campagnes, augmenter leur impact et répondre aux attentes croissantes en matière d’inclusion.
« L’accessibilité ne doit pas être perçue comme une contrainte mais comme une valeur ajoutée qui enrichit l’expérience narrative et favorise une mémorisation accrue du message », indique le communiqué de presse.
Parmi les contributeurs au guide : les parties prenantes concernées (Fondation Valentin Haüy, en Aparté…), l’écosystème de la communication (AACC, SNPTV, XR, Peach…) et les marques engagées (Groupama, Macif, MAIF, Société Générale).