27 novembre 2023

Temps de lecture : 2 min

L’Intelligence de la forêt : un équilibre sensible à préserver

Personne ne parle mieux de la forêt que Claude Lévi-Strauss dans Tristes Tropiques souligne Matthieu de Lesseux, fondateur de La Belle Forêt. Il s’est quand même essayé à l’exercice, invité par INfluencia à s’exprimer sur l’intelligence du vivant. Un article à retrouver dans la revue 44.

« Souvent difficile à pénétrer, la forêt réclame de celui qui s’y enfonce ces concessions que, de façon plus brutale, la montagne exige du marcheur. Moins étendu que celui des grandes chaînes, son horizon vite clos enferme un univers réduit, qui isole aussi complètement que les échappées désertiques. Un monde d’herbes, de fleurs, de champignons et d’insectes y poursuit librement une vie indépendante, à laquelle il dépend de notre patience et de notre humilité d’être admis. Quelques dizaines de mètres de forêt suffisent pour abolir le monde extérieur, un univers fait place à un autre, moins complaisant à la vue, mais où l’ouïe et l’odorat, ces sens plus proches de l’âme, trouvent leur compte. Des biens qu’on croyait disparus renaissent : le silence, la fraîcheur et la paix. »

Personne ne parle mieux de la forêt que Claude Lévi-Strauss dans Tristes Tropiques :

La forêt est une magie qui change, évolue, s’adapte, qui crée des ruisseaux, ouvre des clairières, qui abrite des fleurs, nourrit tant d’insectes, d’oiseaux et de grands animaux, qui nous donne de la pluie et nous protège du soleil et de la chaleur.

La forêt nous apprend la patience, l’attente, la marche, l’observation, l’écoute, les senteurs, la peur la nuit, le silence, le temps long. Elle nous accompagne, nous attire, nous pousse à penser, à bouger, à respecter et souvent, à rester silencieux.

La forêt amplifie les saisons, la neige, les pluies, la chute des feuilles, les orages, les pousses du printemps, tout y est plus grand, plus visible, plus ressenti.

La forêt est une succession, un empilement d’équilibres subtils, c’est une intelligence rare dont on devrait beaucoup plus s’inspirer, c’est l’intelligence du vivant, c’est l’intelligence naturelle, pas artificielle.

Mais elle souffre, se voit par endroit envahie, manque d’eau, a trop chaud, se fragilise, est attaquée par des insectes divers, n’arrive pas, partout, à s’adapter face à un changement climatique qui s’accélère.

Aussi il faut l’aider en optimisant sa gestion en fonction du climat, en introduisant doucement, sous couvert continu, de nouvelles essences mieux adaptées à la chaleur et au manque d’eau, en lui donnant plus de moyens, non pas avec des subventions et autres aides d’État, mais en valorisant ses services, le carbone, la biodiversité, l’eau, en demandant aux entreprises de s’engager dans sa préservation, en faisant de la pédagogie pour mieux expliquer ce dont elle a besoin. 

Comme toute intelligence vraie, la forêt est rare et fragile.

 

 

 

En résumé

La Belle Forêt a pour mission de contribuer aux efforts de lutte contre les changements climatiques et la perte de biodiversité, en soutenant des projets forestiers qui séquestrent du carbone et préservent la biodiversité. La Belle Forêt génère des crédits carbone vérifiés et certifiés qu’elle commercialise auprès des entreprises engagées dans une réduction de leur empreinte carbone.

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