Le télétravail engendré de force par la covid n’en finit pas de questionner dirigeants et salariés
Amazon rapatrie ses troupes sur ses sites, L'Oréal ne veut plus entendre parler de télétravail... Les salariés eux sont partants pour un mix de distanciel et de présentiel. Et la semaine des quatre jeudis alors, on y pense ?
Alors qu’Amazon annonçait la semaine dernière le retour de ses salariés sur le lieu de travail, cinq jours sur cinq après avoir constaté une baisse de la production, certaines entreprises, telles que L’Oréal, par la voix de son Pdg Nicolas Hieronimus, s’interrogent sur l’absence de passion des télétravailleurs. Tendance ? Prise de conscience que le télétravail institué de force lors de la pandémie de Covid en 2019 n’a finalement pas tenu ses promesses de « sérieux » ou d’équilibre de la part des employés ? Le sujet revient sur le devant de la scène ces derniers jours.
Ces décisions de certains groupes annoncent-elles pour autant la fin du télétravail ? Selon Marie-Sophie Zambeaux, fondatrice du cabinet de conseil ReThinkRH interrogée par BFM Business : « ce n’est pas une tendance isolée, mais un vrai mouvement de fond venu des Etats-Unis et plus particulièrement des Gafam.«
Une chose est sûre, le télétravail et ses conséquences posent question aussi du côté des salariés, qui dirigés par des managers de 50 ans et plus, ne seraient pas augmentés et qui, comme l’indique une étude publiée par le « Wall Street Journal » en janvier 2024, révèle que les salariés en télétravail à temps plein seraient moins susceptibles d’obtenir une promotion…
« Il ne s’agit pas d’une punition, mais d’un sentiment que l’appartenance, la cohésion du groupe se fait sans ces télétravailleurs, devenus des pièces rapportées, et ne seraient plus des employés à part entière« , indique ce patron de PME. Dans la continuité de ces interrogations sur le salariat, une enquête réalisée par FLASHS pour Hostinger.frdu 23 au 29 août 2024 par questionnaires auto-administrés en ligne auprès d’un double panel de 1 000 salarié(e)s du secteur tertiaire, âgés de 18 ans et plus, représentatifs de cette population donne en tout cas des indications sur les comportements des salariés qui diffèrent en fonction des sexes et des âges. Et dont l’attitude face au travail évolue. Ainsi, les femmes vont plus systématiquement au bureau le vendredi (55%) contre 46% des hommes.
La moitié des salariés considèrent le vendredi comme une journée plus détendue surtout pour les moins de 35 ans. Plus du quart des jeunes salariés travaillent moins le vendredi. Une assertion partagée par la hiérarchie. 30 % des dirigeants estiment que leurs employés sont moins efficaces ce jour-là.
Alors, procrastinateurs les salariés ? L’étude confirme que 67% des salariés admettent volontiers reporter des tâches au lundi qu’ils auraient dû effectuer le vendredi. Un comportement encore plus fréquent chez les dirigeants, qui n’hésitent pas à laisser courir les dossiers du vendredi… Partir plus tôt le vendredi est un souhait pour 41% des femmes, un déjeuner d’équipe rendrait ce dernier jour de la semaine plus attrayant.
Enfin, si l’on questionne ces derniers sur la journée qu’ils aimeraient vivre en dehors de l’entreprise, la réponse est le vendredi, pour 46% des interrogés, le lundi pour 27%, le mercredi pour 21% seulement. La question du retour à la semaine de cinq jours sur le lieu de travail, va sans doute chambouler des habitudes prises… En effet, selon une récente enquête mondiale de Zoom, 84% des employés disent travailler plus quand ils alternent entre le présentiel et le distanciel. La question n’a pas fini de faire travailler les méninges des entrepreneurs et de leurs ouailles, davantage quand la semaine des 4 jours fait sujet dans le monde !
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