24 octobre 2024

Temps de lecture : 2 min

Julianne Moore, Thom Yorke et une flopée d’artistes en colère veulent protéger leur art des IA peu scrupuleuses

Plus de 13 500 artistes ont signé ce mardi 22 octobre une pétition visant à protéger leurs œuvres d'une utilisation non autorisée par les développeurs pour entraîner leurs intelligences artificielles. Cause they’re the creeps

Parmi les signataires figurent des personnalités de renom telles que l’actrice Julianne Moore, le prix Nobel Kazuo Ishiguro ou encore le chanteur et compositeur Thom Yorke – leader du groupe Radiohead –. Tous dénoncent le fait que les développeurs utilisent aujourd’hui des œuvres d’art pour entraîner les intelligences artificielles sans autorisation préalable, ni même compensation pour leurs créateurs. Du vol pur et simple qui constitue « une grave menace pour les moyens des artistes à subvenir à leurs besoins », précisent-ils en cœur dans la pétition.

Cette pétition met en évidence la tension croissante entre le progrès technologique et les droits liés à la propriété intellectuelle, soulignant la nécessité d’un dialogue plus approfondi sur l’avenir de la créativité à l’ère de l’intelligence artificielle. Au début de l’année, Sam Altman, PDG d’OpenAI qui conçoit ChatGPT, a reconnu qu’il serait impossible d’entraîner les modèles d’intelligence artificielle d’aujourd’hui sans matériel protégé par le droit d’auteur. Il était même allé plus loin en affirmant que si son IA conversationnelle était formée uniquement à partir de livres et d’images du domaine public, elle serait carrément « en décalage aux besoins des citoyens d’aujourd’hui ».

Ed Newton-Rex, compositeur britannique et ancien dirigeant de Stability AI, est à l’origine de cette initiative. Selon lui, la majorité des artistes sont extrêmement préoccupés par cette « déshumanisation » de leur travail. Cette pétition débarque alors que les législateurs à travers le monde s’interrogent justement sur la manière d’aborder la question du traitement des données pour le développement de l’IA générative. Parmi les signataires figurent également les musiciens Robert Smith – de The Cure et Björn Ulvaeus d’Abba, le compositeur Max Richter, ainsi que les auteurs Ann Patchett, James Patterson et Kate Mosse.

« Les entreprises d’IA générative ont besoin de trois ressources clés pour construire leurs modèles : un ingénieur, un processeur graphique qui tient la route et des données à analyser. Ils dépensent des sommes considérables pour les deux premières, parfois un million de dollars par ingénieur et jusqu’à un milliard par modèle, mais elles s’attendent à ce que la troisième soit gratuite », conclut Ed Newton-Rex.

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