4 septembre 2023

Temps de lecture : 3 min

« Je n’aime pas le terme intelligence artificielle, il provoque la peur », Marian Pumir de Louvigny (Factorial)

Si l’IA fait déjà la pluie et le beau temps, notamment au cœur des relations entreprises-clients, elle creuse aussi son sillon au sein de la gestion des ressources humaines. La barcelonaise Factorial a tout compris lorsqu’en 2016, elle crée son application destinée aux PME et aux ETI, un marché immense mal servi jusqu’à présent. Interview de Marian Pumir de Louvigny qui a créé et développé l’activité de Factorial en France.

 

INfluencia: rappelez-nous en quelques mots qui sont les fondateurs de Factorial?

Marian Pumir de Louvigny : Ils sont trois, Jordi Romero (CEO), Pau Ramón (CTO) et Bernat Farrero (CRO), qui ont imaginé de s’adresser dès 2016 aux PME et aux ETI, en matière de SCRH. Factorial a réussi à se positionner dans les services de ressources humaines de ce tissu énorme, en leur permettant de prendre de meilleures décisions basées sur la donnée. Il y a deux ans, Factorial a décidé de s’implanter en France, et c’est sur Linkedin que nous avons fait connaissance.

réduire le temps passé à faire des tâches répétitives et administratives jusqu’à une semaine par mois.

IN. : de quel constat sont-ils partis pour décider de couvrir ce marché moins organisé, peut-être en demande… ?

M.P. de L. : ces fondateurs ont réalisé qu’ils perdaient beaucoup de temps à s’occuper du suivi des horaires, des congés, des contrats et des salaires de leurs employés. Et ils étaient persuadés qu’il existait une manière plus simple et plus utile de le faire. C’est pourquoi, ils ont décidé de créer une solution qui, en plus d’automatiser les processus, offrirait aux CEOS et aux managers des données avec lesquelles, ils pourraient faire grandir les talents de leur entreprise. Ils l’ont appelée Factorial.

IN. : que permet exactement cette application?

M.P. de L. : cette dernière permet de gérer le personnel, en mettant en commun les calendriers, en facilitant le suivi des horaires, la gestion des congés et la gestion des fiches de paie. Toutes ces tâches sont centralisées sur une seule plateforme basée sur le cloud qui facilite la gestion RH, permettant ainsi aux entreprises de réduire le temps passé à faire des tâches répétitives et administratives jusqu’à une semaine par mois.

IN. : quelle est votre vision de l’IA générative?

M.P. de L. : elle n’est pas une fin en soi. C’est vraiment un outil, une technologie que l’on veut mettre à disposition des ETI et des PMI en ce qui nous concerne, afin que le maximum de taches soit traitées par elle, et ne plus perdre de temps sur ces tache ingrates. On a beau fantasmer l’IA, elle est vraiment là pour simplifier la vie, réduire l’ennui, et il va de soi, qu’il y aura toujours une validation humaine, un responsable.

IN. : pourquoi ce nom, « intelligence artificielle »… Est-ce réellement de cela qu’il s’agit?

Je crois que les créateurs n’aiment pas beaucoup que l’on parle de l’IA en ces termes… Je n’aime pas le terme « Intelligence artificielle » qui  provoque la peur, est réducteur, suscite la défiance, et en angoisse plus d’un. Il y a énormément de types d’intelligence… En même temps, ce terme vise peut-être à mettre en garde, sert de garde-fou afin de calmer les mauvais coucheurs…

IN. : quel est l’accueil des PMI et des ETI , lorsque vous présentez Factorial?

M.P. de L. : les PME sont les parents pauvres de la technologie. Et si personne n’aime faire de la gestion de paye, il faut bien que quelqu’un s’en charge… Faire une fiche de paye prenait une semaine avant l’arrivée des algorithmes. Aujourd’hui, une demi-journée suffit.  Ce temps gagné va être mis au service d’autres tâches plus intéressantes.  Autre exemple concret: la fiche de poste… Il n’y a rien de plus ennuyeux que de rédiger une fiche de poste. Avec l’IA générative, cela permet un autre gain de temps.

IN. : vous êtes utilisateur de ChatGpt?

M.P. de L. : non, ChatGpt n’est pas assez sécure, notre partenaire est Microsoft Azure, comme vous pouvez l’imaginer, les données personnelles sont encore plus confidentielles lorsqu’il s’agit de RH.

IN. : pouvez-vous nous citer des entreprises qui font appel à vos services?

M.P. de L. : 1000 entreprises en France, tous secteurs confondus, font appel à Factorial, parmi elles, la société  Hubert Cloix, fabricant français de matériel agro-alimentaire, Les Ateliers Jouffre, (ateliers de tapissier) qui combinent savoir-faire et luxe à la française, Cocoonr, spécialiste de la gestion locative de courte durée.

IN. : la covid a-t-elle accéléré la mise en orbite de Factorial?

M.P. de L. : sans parler d’intégrations plus importantes sur des problématiques, telles que la gestion des dépenses et la rémunération des employés, sur lesquels nous travaillons, la covid nous a fait avancer sur les environnements de travail plus flexibles,  la répartition des équipes en télétravail ou en mode hybride et au bureau. Voilà les tendances que nous voulons soutenir et que nous souhaitons que les PME adoptent.

 

En résumé

 

Jordi Romero (CEO), Pau Ramón (CTO) et Bernat Farrero (CRO) fondateurs de Factorial.

 

 

 

Spécialisée dans l’automatisation des processus RH, la start-up Factorial, bouclait une levée de fonds en 2021 de 67 millions d’euros, après une première de 13,5 millions l’année précédente. Une pousse qui en a dans le capot et propose la gestion de plannings, congés, documents ou encore la trésorerie d’une entreprise, le tout dans un environnement cloud. L’objectif : apporter une solution complète à ses clients, développer ses outils pour devenir une véritable plate-forme de données RH tout-en-un que les entreprises peuvent utiliser pour accroître leurs activités.

 

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