26 juin 2023

Temps de lecture : 3 min

Ipsos/Predilife : Les salariés ayant bénéficié d’un bilan prédictif offert par leur entreprise se sentent plus engagés (55%)…

Les entreprises ne se préoccupent toujours pas assez de la santé de leurs salariés, nous révèle une enquête de l’institut Ipsos pour Predilife. Ce critère est pourtant très important pour les candidats à la recherche d’un emploi. La France devrait, cette fois encore, s’inspirer du modèle scandinave.

Les jus de fruits frais, les plantes vertes, les salles de repos, les jeux divers et variés… Certaines entreprises ne ménagent pas leurs efforts pour améliorer le bien-être de leurs collaborateurs sur leur lieu de travail. Être à l’aise et détendu au boulot ne signifie pas être en bonne santé et dans ce domaine, les employeurs ont encore beaucoup de boulot devant eux.

Une enquête de l’institut Ipsos pour le compte de Predilife, une société spécialisée dans l’IA pour la prévention des risques de maladies cardiovasculaires et des principaux cancers, a cherché à établir un état des lieux de la prévention santé en entreprise et à évaluer les perceptions, les attentes et les actions des salariés dans ce domaine.

Après les paroles, place aux actes

Les employés et les décideurs sont tous d’accord pour dire qu’il existe un lien entre la performance en entreprise et le bien-être/santé des collaborateurs. 79% des salariés estiment que leur employeur est légitime à se préoccuper de leur santé (80% pour leur bien-être). Leurs patrons pensent, eux aussi, qu’il est important d’accorder une attention particulière à la santé de leurs employés (76%) ainsi qu’à leur bien-être (77%). Mais il y a parfois loin de la coupe aux lèvres…

Si 80% des collaborateurs manifestent un intérêt pour des bilans de santé et des dépistages sur leur lieu de travail afin de prévenir les risques de maladies, à peine un quart des répondants à cette enquête affirme avoir accès à des informations sur la prévention de ces maux. Et pour cause…

Avarice, quand tu nous tiens…

Moins d’un quart des sociétés (24%) possèdent un budget dédié à la santé alors que 87% des décideurs estiment qu’il serait nécessaire d’en avoir un. Allez comprendre… Pire encore, à peine 11% des patrons reconnaissent avoir lancé des actions en lien avec la santé. Et seulement 22% des entreprises monitorent le bien-être et la santé de leurs collaborateurs. Ce laisser-aller peut s’avérer dangereux.

Le lien entre santé et performance est en effet établi. Proposer des bilans prédictifs aux employés permet aux sociétés de démontrer que la santé est une préoccupation importante pour elles, selon 87% des salariés et 84% des décideurs. « Les entreprises qui ont mis en place ce type de dispositif, sur la base du volontariat et de manière totalement anonyme, ont pu observer un impact très positif sur leurs collaborateurs, constate Anne Kerzan, la directrice du marketing de Predilife. Les salariés ayant bénéficié d’un bilan prédictif offert par leur entreprise se sentent plus engagés (55%), ont un meilleur bien-être (92%) et 92% le recommanderaient à leurs proches. Les salariés vont travailler de plus en plus tard… Il est important que les sociétés prennent soin d’eux. C’est un dispositif gagnant-gagnant. » Prendre soin de ses employés permet également d’en recruter de nouveaux.

Un argument de poids pour vos futurs salariés

80% des salariés se disent en effet sensible à la considération de la santé des collaborateurs par l’entreprise au moment de choisir le groupe dans lequel ils souhaitent travailler. 79% des personnes questionnées par Ipsos estiment que les actions mises en place par leur compagnie ont été déterminantes dans leur choix. Ce critère est déterminant puisqu’il arrive juste après ceux liés aux conditions de travail (91%), à la rémunération (91%) et aux missions proposées (89%).

Les scandinaves montrent la voie

Les Scandinaves l’ont, une fois de plus, compris avant tout le monde.De nombreux employeurs ont en effet opté dans cette région pour la semaine de 30 heures avec des journées de 6 heures en moyenne, de 9h00 à 15/16h00. Les horaires de travail peuvent aussi être aménagés en fonction des besoins du travailleur. Les Suédois sont, quant à eux, adeptes de la pause « fika » durant laquelle tout le monde peut, quel que soit sa position hiérarchique, se retrouver  autour d’un café ou d’une boisson fraîche pour réaliser une véritable coupure dans la journée  et parler de tout, sauf du travail.Les bureaux en Scandinavie sont aménagés pour intégrer des espaces de repos et de détente avec des jeux (babyfoot, billards…). Les pays nordiques sont également leaders en matière d’ergonomie au travail. 96% des employés disposent d’un bureau réglable en hauteur. « Là-bas, les bureaux passent de position assise à position debout automatiquement et plusieurs fois par jour afin que les salariés ne soient pas toujours dans la même posture », explique, enthousiaste, Moritz Thiele, un ostéopathe basé à Munich. Le Danemark a même été encore plus loin en votant une loi quiimpose l’accès à un bureau électrique réglable en hauteur pour toute personne qui travaille plus de 20 heures hebdomadaires. Les Français ont décidément beaucoup à apprendre de leurs voisins scandinaves…

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