10 juin 2015

Temps de lecture : 1 min

Gossip, la nouvelle calomnie

Poster anonymement des rumeurs sur Internet sous forme d'un texte court de 140 signes maximum, d'une photo ou d'une vidéo au sujet d'un de ses contacts : oui c’est possible. L'appli Gossip, qui avait été suspendue après de vives polémiques vient d'être relancée sur Android et iPhone. Alors bienvenue de nouveau au harcèlement et à ses petits frères, la méchanceté, la perversion, la haine, le pousse aux suicides d’ados…

Poster anonymement des rumeurs sur Internet sous forme d’un texte court de 140 signes maximum, d’une photo ou d’une vidéo au sujet d’un de ses contacts : oui c’est possible. L’appli Gossip, qui avait été suspendue après de vives polémiques vient d’être relancée sur Android et iPhone. Alors bienvenue de nouveau au harcèlement et à ses petits frères, la méchanceté, la perversion, la haine, le pousse aux suicides d’ados…

La créatrice indiquait hier matin sur Europe 1 que ce n’est « pas l’idée qui n’est pas bonne mais la façon dont les utilisateurs utilisent l’application ». Sous-entendu, c’est pas moi qui suis coupable ! Ben voyons ! Le personnage de Bazile dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais faisait cet éloge magnifique de la calomnie : « La calomnie, Monsieur ? Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j’ai vu les plus honnêtes gens prêts d’en être accablés. Croyez qu’il n’y a pas de plate méchanceté, pas d’horreurs, pas de conte absurde, qu’on ne fasse adopter aux oisifs d’une grande ville, en s’y prenant bien : et nous avons ici des gens d’une adresse ! … D’abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l’orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano vous le glisse en l’oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et rinforzando de bouche en bouche il va le diable ; puis tout à coup, on ne sait comment, vous voyez calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à vue d’œil ; elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ? ». Oui, qui diable y résisterait ?

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