23 septembre 2020

Temps de lecture : 2 min

BrewDog et Schorschbräu ont uni leurs forces pour brasser une bière à 57,8°

Ce breuvage, plus fort que le whisky, a été obtenu en étant conservé à -20°C. Le boom des microbrasseries donne des idées originales aux marques.

Ce breuvage, plus fort que le whisky, a été obtenu en étant conservé à -20°C. Le boom des microbrasseries donne des idées originales aux marques.

L’union fait la force. Le brasseur écossais BrewDog  et son rival allemand Schorschbräu croisaient le fer depuis plusieurs années pour savoir qui allait commercialiser la bière la plus forte au monde. Le petit poucet fondé en 2007 et basé à Fraserburg au nord d’Aberdeen avait lancé la première offensive en vendant en 2009 la « Tactile Nuclear Penguin ». Pour atteindre un taux d’alcool de… 32°, cette Stout (la plus connue d’entre elles est sans aucun doute la Guinness) était conservée pendant seize mois dans deux types de tonneaux qui contenaient auparavant du whisky avant d’être stockée pendant trois semaines dans un hangar réfrigéré. Avec une température ambiante de -20°C, la bière commencait à geler et les brasseurs retiraient régulièrement de sa surface les glaçons qui se formaient afin d’augmenter le taux d’alcool. Cette technique explique pourquoi ce breuvage a été appelé le « Pingouin nucléaire »…

 Le Bismark, de nouveau coulé

Pour battre la Perfide Albion, le brasseur bavarois Schorschbräu a répliqué en commercialisant la Schorschbock. Pour brasser cette Eisbock, la bière était, elle aussi, gelée pendant sa maturation afin d’en retirer la partie liquide fortement alcoolisée. La vengeance est visiblement un breuvage qui se boit froid.

Vexés, Martin et James, les fondateurs de BrewDog, ont répliqué en 2010 en commercialisant la « Sink the Bismark ! », une référence au cuirassé coulé par la marine britannique en 1941. Costumés en Bavarois, les deux partenaires, qui se sont rebaptisés Hans et Wolfgang pour l’occasion, ont réalisé une vidéo plutôt rigolote pour célébrer leur « victoire » contre leur rival allemand.

Lassés par cette guéguerre, avouons-le, assez puérile, (mais dont on ne peut s’empêcher de penser qu’elle est téléphonée…), les deux concurrents ont choisi cette année d’unir leurs forces pour brasser la bière la plus forte de la planète.
« Strength in Numbers » (« L’Union fait la Force») est une « mousse » pour le moins violente qui est plus alcoolisée que le whisky ! Ses 57,8° promettent des lendemains difficiles et des maux de tête violents. En plus de vous mettre dans une situation financière difficile : à 28,95 £ (31,70 €) les 40 ml, la petite bouteille au bouchon scellé à la cire est un petit lingot d’or à lui tout seul.

 Le nombre de brasseries a quadruplé en France

La bataille entre ces anciens rivaux aujourd’hui alliés montre à quel point ce marché est devenu extrêmement compétitif en Europe, sans pour autant oublier un certain humour. La France est le pays européen qui abrite le plus de brasseries. Leur nombre a pratiquement quadruplé en sept ans pour passer le cap des 2000 l’an dernier. Plus de 10.000 références de bières sont désormais en vente dans l’hexagone. Et pour se faire remarquer, les marques sont prêtes à tout.
Certaines veulent visiblement nous soûler avec des taux d’alcool records. D’autres comme Skoll jouent la carte du mystère en faisant découvrir à ses clients ses innovations dans une station fantôme du métro parisien. Certains brasseurs comme le géant AB InBev s’affirment écolos en alimentant leurs brasseries en électricité renouvelable. Et dire qu’on nous répète sans cesse que nous devons boire avec modération…

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