9 mars 2020

Temps de lecture : 3 min

5 manières de se meubler avec du plastique recyclé

5 initiatives qui redonnent une seconde vie à nos déchets en plastique. Créativité et utilité au programme.

5 initiatives qui redonnent une seconde vie à nos déchets en plastique. Créativité et utilité au programme.

Avec leurs  tables murales, leurs bougeoirs et tabourets au style plutôt psychédélique qui ne détonnerait pas dans un film d’Austin Powers, Deux designers néerlandais, Iris van Daalen et Ruben Their qui possèdent le studio Their&VanDaalen, ont eu l’idée de récupérer des déchets en plastique trouvés dans une usine qui fabrique des tuyaux et des tubes à usage industriel afin de les transformer en meubles et en objets décoratifs. Une fois chauffé et extrudé, le plastique prend une nouvelle forme qui inspire les deux créateurs. Certaines tables ont un aspect marbré amusant et des bougeoirs ressemblent à de  gigantesque spaghetti noirs enroulé sur eux-mêmes.

Les meubles et accesoires de Their&VanDaalen

Le mobilier de The New Raw

Le studio de design néerlandais (décidément…) The New Raw, basé à Rotterdam, a ainsi lancé à Thessalonique en Grèce un projet baptisé le laboratoire du zéro déchet (« Zero Waste Lab »). Les habitants de la deuxième plus grande ville du pays ont été invités à apporter leurs déchets plastiques dans un point de collecte afin qu’ils soient recyclés en mobilier urbain grâce la technique de l’impression 3D. Les résultats de cette expérience menée notamment  avec Coca-Cola sont encourageants.

La déco de Junknot

Aux Philippines, un pays qui produit 2,7 millions de tonnes de déchets plastiques chaque année et qui en déverse 500.000 tonnes dans l’Océan Pacifique, la décoratrice d’intérieur Wilhelmina Garcia a eu l’idée de transformer des emballages en corde afin de les utiliser dans la confection de meubles. Sa société, Junknot (« ne balance pas ») connaît un joli succès.

Les sculptures de la kenyane Ocean Sole

D’autres initiatives tentent de réutiliser les déchets trouvés dans la nature. C’est le cas notamment de la société kenyane Ocean Sole qui fabrique des sculptures d’animaux colorées et amusantes à partir de tongs récupérées sur les plages. Chaque année, environ 3 milliards de tongs sont jetées par leurs propriétaires et beaucoup finissent dans les océans. « Nos premières commandes venaient surtout d’aquariums et de musées aux Etats-Unis mais aujourd’hui, l’Europe est notre plus grand marché, se félicite Joe Mwakiremba, le directeur des ventes de la société. Nous sommes présents dans pas mal de boutiques. Nous voulons aussi convaincre de grands groupes de nous passer des commandes pour qu’ils remplacent leurs cadeaux d’entreprises en plastique avec nos animaux qui participent à la protection de l’environnement. Récemment, la banque BNP Paribas nous a ainsi acheté 10.000 petits rhinocéros qu’elle va offrir à ses clients». Des milliards de gouttes peuvent former un océan. La multiplication de telles initiatives pourrait permettre de lutter contre la destruction de notre jolie planète.

Les assises du collectif Maximum

La France, mauvaise élève

On le sait. Les déchets en plastique détruisent notre planète et les organismes qui y vivent. En 2050, il y aura plus de plastique dans l’eau salée que de poissons. Aujourd’hui, 60% des espèces marines présentent des traces de plastique dans leurs intestins. La France produit 4,5 millions de tonnes de déchets en plastique par an, soit 66,6 kilos par personne. 76% de ces résidus sont incinérés ou enfouis et seulement 22% sont recyclés, un taux plus faible que celui enregistré en Italie, en Espagne ou en Slovénie. Notre pays contribue au rejet de 80.000 tonnes de plastique dans la nature chaque année et plus de 10.000 tonnes entrent en mer Méditerranée, selon une étude de l’association de protection de l’environnement WWF. Si l’essentiel des déchets rejetés par la France (66 %) restent en surface après un an, plus d’un cinquième (21%) reviennent sur ses côtes et 11% coulent au fond des océans. Pour lutter contre ce phénomène et protéger les rares poissons qui ne sont pas encore intoxiqués ces initiatives montrent qu’une seconde vie « esthtique et pratique est possible grâce aux emballages et aux bouteilles d’eau que nous continuons d’acheter chaque jour.

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