15 novembre 2016

Temps de lecture : 3 min

Innovation : Renault apprend à coder dans son Atelier

Apprendre à coder dès le plus jeune âge, c'est ce que propose gratuitement l'Atelier Renault à Paris depuis le 2 novembre, et pour encore quatorze mois. Grâce aux ateliers "Yes I Code" créés par la start-up française, Magic Makers, le constructeur achève la transformation de son espace des Champs-Elysées en lieu d'expériences.

Apprendre à coder dès le plus jeune âge, c’est ce que propose gratuitement l’Atelier Renault à Paris depuis le 2 novembre, et pour encore quatorze mois. Grâce aux ateliers « Yes I Code » créés par la start-up française, Magic Makers, le constructeur achève la transformation de son espace des Champs-Elysées en lieu d’expériences.

Le codeur de 2016 est-il le bilingue des années 70 ? Si dans quarante ans ne pas savoir parler le html équivaudra à ne maîtriser aucune langue étrangère aujourd’hui, le train de l’histoire (connectée) doit se prendre maintenant. Aux Etats-Unis, tout spécialement en Californie, le succès du phénomène hackathon a accéléré la démocratisation des écoles (physique et online) de programmation pour les jeunes, comme par exemple The Coder School, Tynker ou Kids School Academy. En France, l’école informatique 42 fondée par Xavier Niel n’est pas la seule à tenter de rattraper le retard. Magic Makers milite aussi pour l’émancipation de la programmation informatique, inscrite depuis cette année dans les programmes officiels du collège et du primaire. Depuis le 2 novembre, l’Atelier Renault ouvre ses portes à la start-up française pour proposer une fois par semaine les ateliers gratuits « Yes I Code », réservés aux 8-12 ans.

En hébergeant ces exercices ludiques de programmation d’histoires interactives et de jeux, l’Atelier Renault consolide sa transformation en lieu d’expériences et plus seulement de marque. « Dire que nous sommes des militants du codage dès le plus jeune âge serait mentir. Par contre, nous sommes des militants du partage et de l’approche pédagogique pour promouvoir et rendre accessible à tous l’innovation », nous explique Patrice Baheux, directeur de l’Atelier des Champs-Elysées  « Magic Makers travaille dans le même état d’esprit que Renault et possède les mêmes caractéristiques en privilégiant l’astuce, l’ingéniosité pour rendre plus simple et généralisable des innovations qui pourraient paraître compliquées ».

Puisque la maîtrise du code n’est encore qu’un simple atout avant d’être bientôt une quasi obligation, L’Atelier Renault propose donc aux jeunes « makers » de créer en programmant, avec un ordinateur. La méthode utilisée par Magic Makers est inspirée des travaux du laboratoire du MIT et de Harvard et repose sur trois éléments clefs : expérimenter, s’amuser et partager. Lancés le 2 novembre, les ateliers « Yes I code » seront ouverts chaque mercredi (14h30-16h) tout au long de 2017.

Héberger à terme un espace de co-working pour les start-up

« Cette expérience permet de dédramatiser la complexité de la machine. Monsieur-et-Madame-tout-le-monde n’ont aucune idée de comment ça marche, le web ça reste encore une boîte noire mystérieuse et magique. C’est un peu pareil dans l’automobile aujourd’hui, puisque plein de gens vous diront qu’ils ne peuvent plus ouvrir le capot comme avant pour savoir comme marche la voiture. C’est à l’image de notre monde actuel, on est entouré de choses dont on ne comprend pas le fonctionnement. Avec ces ateliers, on permet d’entrer dans les coulisses, de regarder le codage avec plus de simplicité, de démystifier le web », argumente Patrice Baheux.

Créée en juin 2014 par Claude Terosier, incubée chez Paris Pionnières, Magic Makers est la première start-up en France à ouvrir des ateliers de programmation créative pour les enfants. Elle a développé sa propre méthode, qui permet de s’approprier des notions de code dès 6 ans, grâce à des animateurs spécialement formés et à des outils innovants. Membre de la French Tech, cette jeune société s’inscrit parfaitement dans le Hub de défricheurs hébergé par l’Atelier Renault, qui évidemment possède une ambition assumée à plus long terme.

« On voudrait que cela débouche sur la création d’un réseau de plusieurs start-up qui deviendraient résidentes chez nous. On envisagerait alors de réserver un espace de co-working, au sein de l’Atelier, qui servirait de repérage pour dénicher les innovateurs avec qui Renault pourrait travailler. L’Atelier serait alors un porte-voix, une tête de pont pour l’innovation », assure le directeur de l’Atelier Renault. En attendant que le dessein se réalise, il s’agit pour l’instant de démocratiser par une expérience co-brandée inédite en France.

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