Entreprises : faites de vos collaborateurs des parents heureux, ils vous le rendront au centuple !
Régulièrement, Bayard Impact, cellule conseil du Groupe Bayard, décrypte pour The Good un enjeu sociétal du “S” de RSE.
Explosion de la charge mentale, culpabilité tous azimuts, démocratisation du télétravail et extension du domaine du bureau : les parents-salariés ont besoin d’une entreprise qui se soucie de leur vie de famille autrement que dans le strict cadre juridique. Alors que se démocratise la pratique informelle d’un management flexible et bienveillant à l’égard des collaborateurs de retour de congé parental, Bayard Impact invite à davantage d’audace : valoriser la parentalité en entreprise peut rapporter gros et participer à résorber les inégalités sociales ! La vie n’est pas un épisode de la série dystopique Severance où la société Lumon Industry s’assure de la productivité de ses employés en leur posant un implant neuronal qui « gèle » instantanément la mémoire et les empêche donc de se laisser parasiter par les tracas du quotidien. Non. On ne compartimente pas si facilement sa vie, façon bento, dans un contexte où les frontières entre le pro et le perso n’ont jamais été aussi poreuses. Aujourd’hui, face à l’épidémie de quête de sens qui frappe désormais sans distinction d’âge ou de genre, l’entreprise n’a aucun intérêt à dissocier le salarié du citoyen. Ni de l’aidant. Et encore moins du parent.
La parentalité « sauce covid », ou les enseignements d’un voyage en absurdie.
Et la crise du Covid y est pour quelque chose. En effet, les confinements successifs ont joué le rôle de catalyseur d’un aggiornamento intime en gestation depuis déjà un bon moment. Pour celles et ceux ayant vécu l’assignation à résidence en famille, parfois sur fond de burn-out, de bore-out ou de brown-out, un même constat s’est très vite imposé : à force d’optimiser notre productivité pour continuer tant bien que mal à « performer » au travail – mais aussi à la maison et dans nos loisirs -, on passe complètement à côté de l’essentiel. La preuve, nous sommes nombreux à avoir pris conscience que 1) nos jobs ne nous positionnent pas tous en première ligne, que 2) le télétravail est un vrai luxe familial quand on a la chance de vivre dans l’espace, le calme et la volupté et que 3) courir après le temps pour sanctuariser des « créneaux en présentiel » avec nos enfants ne nous garantit pas d’être vraiment « disponibles » pour eux.
QVC* < QVCT** < La vie, tout court
Résultat, à défaut de vivre dans un monde d’après digne de ce nom, nous n’aspirons qu’à une chose : ne pas retomber dans les écueils du monde d’avant, au rang desquels figure la promesse molle de l’équilibre vie professionnelle / vie privée. Car oui, les entreprises comprennent chaque jour un peu plus que le code a changé et qu’elles se doivent d’aller plus loin pour accompagner l’épanouissement de leurs collaborateurs là où il se joue : c’est-à-dire non plus dans le seul cadre du travail ou même du télétravail, mais dans le cadre de leur vie, tout court. Et à ce titre, l’arrivée d’un enfant dans le foyer d’un collaborateur devrait faire l’objet de toutes les attentions RH, bien au-delà de l’accompagnement du retour de congés maternité / paternité ou de la mise en place d’un régime de flexibilité horaire adapté aux jeunes parents.
*Qualité de Vie au Travail** Qualité de Vie et des Conditions de Travail
Chouchouter ses parents-salariés, un enjeu de compétitivité
Selon l’étude mondiale Parenting Index publiée par Nestlé en mars 2021, 32 % des nouveaux parents déclarent qu’il est facile de se sentir isolé et seul avec un bébé, et ce, même si la famille et les amis se montrent disponibles. 45 % de ces mêmes parents sont d’accord pour dire qu’ils se sentent très coupables de ne pas être suffisamment présents pour leur petit et que cela peut avoir un impact durable. Enfin, près d’un tiers d’entre eux (31 %) déclare ne pas se sentir prêts à affronter les réalités de la parentalité, et 53 % ont dû faire plus de compromis que prévu. Or, cette vulnérabilité manifeste n’a rien d’une malédiction. La commission « 1000 premiers jours » a rendu un rapport clair sur le sujet : on doit enrichir et préserver le lien d’attachement au bébé pour contribuer pleinement au bon développement physique et psychique de ce dernier mais aussi pour (re)donner confiance aux mères et aux pères en leur capacité à être de bons parents, et, de fait, diminuer le risque de dépression post-partum.
L’attachement parents-enfants : les 1000 premiers jours de bébé
Aussi, en déployant des mesures d’accompagnement innovantes et inclusives comme l’allongement du congé second parent, l’entreprise ne sacrifie pas son chiffre sur l’autel de l’improductivité. Au contraire, elle se fait une fleur car l’anticipation des (vraies) attentes des parents-salariés renforce l’engagement et la motivation de ces derniers. Autrement dit, faciliter la vie quotidienne des mères et des pères en surcharge mentale revient à améliorer leur bien-être, et renforce donc la compétitivité des entreprises.
Chez Bayard Impact, cellule conseil du Groupe Bayard, on a pris la question très au sérieux. En nous appuyant sur le savoir-faire des rédactions de Milan Presse, notamment éditeur du magazine Babille destiné aux bébés de 0 à 1 an, et sur l’expertise du cabinet ACCENT ÉGAL qui accompagne les entreprises vers l’égalité entre les femmes et les hommes, nous avons fait le pari de concevoir une boîte à outils concrète pour développer le bien-être des salariés nouvellement parents. De la mise en commun de nos atouts, ressort une conviction profonde : en matière de parentalité, une entreprise qui s’engage all-in va nécessairement optimiser sa performance économique.
Autre avantage non-négligeable d’un accompagnement (vraiment) inclusif de la parentalité en territoire corporate : la possibilité de promouvoir activement une plus grande égalité des chances dans la société.
Le bon développement cognitif de l’enfant, un facteur d’égalité des chances
En effet, la France est l’un des pays de l’OCDE où l’origine sociale des parents pèse le plus sur la réussite scolaire de leurs enfants. Parce que l’inégalité des chances se creuse dès la naissance, il n’est plus possible d’attendre l’entrée en maternelle, voire en primaire pour constater l’urgence et agir. Nous sommes convaincus qu’aider TOUS les parents à créer du lien avec leur bébé promeut mécaniquement une plus grande égalité des chances.
L’UNICEF estime d’ailleurs que si nous mettions le paquet sur la petite enfance, nous pourrions économiser 2 à 3 fois ce que nous dépensons aujourd’hui pour des programmes sanitaires et éducatifs à destination des enfants et des ados. Car oui, favoriser le bon développement du cerveau de tous les bébés, c’est briser un faux déterminisme : celui qui enferme les enfants pauvres et défavorisés dans un milieu qui ne leur permet pas d’atteindre leur plein potentiel cognitif et de disposer des mêmes chances que les autres pour s’épanouir.
Pour en finir avec la maternité sacrificielle !
De même, se soucier du bien-être des parents-salariés ne sert pas “simplement” à soulager leur culpabilité chronique par plus de temps de cerveau disponible pour bébé. En effet, mettre en place une politique parentalité exigeante contribue à faire évoluer les mentalités en matière d’assignations ordinaires de genre, et promeut une plus grande mixité dans les entreprises. Ce n’est rien de moins qu’un puissant levier d’égalité entre les femmes et les hommes.
En témoignent les résultats d’une étude INSEE de 2019 : l’arrivée d’un enfant impacte fortement l’évolution professionnelle des femmes. Cinq ans après la naissance d’un enfant, leur revenu salarial accuse en moyenne une perte de 25 %. Et pour les femmes aux salaires horaires les plus bas, la perte est de 40 %.
Aussi, les entreprises qui ne se cantonnent pas au minimum syndical contraint par le cadre juridique et qui s’engagent avec courage aux côtés de leurs salariés-parents, participent à un projet de société inclusif au long cours : garantir l’accès des femmes aux mêmes opportunités professionnelles que les hommes et alléger la charge parentale des mères en facilitant l’implication des pères auprès de leurs enfants.
Chères entreprises de toutes tailles, il reste tant à inventer pour aider les nouveaux parents à créer du lien avec leur enfant et à s’impliquer de manière plus égale dans les 1000 premiers jours de sa vie.
Alors réfléchissons ensemble à un accompagnement sur-mesure de vos parents-collaborateurs à la croisée des expertises conseil, média et RSE !
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