11 juillet 2018

Temps de lecture : 3 min

Les dirigeants français addicts à l’industrie 4.0

Avec la révolution numérique, une étude made in Mazars vient d’être publiée qui a pour thème « Les dirigeants face à l’industrie 4.0 ». Un plongeon dans la tête de nos élites industrielles pour lesquelles à 77%, c'est l’opportunité de développer des gains de compétences. Humain et encourageant.

Avec la révolution numérique, une étude made in Mazars vient d’être publiée qui a pour thème « Les dirigeants face à l’industrie 4.0 ». Un plongeon dans la tête de nos élites industrielles pour lesquelles à 77%, c’est l’opportunité de développer des gains de compétences. Humain et encourageant.

Cela fait des années que nous nous acharnons à vous le dire… et on n’a pas fini de le répéter. Avec la révolution numérique, les frontières entre le monde physique et le digital s’amenuisent. La conséquence directe de ce phénomène est que nous assistons depuis quelques années à l’avènement de la quatrième révolution industrielle, après celles du charbon, du pétrole et de l’électricité, et de l’informatique. Une industrie 4.0 interconnectée dans laquelle les collaborateurs, les machines et les produits interagissent.

Un concept dans l’ère du temps, en somme, qui crée une multitude d’opportunités économiques, politiques et sociales pour le pays de BlaBlaCar et de Deezer. Mais qui présente également de nombreux risques quant à ses possibles dérives. Sans aller jusqu’à vous prévenir que votre grille pain pourrait dominer le monde, une possible recrudescence des cyberattaques effraie bon nombre d’entrepreneurs gaulois et menace une organisation totalement automatisée. Autre préoccupation des dirigeants français, le déficit et la formation des talents qui, dans une industrie robotisée et informatisée, vont avoir un rôle essentiel à jouer. Quelles sont ces sources, nous direz vous, pour pister aussi bien ce qui se trame dans la tête de nos élites ? La dernière étude de Mazars réalisée avec OpinionWay auprès de 203 dirigeants d’industries françaises, de grandes entreprises et d’ETI, dont le chiffre d’affaire est égal ou supérieur à 50 millions d’euros. Sans plus attendre, voici ses principaux enseignements.

L’industrie 4.0, une notion encore méconnue mais qui suscite l’intérêt

1 dirigeant interrogé sur 2 ne sait pas donner spontanément une définition de la notion « industrie 4.0 ». Ils sont cependant fortement familiarisés avec les enjeux du digital, de technologies de pointe, d’automatisation et d’intelligence artificielle. Ils voient dans la transformation de l’industrie une opportunité pour l’économie française (63%), pour leur entreprise (54%) et leur secteur d’activité (52%). C’est aussi l’opportunité de développer la personnalisation de la production industrielle : 89% d’entre eux estiment qu’elle pourra être étendue à de nombreuses filières industrielles. En outre, 87% des dirigeants soutiennent qu’elle expose les entreprises à des risques industriels nouveaux, notamment la cybersécurité.

Les dirigeants d’entreprises industrielles sont optimistes à la fois quant aux bénéfices à tirer de la transformation de l’industrie 4.0 mais également quant à leur capacité d’adaptation. La grande majorité (80%) estiment avoir pleinement pris conscience des impacts de l’industrie 4.0 sur l’activité de leur entreprise. Son essor est synonyme de nombreuses avancées : elle permettra un suivi plus précis de l’état de la production (90%), offrira des gains de productivité (86%) et une plus grande réactivité de la production aux demandes des clients (84%). En outre, 95% d’entre eux ont confiance dans les capacités de leur entreprise à s’adapter aux changements organisationnels et opérationnels liés à l’industrie 4.0.

La cybersécurité et les RH comme priorités d’investissement

La cybersécurité est de loin la principale crainte des dirigeants : 78% redoutent que la transformation de leur organisation en entreprise 4.0 aboutisse à une exposition accrue aux attaques informatiques. 74% déclarent que leur entreprise est exposée aux attaques informatiques et 40% de ces dernières ont déjà été la cible de cyberattaques dont 1 entreprise sur 3 de moins de 50 salariés.

Deuxième préoccupation majeure des dirigeants : la formation et le développement des compétences. 70% des dirigeants interrogés craignent un manque de compétences en interne pour être en phase avec les technologies de pointe et 68% redoutent des difficultés à recruter des collaborateurs qualifiés. Pour y faire face, 74% souhaitent former tous leurs employés pour homogénéiser le niveau de maîtrise des outils numériques et 68% prévoient d’organiser des groupes d’entraide pour partager les connaissances en interne. L’industrie 4.0 est même l’opportunité de développer des gains de compétences pour 77% des dirigeants interrogés.

De quoi soutenir la Fabrique de l’Avenir, leur initiative lancée en 2017. En effet, pour redorer leur blason auprès de leurs concitoyens et notamment des jeunes qui boudent leurs métiers, les fédérations industrielles ont démarré une communication inédite aussi barrée qu’instructive sous la forme d’une web série intitulée « Les rencontres improbables » et signée TBWACorporate.

Une industrie à taille humaine

« Le sujet central pour les grands groupes mais aussi et surtout pour les ETI c’est le capital humain : comment attirer et recruter, comment fidéliser, comment former aux nouveaux métiers et nouvelles technologies. Les RH, l’innovation, l’internationalisation sont autant de chantiers prioritaires pour dynamiser la compétitivité du tissu industriel français et de nos ETI et pour lesquels le capital humain est la clé du succès », estime Marc Biasibetti, associé responsable Middle Market Mazars France. Comme disait José Marti : « le divin est dans l’humain ».

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