14 novembre 2018

Temps de lecture : 2 min

Dire les maux !

Un film tout en finesse, une campagne d'affichage coup de poing. La sclérose en plaques porte le nom de Laura, 30 ans, une jeune femme que l'on a envie de connaitre, de comprendre... Merci Josiane.

Un film tout en finesse, une campagne d’affichage coup de poing. La sclérose en plaques porte le nom de Laura, 30 ans, une jeune femme que l’on a envie de connaitre, de comprendre… Merci Josiane.

Rendre compte des symptômes de la sclérose en plaques, maladie longtemps méconnue, voilà la mission de la campagne de Josiane pour l’AFSEP. Une réussite. Combiner délicatesse et efficacité est un exercice périlleux qui prend, ici tout son sens. « Cette maladie n’est pas connue du grand public et peu reconnue des pouvoirs publics. Il faut que tout le monde comprenne que son impact est aussi bien physique que sociétal », déclare Jocelyne Nouvet-Gire, présidente de l’AFSEP. C’est pourquoi cette dernière a décidé de communiquer auprès du grand public, afin notamment d’informer que cette pathologie touche 100 000 personnes, dont en majorité des jeunes femmes qui vivent au quotidien, recluses, et dépendantes d’aides extérieures, lorsque la maladie évolue. « Une prise de parole, très difficile à manier, explique Laurent Allias co-fondateur de l’agence Josiane.

Un film touchant

Le 45 secondes dont la réalisation a été confiée à Thomas Kelly connu pour son image à la fois élégante et sensible est un film touchant qui permet enfin de regarder la maladie en face. En effet, pour révéler le drame quotidien vécu par les sclérosés en plaques, l’agence a préconisé la mise en scène de certains syptômes de la maladie qui atteint chaque année 5000 nouvelles personnes. Dans un long silence rythmé par le bruit du temps qui passe, le film laisse entrevoir la solitude d’une personne assignée à résidence, qui marche péniblement à l’aide d’une canne. Tout laisse penser qu’il s’agit d’une personne très âgée. D’un mouvement de caméra, nous nous retrouvons face à elle et découvrons alors qu’il s’agit de Laura, 30 ans, dont 5 ans de sclérose en plaques. « La tension dramatique du film est à l’image du bouleversement que représente cette maladie dans le quotidien d’une jeune femme. Une production en caméra 35 mm, comme au cinéma, nous a permis d’en saisir encore mieux l’émotion », ajoute Baptiste Thiery, cofondateur de Josiane.

Frapper fort les esprits

En parallèle de ce film qui sera diffusé dès demain en télévision et sur le net, L’AFSEP et son agence prennent le parti de frapper fort avec un dispositif puissant et instructif. Pendant dix jours, Laura mettra en scène son quotidien dans des conversations avec des « célibataires »…Une opération digitale menée sur un grand site de rencontres. Un process amplifié par un relai d’influenceurs chargés de booster les échanges. Ainsi, les personnes « rencontrées» sur le site découvriront finalement, rien qu’en remontant les conversations avec Laura, les nombreux symptômes de la maladie et ce qu’elle vit au quotidien.

Expérience sociologique

Cette activation fait aussi l’objet d’un retour «d’expérience sociologique » afin d’extraire des chiffres sur la méconnaissance de la maladie, particulièrement sur la cible la plus concernée, et des réactions suite au message de Laura annonçant qu’elle est atteinte de sclérose en plaques. C’est ainsi que l’on découvre que 22% seulement des personnes connectées abandonnent la conversation, contre 76% que la maladie de la jeune femme  ne dérange pas, et 26% (de ces 76%) qui désirent en savoir plus. « Un volet très instructif sur notre rapport à la maladie, aux malades aux échanges et à la technologie », conclut Laurent Allias.

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