7 décembre 2022

Temps de lecture : 4 min

Deux gagnants pour la troisième édition du Prix du Livre INfluencia 2022

C’était mardi soir chez Rupture, le concept store lancé par Alexandre Sap, rue du Verbois à Paris, que s’est déroulée la troisième cérémonie de remise des prix de notre « Goncourt », le Prix du Livre Influencia. Ouvrons les enveloppes. Les gagnants sont…

 

Anthony Mansuy : « Les dissidents » (Robert Laffont), qui reçoit le Prix INfluencia et celui de Guillaume Poitrinal : « Pour en finir avec l’Apocalypse » (Stock), qui est récompensé par le Prix INfluencia The good

 

Pour cette troisième édition* présidée par Isabelle Musnik et Corinne Mrejen, DG Groupe Les Echos-Le Parisien, les jurés**, cet été, avaient « dévoré » une quinzaine d’ouvrages et avaient ensuite shortlisté cinq livres pour le prix du livre INfluencia : Myriam Boucharenc : « L’écrivain et la publicité » (Champ Vallon) ; Anthony Mansuy : « Les dissidents » (Robert Laffont) ; Brice Couturier : « OK Millenials » (l’Observatoire) ; Jerome Fourquet : « La France sous nos yeux » (Seuil) ; Marco Tinelli : « Le marketing plateformisé » (Eyrolles). Et trois livres pour le prix INfluencia-The Good : Assael Adary : « Communication et marketing responsable » (Dunod) ; Guillaume Poitrinal : « Pour en finir avec l’Apocalypse » (Stock) et Elisabeth Laville : « La révolution Bcorp » (Pearson).

Réunis mi-novembre, les jurés ont longuement débattu. Et après des discussions passionnées et passionnantes, les jurés ont finalement décidé, à la quasi-unanimité de couronner deux ouvrages : celui d’ Anthony Mansuy : « Les dissidents » (Robert Laffont), qui reçoit le Prix INfluencia et celui de Guillaume Poitrinal : « Pour en finir avec l’Apocalypse » (Stock), qui est récompensé par le Prix INfluencia The good

 

« Tous les deux sont de très beaux prix, deux lectures indispensables, captivantes et d’utilité publique pour décrypter deux grands « phénomènes » de l’époque : « Les dissidents » sont une grande enquête immersive tout en nuance de la construction des opinions au sein des milieux conspirationnistes. Et « Pour en finir avec l’apocalypse » montre la méthode et l’optimisme d’une troisième voie pour faire émerger une société plus durable nécessitant une redéfinition des missions des entreprises et des pouvoirs publics », constate Corinne Mrejen. Et Isabelle Musnik ajoute : « Ces deux ouvrages, chacun à sa façon, reflètent les problèmes de la société actuelle. Le lecteur peut être d’accord ou émettre des doutes, mais ils interpellent et font avancer le débat ».

comment en sommes-nous arrivés à un tel divorce social ?

– « Les dissidents. Une année dans la bulle conspirationniste » d’Anthony Mansuy (chez Robert Laffont). Le pitch : fruit d’une longue immersion au sein des communautés les plus visibles comme les plus sombres du conspirationnisme moderne, Les dissidents raconte, exemples et témoignages à l’appui, l’évolution d’une société secouée par une pandémie, un conflit meurtrier aux portes de l’Europe et des théories du complot de plus en plus extrêmes et farfelues – anti-vaccins, QAnon, spiritualités alternatives… – qui déchirent bien des familles et amitiés. « Avec la pandémie, les fausses informations et les fantasmes conspirationnistes sont descendus crescendo dans la vraie vie. Rapidement, mon quotidien est devenu un fil Facebook grandeur nature. En un peu plus d’un an, j’ai assisté à la naissance d’une quasi-religion à la Concorde et démasqué le désinformateur le plus influent de France tandis qu’un groupuscule anti-Macron tentait de me recruter. J’ai aussi appris qu’un ancien journaliste du service public pensait avoir été choisi par une intelligence artificielle pour mener la fronde anti-passe sanitaire et je me suis retrouvé à trinquer dans des soirées QAnon ou à méditer dans un stage de “citoyens souverains” dans le Lubéron. », explique le journaliste du magazine Society.
Étayée sur des reportages de terrain, des analyses historiques et une centaine d’interviews avec des chercheurs, des activistes, mais surtout avec ceux qui créent, diffusent ou consomment ces flux de fake news, cette enquête répond à une question fondamentale : comment en sommes-nous arrivés à un tel divorce social ? Sans donner de crédit aux thèses conspirationnistes, Anthony Mansuy donne des clés pour comprendre la ténacité de celles et ceux qui n’en démordent pas.

Les dégâts de la mondialisation sont immenses, explique Guillaume Poitrinal. Mais je crains encore plus les effets de la pauvreté.

– « Pour en finir avec l’apocalypse » de Guillaume Poitrinal chez Stock. Il y a huit ans, G. Poitrinal quittait le statut envié de plus jeune patron du CAC40 pour créer WO2-Woodeum ; une start-up qui révolutionne la construction et l’immobilier en remplaçant le béton par du bois massif. Acteur de la transition écologique, il livre ses réflexions sur un débat qui peut faire basculer le monde d’un côté ou de l’autre « Nous n’avons plus le choix. La planète se réchauffe à cause de l’activité humaine. Il y a urgence à se remettre en question pour éviter le pire. Faut-il pour autant renoncer au progrès social et économique ? La décroissance sauvera-t-elle la planète ? Je suis convaincu du contraire. Les dégâts de la mondialisation sont immenses, explique Guillaume Poitrinal. Mais je crains encore plus les effets de la pauvreté. La prospérité en mode bas carbone est possible. De nombreuses innovations scientifiques nous montrent que l’espoir est permis. La Chine y croit et y consacre des milliards. La France aussi a tout pour réussir cette transition. Elle dispose d’une source d’énergie peu chère et quasiment décarbonée, le nucléaire. C’est aussi une grande puissance agro-sylvicole, alors que la matière issue de la photosynthèse sera celle de demain. Plutôt que de prévoir l’apocalypse et promouvoir le renoncement, je veux montrer que d’autres politiques sont possibles. Apporter des solutions de terrain, de chef d’entreprise qui s’est engagé dans une écologie positive et créatrice d’emploi. Car les entreprises doivent s’engager dans l’écologie ; elles peuvent changer le monde ». Un plaidoyer lucide, pragmatique et optimiste d’un entrepreneur qui a choisi de mener de front écologie et croissance et s’est engagé dans une écologie positive et créatrice d’emplois.

Rendez -vous l’année prochaine pour le quatrième prix. D’ici là, auteur(e)s et maisons d’édition, n’oubliez pas de nous faire parvenir vos pépites.

* Rappelons que l’année dernière le Prix INfluencia avait couronné le livre de Fabrice Fries, « L’emprise du faux » celui de Jean Viard « La révolution que l’on attendait est arrivée » et celui de Fabrice Bonnifet et Céline Puff Ardichvili « L’entreprise contributive »

 

 

 

En résumé

Le jury du Prix du Livre INfluencia

** Guénaëlle Gault, dg de l’Obsoco ; Fabienne Marquet, directrice générale adjointe en charge de la régie Bayard Média Développement et présidente du Conseil d’administration du Syndicat des Régies Publishers ; Natalie Rastoin, présidente-fondatrice de Polytane, senior advisor au sein de WPP et auteure de « Un caillou dans la chaussure » ; Florence Trouche, France Business Director, Meta ; Laurence Bordry, vice-présidente de l’Innovation Lab Marketing Global de Accor ; Manuela Pacaud, DG Isoskele ; Stéphane Martin DG de l’ARPP ; Bernard Gassiat Directeur de la communication CIC; Sébastien Genty, Directeur Général de DDB Paris – Fondateur du Collectif du Planning Stratégique ; Nicolas Bordas, Vice-Président International de TBWA/Worldwide, Chairman de TBWA\Corporate et président du Jury du Livre Influencia 2021 ; Stéphane Bodier, DG ACPM ; Olivier Breton, président I&S ; Jérôme Doncieux, président de ETX Studio ; David Lacombled, président de La villa Numeris et Sébastien Danet, président, INfluencia

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