Des campagnes de merde ? Croq la Vie en fait la preuve par l’image

Lorsque en 2008, Maxime Valette et Guillaume Passaglia créateurs du site Internet humoristique Vie de merde (VDM) sont allés consulter les régies publicitaires pour tester le nom VDM, ces dernières lui ont très vite déconseillé d’utiliser ce nom… Un peu limite, trop vulgaire, pas crédible. Or, les annonceurs ont été séduits par le positionnement décalé du site… 17 ans plus tard, VDM, et plus largement la merde et tous ses à côtés, inspirent clairement les publicitaires qui en l’espace de deux mois seulement ont lancé trois campagnes « rincées » comme on dit aujourd’hui.

Croq la Vie par exemple vient de lancer cette semaine une série d’affiches et un spot directs et sans filtre, illustrant l’impact réel de ses croquettes sur la santé canine, en l’occurence, le look des crottes de nos amis les chiens. Au cœur de cette prise de parole : la Crott’line, service d’analyse soutenue par une campagne d’affichage et amplifiée sur les réseaux sociaux, signée Productman et Tyers, (Groupe Buzzman) à la fois percutante et éducative : une campagne de merde, comme l’explique le communiqué.

Savez-vous quelle est la première question que pose un vétérinaire pour évaluer la santé d’un chien ? Ce n’est ni son poids, ni son niveau d’énergie : c’est l’état de ses selles. Plus de 95 % des diarrhées chez les chiens sont liées à une alimentation inadaptée. Forme, couleur, consistance : tout se lit dans ce que votre compagnon laisse derrière lui. Et les propriétaires en sont de plus en plus conscients.

Une marque fondée sur l’évidence

Créée par Davy Ros, éleveur passionné,(élu Meilleur Élevage de France en 1998), Croq la Vie s’appuie sur vingt ans d’expérience au sein d’un élevage. Dans un marché souvent opaque, la marque revendique une transparence totale et une recette sans compromis : jusqu’à 72 % de protéines animales, sans légumineuses ni tubercules, un taux de glucides parmi les plus faibles du marché et une fabrication 100 % française.

Pour démontrer concrètement les effets de sa recette sur la santé des chiens, Croq la Vie choisit donc la preuve par l’image plutôt que les belles promesses. La marque a photographié et filmé de vraies selles de chiens nourris avec ses croquettes, en les associant à sa note Trustpilot. Résultat ? Des crottes impeccables, et une note de 4,7 sur 5, reflet de la satisfaction des maîtres. La preuve que des chiens en bonne santé font des maîtres heureux. Une campagne qui s’affiche au plus près des lieux de promenade : parcs, jardins publics, etc.

Une campagne de merde… vraiment utile

Derrière son ton décalé, cette campagne affirme une réalité essentielle : une alimentation de qualité a un impact majeur sur la santé des chiens. Une idée que les grandes marques de croquettes devraient sans doute adopter pour plus de transparence et d’exigence.

Nous le savons tous, les crottes ne mentent pas. Ce que nous explique aussi cette autre opération lancée en mars dernier par La Ligue contre le Cancer colorectal avec sa base-line, Va chier. Une injonction qui ne laisse aucun doute sur le tohubohu actuel, et le fait qu’il faille hurler sur tous les tons les pires insultes (ça n’était avant) pour se faire entendre…

Dans un esprit plus plus « pipi-caca », -c’est sans doute aussi l’époque qui veut ça-, les publicitaires nous donnent à voir leurs cacas les plus rigolos, les plus beaux sans rétention aucune… Un peu comme les jeunes enfants offrent leurs selles à leurs parents, qui en retour les remercient pour ces chefs d’œuvre dixit Sigmund Freud… Et c’est comme ça qu’il y a quelques jours, un autre annonceur très en verve, Les Petits Culottés, et son agence Customer Service nous ont pondu une mignonnerie pleine de merde, de caca, de crottes, de selles et pour finir de … cacounet.

Mais la merde revient dans les discours politiques aussi. Ainsi Dominique de Villepin n’hésitait-il pas à employer le terme de bâton merdeux au sujet des échanges entre Vladimir Poutine et Donald Trump, ce dernier faisant savoir que le Vatican, représenté par le pape, pourrait prendre part aux échanges. Ce qui, selon l’ancien ministre, semble être intéressant pour les États-Unis. «Si à un moment donné tout cela est bloqué, les États-Unis seront très contents de refiler le baton merdeux au Vatican ou à un autre négociateur». Quand on vous dit que la merde est sur toutes les lèvres…