16 mai 2021

Temps de lecture : 3 min

Deel au soleil… (à la Silicon Valley)

À 28 ans, Alex Bouaziz est la nouvelle coqueluche de la Silicon Valley. Sa plateforme de gestion de paie a multiplié par 20 ses revenus l’an dernier. Des vedettes de la « Valley » lui apportent sans cesse des fonds pour financer sa croissance stratosphérique.

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Les chiffres et la liste de ses soutiens sont impressionnants. Deux ans et demi à peine après sa création en novembre 2018, Deel est devenue la toute nouvelle licorne « française ». Cette fintech fondée par le parisien Alex Bouaziz et la chinoise Shuo Wan a levé au mois d’avril 132 millions d’euros. Ce troisième tour de table en moins d’un an, permet à cette plateforme de gestion de paie à destination des entreprises travaillant avec des collaborateurs à l’international, de voir sa valorisation dépasser le cap symbolique du milliard d’euros.  Soit 1,1 milliard d’euros. Aux côtés de ses investisseurs historiques, Y Combinator, a16z, le fonds d’Andreessen Horowitz qui avait déniché Facebook, Instagram, Twitter ou Skype et Spark Capital, cette nouvelle levée voit l’arrivée d’autres entrepreneurs réputés parmi lesquels Dara Khosrowshahi, le CEO d’Uber et Jeff Wilke, l’actuel dirigeant de la division Consumer d’Amazon.

Accélérer sa croissance externe

Ces fonds vont permettre à Deel de poursuivre son déploiement international à travers la nomination de dirigeants et le recrutement d’équipes au Mexique, au Brésil, à Singapour, en Afrique du Sud, en Europe, au Nigéria et aux Emirats Arabes Unis. L’entreprise prévoit également de boucler des opérations de fusions et acquisitions afin d’accélérer sa croissance externe. Cette fintech implantée à San Francisco va, par ailleurs, accueillir au sein de son conseil d’administration Ali Rowghani, l’ancien COO de Twitter. Ces soutiens de grands noms de la Silicon Valley ne sont pas dus au hasard.

Un réseau de 200 partenaires experts en droit du travail international et en comptabilité

Un nombre croissant d’entreprises utilisent des freelances pour les épauler. Véritables « pollinisateurs de la transformation », ces indépendants sont de plus en plus qualifiés et expérimentés. Des plateformes comme Malt permettent aux sociétés de trouver les perles rares qu’elles recherchent mais ces spécialistes résident souvent à l’étranger. Or les règles du travail et les législations ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre. Et c’est là que Deel intervient… Car en plus d’automatiser les procédures de paiement, la jeune licorne, qui a mis en place un réseau de 200 partenaires experts en droit du travail international et en comptabilité, garantit la légalité des contrats locaux signés par ses clients.

Créer pour un freelance un contrat de travail en quelques minutes

En quelques minutes, l’employeur peut ainsi créer pour un freelance un contrat de travail à partir d’une base de modèles existants en conformité avec les législations nationales en vigueur. L’outil de Deel, qui est disponible dans plus de 120 devises, est déjà utilisée par 1800 entreprises principalement américaines dont Notion, Brex, Doodle et Modern Treasury. L’an dernier, le chiffre d’affaires de la startup, qui reste confidentiel, a été multiplié par 20 et ses collaborateurs répartis dans 26 pays sont passés de 20 à 130.

La recherche ne tente pas Alex Bouaziz

Elevé à Paris, Alex Bouaziz est parti à seize ans en Israël après avoir décroché son baccalauréat pour faire des études d’ingénieur dans l’environnement. Quatre ans plus tard, il s’envole en 2013 pour Boston afin de rejoindre le célébrissime MIT. C’est là qu’il rencontre Shuo Wan. Son diplôme en poche, il déménage ensuite à Londres pour suivre des cours sur l’environnement à l’Imperial College mais la recherche ne le tente pas. De retour en Israël, il crée sa première startup mais Lifeslice qui aidait les internautes à créer des contenus vidéos ne décolle pas. Pas découragé, ce fan du PSG part en France et croise des figures de la « French Tech » comme les fondateurs de Zenly et de Happn. Regonflé à bloc, il a l’idée de créer Deel. Il en parle à Shuo Wan. Les deux amis décident de travailler pendant trois mois au sein du Y Combinator, l’accélérateur californien qui a révélé Airbnb et Stripe, afin de préparer leur projet pour le présenter au « démo day », cette journée durant laquelle les entrepreneurs ont deux minutes pour convaincre les investisseurs de la Silicon Valley de financer leur jeune pousse. La suite de l’histoire est connue. Et dire qu’Alex Bouaziz a seulement 28 ans…

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