4 avril 2013

Temps de lecture : 1 min

Le corps, future télécommande ?

Prolongement de la main ou alternative avant-gardiste à la télécommande ? Avec son brassard MYO, la startup canadienne Thalmic Labs conforte la tendance des objets connectés. Surtout, elle confirme la capacité technologique du corps humain à réduire les frontières avec le digital.

Avec pour symboles les lunettes Project Glass de Google, le tracker de Fitbit, les smartwatches LiveView et Pebble ou le bracelet  UP, les gadgets à porter sur soi ont l’innovation en poupe.

A l’instar de la très hype I’m watch, tous ces produits délivrent deux vérités fédératrices. L’une est un constat : les objets connectés  constituent déjà le futur, avec un grand « F ». L’autre est une évidente prédiction : pour soutenir ce marché, il faudra de nouvelles sources d’énergie pour alimenter les appareils. Et c’est là que le MYO  entre en scène !

Dans la lignée du chargeur électrique humain TEGwear, et avec une technologie semblable au Leap Motion, le brassard utilise l’énergie du corps humain pour mieux optimiser notre quotidien de citoyen connecté. Lancé à éditions limitées sur le marché avant la fin de l’année, au prix de 115 euros, MYO permet de contrôler ordinateurs, téléphones et télévisions simplement via notre activité musculaire et nos gestes dans l’espace : nos membres deviennent une télécommande.

     

Quand le muscle se contracte ou se détend, des électrodes transmettent l’information au logiciel chargé de convertir le mouvement du doigt ou de la main en chaque commande spécifique. Développé par la startup canadienne Thalmic Labs, le brassard se porte à l’avant-bras droit et se sert de l’électricité dégagée par l’activité comme contrôle wireless. Il peut reconnaître une vingtaine de gestes différents via une liaison Bluetooth 4.0. Chaque brassard sera vendu avec un logiciel autorisant PC et Mac à intégrer la reconnaissance des gestes pour scroller et zoomer sur une page Web. Le consommateur pourra donc être débarrassé des frontières physiques avec le monde digital.

Evidemment pour l’industrie du jeu vidéo, cette innovation pourrait être décisive si elle venait à se démocratiser. En revanche pour le marché en développement de la télévision connectée, même en cas d’échec commercial, MYO fera a priori jurisprudence. Co-fondateur d’Apple, Steve Wozniak, ne tarit pas d’éloge à son sujet : « C’est impressionnant. J’espère qu’il trouvera  bientôt sa voie dans notre avenir. » La Kinect ne possède plus le monopole d’estime de la détection de mouvements, comme l’avait déjà démontré Samsung avec sa Smart TV. Pour l’avenir du contenu cathodique à la carte sur le Web comme pour l’e-commerce en temps réel, c’est prometteur.

Benjamin Adler / @BenjaminAdlerLA
Rubrique réalisée en partenariat avec HighCo

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