Qu’on m’amène un enfant de cinq ans…

Je vais vous faire une confidence. Plus je vieillis, plus mes tendances marxistes s’accentuent. Non, rassurez-vous, je ne vous parle pas de Karl et de son Manifeste mais de Julius Henry Marx – plus connu sous le nom de « Groucho », (surnom qui signifie ronchon en anglais), le plus célèbre sans doute des frères Marx – et de sa grande sagesse hilarante…

Pourquoi Groucho ? Parce que, comme c’est encore la période des vœux, annonceurs, agences et médias envoient à leurs journalistes préféré(e)s des cartes de vœux de plus en plus digitales. La tradition est très sympathique et loin de moi l’idée de vouloir la critiquer. Sauf que cette année plusieurs étaient accompagnées du cadeau à la mode : un NFT ! J’ai reçu le premier envoi lundi. Et très fière de faire enfin partie des gens à la page, j’ai essayé de récupérer ce fameux NFT (un mode d’emploi était joint) et d’aller sur une blockchain prénommée Tezos. Deux heures plus tard, j’en étais toujours au même point… Le lendemain, nouveau cadeau d’une autre agence, toujours avec un mode d’emploi. Mais cette fois on me parlait de la blockchain Avalanche… Et le cauchemar recommençait… Deux heures plus tard… Vous avez deviné la suite. Help…
Le lendemain – je jure que c’est vrai – un troisième envoi arrivait. J’avais l’impression de vivre le remake d’Un Jour sans fin.

Alors, certes, je le reconnais, je n’ai jamais été une geek, et je n’ai toujours pas réussi à constituer mon portefeuille NFT mais à ceux qui moqueraient mon manque d’agilité, j’ai envie de répondre, comme Groucho : « Bien sûr que j’ai compris. Même un enfant de cinq ans pourrait comprendre. Qu’on m’amène un enfant de cinq ans ! ».