10 septembre 2025

Temps de lecture : 5 min

La Tribune des Possibles : entre spectacle et débat d’idées, résolument optimiste et nuancé

La Tribune organise le week-end prochain La Tribune des Possibles. Un format hybride, mi-spectacle-mi-débat qui réunira experts, artistes et citoyens pour interroger les grands enjeux de notre temps et imaginer ensemble un futur plus optimiste. Rencontre avec Tatiana de Francqueville, directrice générale de La Tribune.

INfluencia : Vous organisez La Tribune des Possibles le week-end des 13 et 14 septembre prochains. Quel est l’objectif de ce nouvel événement ? Et pourquoi avoir choisi ce format pour célébrer les 40 ans de La Tribune et les 2 ans de La Tribune Dimanche ?


Tatiana de Francqueville :
La Tribune des Possibles est la naissance d’un rendez-vous pérenne et unique qui reviendra chaque année. C’est un événement à la fois dans le prolongement des événements de La Tribune mais aussi un événement innovant, la culture de l’innovation étant une valeur forte de notre groupe, en adoptant un format inédit. Notre ambition est ainsi de proposer un événement à mi-chemin entre spectacle et débats d’idées. À travers les thématiques que nous allons explorer — santé, justice, intelligence artificielle, collectif, liberté — nous questionnerons à la fois des concepts, des valeurs et des innovations, avec la volonté que le fond nourrisse la forme et que la forme valorise le fond.

Dans un monde de plus en plus fracturé et où l’intelligence artificielle bouleverse notre rapport au monde et à l’autre, nous souhaitons questionner la transformation de nos relations.

IN : Qu’est-ce qui rend ce format si différent des autres ?


T. de F : Nous avons voulu sortir du schéma classique des conférences. Bien sûr, il y aura des débats, mais aussi de la musique, des lectures, des dialogues, des contes dans le noir, des lectures de poèmes, des formats type TEDx… L’idée est à travers une expérience événementielle pour réfléchir aux grands enjeux en faisant appel à tous nos sens. Nous aborderons des thématiques essentielles : la santé, la justice, l’intelligence artificielle, la liberté, la transformation des relations humaines. Nous voulons proposer un événement différent autour de la vision d’un monde optimiste, même si le contexte actuel est difficile. La volonté est de raconter les transformations que nous vivons et que nous allons certainement encore vivre, que ce soit concernant notre économie ou notre société.

L’originalité de cet événement anniversaire est de nous intéresser aux sujets qui questionnent nos publics.

Par ailleurs, dans un monde de plus en plus fracturé et où l’intelligence artificielle bouleverse notre rapport au monde et à l’autre, nous souhaitons questionner la transformation de nos relations à travers ces deux journées.

L’ensemble de ces contenus et ces thématiques proposera une photographie de notre société d’aujourd’hui et de demain.

Enfin, à travers cet événement, nous voulons célébrer deux anniversaires importants – les 40 ans de La Tribune et les 2 ans de La Tribune Dimanche – mais sans tomber dans l’autocélébration. L’originalité de cet événement anniversaire est de nous intéresser aux sujets qui questionnent nos publics, nos lecteurs, nos partenaires et nos annonceurs.

IN : Vous intéressez aux sujets qui questionnent vos publics. Avez-vous mené une étude spécifique pour définir le contenu de l’événement ?


T. de F : Non, cela s’est fait très naturellement avec les rédactions. Nous avons retenu les sujets que nous traitons quotidiennement et qui préoccupent les Français dans les colonnes de La Tribune ou de La Tribune Dimanche : la santé, l’espace, la liberté dans un contexte de guerre, la place des femmes… Nous nous sommes bien sûr nourris d’études existantes à l’extérieur comme la santé, sujet numéro 1 des Français ou l’espace qui passionne les Français, mais nous nous sommes aussi attachés à l’actualité, nous parlerons de la liberté dans un contexte de guerre et de la place des femmes et du travail, nous reviendrons sur l’affaire Pelicot en présence de ses avocats, qui a été le témoin d’un changement de rapports de force, un symbole dans notre société.

Nous défendons l’audace de la nuance.

IN : La Tribune se positionne-t-elle comme un acteur du débat public à travers ce type d’événement qui repose sur le débat d’idées ?


T. de F : Absolument. C’est même notre raison d’être. Notre signature – informer, comprendre et se comprendre – résume notre mission. Informer de manière qualitative et indépendante, qui est le propre des médias. Se comprendre est une mission que La Tribune s’est donnée depuis plusieurs années, dans son ADN d’être le média de ceux qui transforment l’économie et la société. Par ailleurs, nous considérons que notre rôle de médias est de rassembler des publics différents autour d’une information nuancée. Nous défendons l’audace de la nuance. Dans un monde fracturé, notre rôle est d’apporter des clés de compréhension, sans imposer une idéologie, dans nos colonnes et nos événements comme nous le ferons dans La Tribune des Possibles.

Nous devons garder ce lien de confiance très fort avec nos lecteurs : ils savent que nous ne trahissons pas notre promesse de rigueur et d’objectivité.

IN : Justement, comment vos médias luttent face à la désinformation et aux fake news ?


T. de F : Deux éléments nous rassurent. D’abord, les études montrent que, lors de crises majeures, même les jeunes se tournent vers les médias traditionnels pour une information fiable. Je pense que tous les publics sont capables de rationaliser une information. Ensuite, nous devons garder ce lien de confiance très fort avec nos lecteurs : ils savent que nous ne trahissons pas notre promesse de rigueur et d’objectivité.

Bien sûr, l’arrivée de l’intelligence artificielle accentue les défis, mais nous devons rester un repère et continuer à défendre une information sérieuse et de qualité. Notre rôle de médias est de toucher un large public pour contrecarrer les fake news, les informations fausses, les manipulations par l’algorithme. Pour cela, nous devons être présents là où les publics se trouvent – y compris via de nouveaux formats événementiels.

IN : Vous organisez plusieurs événements sur tout le territoire chaque année. Quelle place occupe l’événementiel aujourd’hui dans votre modèle ?


T. de F : Une place essentielle. Nous croyons depuis toujours qu’il faut aller sur le terrain, partout en France, au contact des décideurs mais aussi du grand public. Avec La Tribune Dimanche, nous ouvrons davantage nos événements à tous, notamment le week-end.

La Tribune des Possibles en est l’illustration : un format inédit, ouvert au grand public. Le nombre de places étant limité (théâtre de 500 places), l’événement est payant – à un prix très accessible. Sur deux jours, nous accueillerons plus de 1 000 participants.

IN : Plusieurs partenaires – Banque des Territoires, CMA CGM, Suez – bpifrance, Enedis… (INfluencia partenaire média) – vous accompagnent dans cette aventure. Quelle est leur place dans cet événement ?


T. de F : Ces événements ne pourraient pas exister sans nos partenaires, que nous remercions chaleureusement. Leur soutien est à la fois financier et symbolique. Nous partageons des valeurs communes et une vision optimiste d’un futur à construire collectivement.

L’événement questionne à la fois notre capacité infinie à innover et les limites éthiques que nous devons poser.

IN : Vous évoquez l’innovation. Concrètement, comment cela se traduit-il ?


T. de F : L’innovation se retrouve autant dans le format que dans le contenu. Par exemple, nous accueillerons Clinatec, une entreprise française qui révolutionne la santé en utilisant la physique plutôt que la chimie pour soigner des maladies comme Parkinson.

Nous donnerons aussi la parole à Claudie Haigneré, spationaute, pour interroger nos limites : faut-il tout explorer, tout savoir ? Jusqu’où aller dans nos possibles ? L’événement questionne à la fois notre capacité infinie à innover et les limites éthiques que nous devons poser.

IN : Enfin, en coulisses, combien de temps de préparation a nécessité ce projet ?


T. de F : Six mois de travail intense ! La sélection des intervenants, l’équilibre des formats, la diversité des voix, la programmation… Tout a été pensé pour que fond et forme se répondent. L’ensemble des équipes, les collaborateurs des rédactions et du département événementiel, ont été mobilisées sur ce projet. J’en profite pour vous annoncer que nous aurons un collaborateur de La Tribune, finaliste du concours du plus jeune humoriste de France, qui montera sur scène pour un spectacle ! Une belle manière de mettre aussi en lumière les talents internes.

Pour assister à La Tribune des possibles, vous pouvez vous inscrire ici.

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