1 septembre 2022

Temps de lecture : 3 min

« 660.000 vélos à assistance électrique se sont vendus en France en 2021 », Grégoire Lieurade (Voltaire)

La start-up Voltaire, qui commercialise des vélos électriques au look rétro assemblés dans l’Aube, vient de lever 5 millions d’euros pour financer son internationalisation à marche forcée. Son co-fondateur, Grégoire Lieurade, nous explique les dessous de ce deal et les raisons de son optimisme.

INfluencia : Comment est née votre marque ?

Grégoire Lieurade : Voltaire a été fondé en 2019. Après deux ans et demi de R&D, nous avons lancé notre premier modèle, « Le Courcelles ». Nous nous sommes inspirés des vélos des années 50 pour le créer. Ce look rétro est et restera notre marque de fabrique. Avant même le début de sa commercialisation en avril 2021, nous avions déjà reçu 150 précommandes. Nous nous sommes concentrés les premières semaines sur le marché de l’Ile de France avec notre site marchand mais dès le mois de septembre 2021, nous nous sommes développés dans toutes la France en signant des partenariats avec des marchands de cycle.

Nous sommes aujourd’hui distribués dans 40 magasins en France et dans les 30 plus gros Decathlon du pays.

IN : Où êtes-vous présent aujourd’hui ?

G. L. : Nous sommes aujourd’hui distribués dans 40 magasins en France et dans les 30 plus gros Decathlon du pays. D’ici la fin de l’année, nos vélos seront proposés dans 80 points de vente. En 2021, nous avons livrés 370 vélos et nous en avons vendus 630 depuis le début de cette année. Notre objectif est d’en écouler 2000 en 2022.

IN : Pourquoi avez-vous levé 5 millions d’euros et qui sont les investisseurs qui vous ont fait confiance ?

G. L. : Cet argent vous nous permettre de nous développer à l’étranger sans attendre. Nous avons identifié trois marchés pour nous lancer : l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas mais nous allons attaquer ces pays de manières différentes. De l’autre côté de la Manche et du Rhin, nous allons être présents dans des magasins de cycle et en Hollande, nous travaillerons avec un distributeur local. A terme, nous souhaitons que l’export représente la moitié de nos revenus. Notre objectif est de vendre 20.000 vélos dans trois ans et 50.000 dans 5 ans. Si nous employons 15 salariés aujourd’hui, nous devrions compter 50 collaborateurs en 2025 et 80 en 2027. Concernant notre levée de fonds, nos actionnaires historiques ont accepté de nous soutenir à nouveau et nous avons reçu l’aide d’Ewo Capital, un fonds basé à Londres qui a été fondé par deux Français.

IN : Où sont fabriqués vos vélos ?

G. L. : Nos vélos sont assemblés à Romilly sur Seine dans l’Aube dans l’usine qui fabrique également les Véligo et les modèles commercialisés par Peugeot et Gitane. Nous cherchons aujourd’hui à trouver des composants européens. C’est le cas de nos garde-boues italiens, de nos béquilles suédoises et de notre électronique montée près du Mans mais 90% de nos pièces viennent toujours d’Asie.

IN : Qui sont vos clients ?

G. L. : Des jeunes parents citadins âgés de 30 à 40 ans. Pour répondre à leurs demandes, nous allons proposer des modèles adaptés à leurs besoins. Une draisienne pour les enfants est déjà disponible et nos vélos seront bientôt plus modulables pour les familles.

L’an dernier, 660.000 vélos à assistance électrique (VAE) se sont vendus en France contre 515.000 en 2020

IN : Quel est le positionnement de votre marque ?

G. L. : Pour notre direction artistique et notre communication, nous travaillons avec l’Atelier Deux-Cé qui collabore beaucoup avec des griffes présentes dans la mode et le luxe car nous voulons avoir la même identité de marque que ces labels. Une autre agence nous aide à nous développer sur le digital et au mois de septembre, nous diffuserons notre toute première pub print dans le magazine Vélotaf qui s’adresse à notre cœur de cible.

IN : Les vélos électriques deviennent enfin populaires en France

G. L. : Sans aucun doute. L’an dernier, 660.000 vélos à assistance électrique (VAE) se sont vendus en France contre 515.000 en 2020, soit une hausse de 28% en un an, selon l’Union Sport & Cycle qui représente notre secteur. L’année dernière, le VAE représentait 24% du marché français en volume et 59% en valeur mais sa marge de progression est encore très importante. Aux Pays-Bas et en Belgique, plus d’un vélo sur deux qui s’écoule est électrique. En Allemagne, 2 millions de VAE trouvent preneur chaque année. Ces chiffres prouvent à quel point les vélos électriques devraient être de plus en plus présents sur nos routes à l’avenir.

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