Santé mentale : le baromètre qui fait mal (et que les entreprises devraient lire)

Décidément, le sujet de notre santé mentale qui se dégrade ne quitte (malheureusement) plus nos colonnes… Le 15ᵉ baromètre Empreinte Humaine x Ipsos bva enfonce le clou : la détresse psychologique progresse dans les entreprises.

47 % des salariés sont en détresse psychologique, un niveau en hausse et qui touche majoritairement les moins de 30 ans, les femmes et les agents publics. Dans le détail, 32 % sont en risque de burn-out et 12 % se trouvent déjà en burn-out sévère.

La souffrance se voit aussi physiquement : 52 % des sondés déclarent des douleurs musculo-squelettiques, 49 % des troubles du sommeil et 38 % des maux de tête, des symptômes très fortement corrélés à la détresse psychique.

La solitude au travail devient une crise silencieuse.

Un salarié sur trois vit une solitude sociale et près de 3 sur 10 une solitude émotionnelle, avec un impact massif : 57 % de ceux qui en souffrent sont en détresse psychologique. Les jeunes (40 %) et les managers (45 %) sont les plus touchés.

Et les dispositifs internes ne suivent pas : moins d’une entreprise sur deux propose un accompagnement dédié, alors même que leur présence fait bondir le climat de sécurité psychologique de 17 % à 42 %.

Ce qui est intéressant… et inquiétant

Seulement 10 % des salariés évoluent dans un environnement de sécurité psychologique élevée. Dans ces « havres de paix » (tout proportion gardée), la détresse tombe à 5 %, les arrêts maladie pour raisons psychiques sont divisés par deux et le burn-out sévère est trois fois moins fréquent.

Notre insight

À l’heure où 7 salariés sur 10 souhaitent que leur entreprise prenne davantage en compte leurs difficultés, la sécurité psychologique devient (excusez-nous du terme) un avantage compétitif clair pour les employeurs.