16 septembre 2019

Temps de lecture : 2 min

Manger des aliments à base de CO2? C’est dans le pipe !

La start-up Solar Foods a mis au point une protéine en poudre produite à partir de dioxide de carbone qui pourrait révolutionner l’industrie agroalimentaire.

La start-up Solar Foods a mis au point une protéine en poudre produite à partir de dioxide de carbone qui pourrait révolutionner l’industrie agroalimentaire.

Polluer pour mieux manger… Ce slogan a peu de chance d’être diffusé à la télévision mais il résume pourtant bien l’innovation lancée par Solar Foods . Cette start-up finlandaise, créée en 2017, s’est fixée comme objectif de produire des aliments sans avoir recours à l’agriculture. Ni plus, ni moins.
Ses recherches basées sur des études de la NASA ont permis de mettre au point un produit surprenant pour ne pas dire révolutionnaire. La Solein est une protéine en poudre, semblable à de la farine, fabriquée à partir dedioxyde de carbone. Le CO2 est capturé et transformé par un processus de fermentation naturelle facilité par l’électricité et l’eau. Cette technique, qui ne nécessite l’utilisation d’aucune terre arable, a un impact faible sur nos ressources naturelles. La production d’un kilogramme de Solein ne consomme en effet que dix litres d’eau contre 2500 litres pour un kilogramme de soja. Ce produit a ainsi une teneur négative en carbone. Un fait rare pour un aliment.

Une croissance démographique inquiétante

Aujourd’hui sur les 10.000 espèces végétales comestibles connues, à peine 200 sont utilisées par l’homme et seulement douze plantes et cinq espèces animales produisent 75% de la nourriture mondiale. Le riz, le maïs et le blé apportent, à eux seuls, près de 60% des calories et des protéines obtenues par l’homme à partir de plantes. Le problème de l’agriculture est qu’elle appauvrit des sols qui sont de plus en plus occupés par des villes en pleine croissance. L’augmentation de la population mondiale, qui est passée de 2,5 à 7,7 milliards d’habitants de 1950 à 2019 et qui devrait franchir le cap des 9,7 milliards de personnes en 2050 , et la disparition des terres arables obligent les scientifiques à innover afin de trouver des moyens originaux pour augmenter la production d’aliments.

Fermes verticales

Les fermes verticales sont, aujourd’hui, de plus en plus populaires . La technologie hydroponique permet de faire pousser des légumes et des plantes avec très peu de terre. Des potagers peuvent ainsi être installés sur les toitures des immeubles. Des chercheurs estiment même qu’il est possible de construire des fermes urbaines verticales. Un professeur en sciences environnementales de l’Université Columbia de New York, Dickson Despommier, a calculé qu’une ferme de trente étages, construite pour un montant de 84 millions de dollars, pourrait nourrir 30.000 personnes avec un rendement 5 à 6 fois supérieur à celui de l’agriculture traditionnelle . A Singapour, la Tree house en plein cœur de la Cité-Etat est devenue le plus haut jardin vertical jamais construit dans le monde . La fabrication de protéine grâce au CO2 va encore plus loin car cette technique permet de produire de la nourriture à partir d’une ressource naturelle polluante qui ne risque, hélas, pas de manquer dans les décennies voire même les siècles à venir.Rien ne se perd… Tout se transforme…

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