30 mai 2018

Temps de lecture : 3 min

Le e-sport « pointe » à Marseille

En retard, Marseille compte s'imposer sur un marché e-sport en pleine expansion. La ville peut compter sur son réseau de passionnés et le soutien récent des collectivités.

En retard, Marseille compte s’imposer sur un marché e-sport en pleine expansion. La ville peut compter sur son réseau de passionnés et le soutien récent des collectivités.

Capitale européenne du sport l’an dernier, Marseille mise aujourd’hui sur un nouveau cheval : le sport électronique ou e-sport. 25 ans après sa naissance, cette discipline -compétition de jeux vidéo- est aujourd’hui devenue un sport à part entière qui a passé le cap de la professionnalisation. La Fédération Française de Football vient d’installer sa sélection nationale e-sportive à Clairefontaine sur le jeu vidéo football de numéro 1 « Fifa 18 ». De son coté, Marseille accueillait les 21 et 22 avril derniers, dans la plus grande salle de concert de la ville, le Dôme, la prestigieuse Dreamhack Master, l’équivalent e-sport de la Ligue des Champions sur le jeu de tir de référence : Counter Strike. Un premier pas pour la deuxième ville de France, qui compte bien rattraper son retard dans le domaine.

« Pour la Dreamhack, organiser l’édition Masters ici était logique. La région entière fourmille d’un public e-sport très actif et friand de pouvoir assister aux événements qu’ils ont l’habitude de suivre en streaming », explique Marcus Lindmark, Président de la Dreamhack.

l’e-sport est le chemin le plus court

Collectivités comme marques ont compris que pour toucher le nouveau public de millenials, l’e-sport est le chemin le plus court. Bien consciente du potentiel sous exploité de son territoire, la ville a accueilli l’événement avec enthousiasme. « Ce genre d’événements est d’importance majeure pour l’attractivité marseillaise. La Dreamhack et l’e-sport lient compétition, spectacle et jeux vidéo. Elle est une manifestation d’ampleur inédite pour la région », explique Frédérick Bousquet, vice-champion olympique de relais 4×100 et adjoint au maire aux grands événements.

Marseille terre d’assos

L’organisation du tournoi a pu s’appuyer sur la participation des nombreux passionnés locaux. « Il était primordial pour nous d’inclure les associations e-sport de la région à l’organisation de la Dreamhack », témoigne Jean-David Ciot, directeur général chez Provence e-production, la boite locale qui soutient l’événement. « Les associations PXL et Gaming Gen, qui en ont géré l’animation, font partie du paysage local depuis des années. En plus d’un réseau fort elles possèdent l’expérience et le savoir-faire indispensable à l’organisation d’un événement de cet envergure ».

Même si les choses sérieuses n’ont commencé que cette année, le territoire n’a pas attendu 2018 pour organiser des manifestations autour du sport électronique. « Les organisateurs de la Maximus Cup d’Arles ou de la Dreamhack ont compris qu’on pouvait s’entraider. Ils nous invitent car on sait organiser », explique Pierre ‘Zo’ Chatelin, fondateur de Gaming Gen. « Pour elles il est plus intéressant de travailler avec des semi-professionnels confirmés comme nous plutôt qu’avec des agences d’événementiel qui ne connaissent pas encore bien les besoins pour l’organisation d’un événement e-sport. On veut que tout le monde réussisse car la discipline est encore jeune, et si un événement se déroule mal, tout le milieu en pâtira », renchérit Pierre Chatelin.

Marseille Consolat en pointe

En plus de vouloir implanter durablement l’e-sport dans la métropole, certains entrepreneurs ont aussi le désir d’innover. Romain Sombret est l’un d’eux. Il a créé « Mon club 2.0 », une structure qui mixe sport et e-sport située à Marseille. L’idée de Romain Sombret est simple : offrir aux jeunes de la génération Z le cadre idéal pour la pratique de leur loisir favori. Entraînement sur les jeux vidéo les plus répandus (Fifa 18, Counter Strike…), coaching par des joueurs semi-pro, activité physique en parallèle et cours d’anglais en prime. Outre sa volonté de coacher les plus jeunes, c’est un vrai désir de compétition qui anime le créateur de « Mon club 2.0 ». « La structure sera amenée à accueillir une équipe e-sport aux vraies ambitions nationales et internationales.», ambitionne Romain Sombret. Il n’est pas le seul à nourrir cette ambition.

Alors que certains clubs de ligue 1 sont à la traine, le club de football Marseille Consolat, qui évolue en National 1, monte son équipe pour se lancer dans la compétition e-sportive à l’horizon de la sortie de FIFA 19 à l’automne prochain… Une initiative confirmant le pronostic de tous les professionnels du milieu : Marseille et sa région sont amenés à s’imposer dans le paysage e-sport global.

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