25 août 2020

Temps de lecture : 3 min

Le crowdfunding se moque de la pandémie

Les particuliers ont été nombreux à profiter du confinement pour placer des fonds dans des projets immobiliers grâce aux plateformes de financement participatif. La peur de la pandémie et d’éventuels lendemains difficiles n’ont visiblement pas calmé non plus les ardeurs des investisseurs. La pierre rassure…

Les particuliers ont été nombreux à profiter du confinement pour placer des fonds dans des projets immobiliers grâce aux plateformes de financement participatif. La peur de la pandémie et d’éventuels lendemains difficiles n’ont visiblement pas calmé non plus les ardeurs des investisseurs. La pierre rassure…

Au premier semestre, les plateformes de crowdfunding immobilier ont permis de financer des projets à hauteur de 159 millions d’euros. Ce chiffre est supérieur de 13% à celui enregistré entre janvier et juin 2019. En plein cœur du confinement, les Français ont donc continué à placer une partie de leurs liquidités dans des instruments destinés à investir dans des résidences, des villas, des immeubles, des commerces ou des entrepôts. Cette tendance a rassuré Stéphane Van Hoffel. Le cofondateur de Netinvestissement , une firme spécialisée dans le conseil en gestion de patrimoine, a en effet connu quelques moments de doute en plein cœur du confinement. « Cela a été une véritable surprise de constater que les investissements ont continué de croître alors que le BTP a été à l’arrêt pendant plusieurs semaines dans tout le pays », souligne cet expert.

Même les plus grands promoteurs s’y mettent

Utiliser une plateforme de financement participatif pour placer ces deniers dans la pierre peut paraître étonnant mais cette formule connaît un succès grandissant depuis quelques années. Et pour cause. « Faire appel à des investisseurs extérieurs permet aux promoteurs de financer des projets avec moins de fonds propres et ils disposent ainsi de liquidités supplémentaires pour lancer davantage de programmes, explique Stéphane Van Hoffel. De plus en plus de compagnies font donc appel aux crowdfunding y compris les plus grosses ». Le géant de la construction Bouygues a même été jusqu’à prendre une participation dans la fintech toulousaine Lymo , une plateforme de financement en ligne qui a déjà placé plus de 21,4 millions d’euros dans 57 projets dans l’hexagone. Pour les particuliers, cet outil de placement offre des rendements attrayants qui dépassent presque toujours 5% et qui atteignent même parfois le cap symbolique des 10%. Mais qui dit retours élevés, dit risques à considérés…

Attendre pour récupérer sa mise

Pour récupérer leurs mises avec les retours promis, les investisseurs doivent attendre que le promoteur ait vendu l’intégralité des biens mis sur le marché. Mais certains projets peuvent prendre du retard ou être moins populaires que prévu. Choisir le bon constructeur est donc primordial pour s’éviter d’éventuelles déconvenues. « Nous avons fait le choix de travailler uniquement avec Fundimmo  car tous ses projets ont été couronnés de succès », vante le cofondateur de Netinvestissement.

 Des modèles toujours plus originaux

L’an dernier, le financement participatif a permis de lever 1,4 milliard d’euros en France. Sur ce montant, 460 millions ont été placés dans des projets immobiliers. Les experts pensaient que ce chiffre pourrait atteindre entre 600 et 700 millions d’euros en 2020. La pandémie mondiale pourrait donner un coup de frein à cette croissance spectaculaire mais les pros de la finance ne manquent pas d’idées originales pour imaginer des modèles toujours plus innovants afin de trouver de l’argent frais.

L’hôtel particulier  AnnA premier bien acheté via une blockchain

Le 25 juin dernier, l’hôtel particulier « AnnA », situé à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine est devenu le premier bien acheté et détenu par une société dont les parts ont été entièrement numérisées via une blockchain. Mais si le crowfunding et le crowdlending sont de plus en plus populaires dans notre pays, le crowdequity connaît, depuis peu, un véritable déclin. En 2018, 47,1 millions d’euros ont été récoltés via ce dernier biais dans l’hexagone contre 58 millions en 2017, soit une collecte en baisse de 19%. Les particuliers semblent en effet se méfier lorsqu’il s’agit de prendre des parts dans des entreprises. La pierre leur paraît être une valeur plus sûre. Les plateformes de crowdfunding immobilier ne proposent pourtant pas des biens déjà construits mais des projets sur plan autant dire du… vent. Mais chut ne le dites à personne : le rêve a toujours été vendeur.

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