29 novembre 2020

Temps de lecture : 3 min

Comment ba&sh utilise la blockchain pour se connecter avec les acheteuses d’occasion

Depuis l’automne, ba&sh propose à ses clientes de revendre ses vêtements ou accessoires sur les plateformes d’occasion en quelques clics. Au cœur du dispositif, la technologie basée sur la blockchain de la startup Arianee permet d’éditer un certificat d’identité numérique du produit. Il s’agit là d’un moyen pour la marque d’initier une relation avec un nouveau type de clientes, comme nous l’explique son PDG.

Depuis l’automne, ba&sh propose à ses clientes de revendre ses vêtements ou accessoires sur les plateformes d’occasion en quelques clics. Au cœur du dispositif, la technologie basée sur la blockchain de la startup Arianee permet d’éditer un certificat d’identité numérique du produit. Il s’agit là d’un moyen pour la marque d’initier une relation avec un nouveau type de clientes, comme nous l’explique son PDG.

“Quand Barbara Boccara et Sharon Krief ont imaginé ba&sh en 2003, elles ont voulu créer une marque avec un vrai ADN, accessible en prix et en style, constituée de pièces du vestiaire qui durent dans le temps” explique Pierre-Arnaud Grenade, PDG de la marque depuis l’entrée du fonds L-Catterton au capital, en 2015. Cette démarche de durabilité dans le temps se concrétise aujourd’hui par une forte présence des produits ba&sh sur les plateformes de vente d’occasion. La marque avait déjà innové en étant la première à louer ses pièces comme on l’expliquait dans La Quotidienne INfluencia.

Durabilité en style et en qualité de nos produits

“En regardant les sites de seconde main, on a observé que nos produits étaient revendus avec l’une des décotes les plus faibles du segment. Cela sanctionne positivement la durabilité en style et en qualité de nos produits” précise le dirigeant. Pour reprendre la main sur ces pratiques de vente d’occasion et se connecter avec les acheteuses de seconde main, la griffe a décidé d’offrir à ses clients une palette de services – gratuits – pour faciliter la revente, en partenariat avec les startups Reflaunt et Arianee.

Le smart button : Revendre !

En se connectant à leur compte en ligne, les clientes peuvent désormais sélectionner les produits dont elles veulent se séparer en cliquant sur un bouton “Revendre”, ce qui déclenche la création d’un certificat d’identité numérique. Le produit peut ensuite être mis en vente automatiquement sur différentes plateformes. « Concrètement, le ‘smart button’ fluidifie la mise en ligne du produit, par la fourniture automatisée de photos et de commentaires sur le produit. La plateforme gère la mise en ligne sur les sites de vente, en émettant des propositions de prix que la cliente peut valider ou modifier.” Une fois la transaction de revente effectuée, le certificat d’identité numérique du produit est transmis au nouveau propriétaire. La vendeuse peut alors encaisser le montant de la vente après commission ou le convertir en bon d’achat pour un montant supérieur.

Ba&sh est moins concernée par la contrefaçon

Avec son modèle de distribution en direct et son positionnement “luxe accessible”, ba&sh est moins concernée par la contrefaçon que des maisons de luxe et d’horlogerie, même si elle fait fermer chaque année des dizaines de sites frauduleux. L’intérêt principal de ces certificats d’authenticité basés sur la blockchain est avant tout de rassurer les acheteurs d’occasion, tout en leur donnant l’opportunité d’entrer en relation directe avec elle.

La revente, les marketplaces, la location…

“Le certificat numérique garantit à l’acheteur qu’il achète un produit authentique. L’intérêt pour nous est de pouvoir entrer en contact avec lui. On a observé qu’il n’y avait pas un grand chevauchement entre les acheteurs de première main et ceux de seconde main : cela signifie qu’il y a une grande partie de nos acheteurs qu’on ne connaît absolument pas” ajoute Pierre-Arnaud Grenade, qui a fait de la revente un enjeu de fidélisation et de conquête client. “Aujourd’hui, notre enjeu n’est plus uniquement le retail. Il est d’accepter l’idée que l’omnicanal, c’est pas seulement le retail et le digital, mais aussi tous les autres canaux, quels qu’ils soient : la revente, les marketplaces, la location… il faut que tout cela soit extrêmement fluide” ajoute-t-il.

Interagir tout au long de la vie du produit

“Prouver l’authenticité est l’une des choses que permet notre technologie, mais ce ‘double numérique’ permet également d’offrir des services autour du produit. C’est un premier contact avec le client, avec lequel la marque peut ensuite interagir tout au long de la vie du produit”, précise Pierre Nicolas Hurstel, CEO et co-fondateur d’Arianee. Celui-ci ajoute que la démarche est totalement volontaire : si l’acheteur du produit d’occasion veut rester anonyme aux yeux de la marque, il le peut.

Mugler, Richemont, Vacheron Constantin ou Breitling aussi rejoignent Arianee

Afin d’anticiper les nouveaux usages rendus possibles par la blockchain, ba&sh a intégré le consortium Arianee, aux côtés de Mugler, Richemont, Vacheron Constantin ou Breitling. “A la fin de l’année prochaine, plus de trois millions d’identités numériques seront émises. Cela va permettre aux marques d’offrir des services à forte valeur ajoutée après l’achat. De plus en plus de marques nous disent qu’elles sont prêtes”, ajoute Pierre Nicolas Hurstel.

Développement durable et innovation

Pour ba&sh, cette initiative s’inscrit dans une réflexion plus large autour du développement durable et de l’innovation. “Une des caractéristiques de l’entreprise, c’est d’être non seulement créative dans la mode, mais aussi innovante. Ce sujet s’inscrit dans une réflexion plus globale sur l’environnement : nous avons aussi une initiative autour de la location, nous travaillons beaucoup sur les matières, les fournisseurs, notre bilan carbone… C’est un projet qui englobe toute la chaîne de valeur” conclut Pierre-Arnaud Grenade.

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