27 janvier 2019

Temps de lecture : 3 min

La famille moderne laisse son empreinte

Les nouvelles générations de parents sont désormais des digital native, aux habitudes connectées qui façonnent leur rapport à leur image mais aussi à celle de leur(s) bambin(s). Une digitalisation de la vie de famille qui n’est pas sans conséquences. Compte rendu de l'étude.

Les nouvelles générations de parents sont désormais des digital native, aux habitudes connectées qui façonnent leur rapport à leur image mais aussi à celle de leur(s) bambin(s). Une digitalisation de la vie de famille qui n’est pas sans conséquences. Compte rendu de l’étude.

Les enfants de 2019, cette génération alpha biberonnée aux techs qui transforment le modèle familial. Et pour cause, alors que la génération Z commence à fêter ses 18 ans, la génération Y s’apprête à être parents ! Posant la question de l’identité de leurs progénitures -bercées dès l’état embryonnaire dans un environnement ultra-connecté,- qui s’établit désormais dans un contexte numérique.

Quel rapport cette nouvelle vague de famille française entretient-elle avec le numérique ? Et quelles sont les nouvelles conditions de l’identité des enfants ? La question d’un équilibre de santé et de socialisation doit-elle être plus abordée ? Dans un climat où le RGPD est à l’esprit de tous, ne doit-on pas aussi s’inquiéter de la protection de leur vie privée en ligne ? Dans une étude menée par l’institut de sondage Gece pour La Faireparterie, 1 011 parents d’enfants de moins de 8 ans ont été interrogés pour mieux rendre compte du paysage digital de la famille moderne.

Identité numérique

Première donnée et pas des moindres : 90 % des parents d’enfants de moins de 8 ans laissent une empreinte numérique de leur(s) enfant(s) sur Internet. Des bambins qui « héritent » de leur identité digitale via notamment les photos d’eux postées sur les réseaux sociaux. Un phénomène propre aux nouvelles générations que l’on appelle le « sharenting », néologisme issu de la contraction de « share » (partager) et de « parenting » (parent).

De l’échographie postée par maman sur Instagram, aux coups de pied dans le ventre filmés avec excitation par papa, puis postés illico sur Facebook : 30 % des bébés ont une empreinte numérique avant même de naître. Eh oui, bye bye les faire-part, 28% des couples de moins de 30 ans officialisent leur grossesse sur la plateforme au pouce bleu. Une déclaration qui assure les likes à gogo et un chiffre qui monte jusqu’à 35% lorsqu’il s’agit de confirmer la naissance du promis.

À 8 ans, ce sont ainsi près de 80 % des enfants qui ont déjà eu une photo d’eux postée sur le Net. Si le couple reste assez discret durant la première année, la fréquence de posts augmente avec l’âge, en passant de 48 % à 79 % pour les parents dont le dernier enfant a 6 ou 7 ans. Seuls 13 % s’attachent à ne publier que des photos où l’on ne voit pas le visage. Au delà des publications à accès quasi-public, 80 % envoient des contenus par messagerie instantanée. Un canal pas forcément plus privé lorsque l’on s’attarde sur les scandales d’usages de la data fait par les GAFAMs.

Une responsabilité parentale

Et lorsqu’il s’agit de parler responsabilité parentale, l’empreinte numérique est un sujet tout à fait délaissé : 73 % des parents n’en ont même jamais parlé à leur conjoint(e). Et l’avis des enfants dans tout ça ? Que nenni, seuls 7 % ont abordé le sujet avec eux. Pourtant, il sont 73% à se préoccuper du temps passé devant un écran par leurs enfants, bien conscients d’être les premiers responsables de ces comportements.

En effet, 92% des parents utilisent Internet tous les jours et 52% avouent être accros à leur smartphone. Avertis de l’impact du digital sur la santé de leurs prochains, 97% disent avoir instauré des règles concernant l’utilisation des écrans et d’internet. Des mesures se résumant principalement au contrôle des horaires d’utilisation, des mots de passe, de l’accessibilité à certains site, etc.

Et pour se dédouaner, se rassurer et compenser avec leur addiction digitale, 54% des sondés déclarent être mieux informés que les générations précédentes grâce à leur utilisation du digital, 22% estimant ainsi pouvoir être de meilleurs parents. En effet, il semblerait que les sites et blogs informatifs ou de partage d’experience parentale soient effectifs et rassemblent : 35 % des parents interrogés les consultent et 46 % déclarent se sentir mieux informés grâce à ces derniers.

Ecrans et enfants, une love story

Alors que les écrans aident les grands à être de meilleurs parents, qu’apportent-ils aux enfants ? Chaque jour selon l’UNICEF, plus de 175 000 enfants se connectent à Internet pour la première fois de leur vie, soit un enfant toutes les demi-secondes. Une donnée qui confirme le rapport des enfants aux écrans, et qui alerte sur une consommation digitale potentiellement nocive.

De son côté, l’étude Gece le confirme : les enfants et le digital ne font qu’un. 72 % préfèrent les écrans aux jeux traditionnels, et 48 % ont l’habitude de troquer les puzzles contre des jeux sur applications. Si l’utilisation des écrans peut apporter une pédagogie ludique sur bien des points, il est toutefois nécessaire de prendre conscience qu’entre une utilisation saine et excessive de nos technologies, il n’y a qu’un clic.

 

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