5 novembre 2018

Temps de lecture : 3 min

Un bon fromage « made in » Porte de la Chapelle

La Laiterie La Chapelle ne désemplit pas depuis son ouverture en septembre. Cette initiative, à la structure conçue par un jeune cabinet d'architectes en fonction de son implantation urbaine, confirme « l’arrivée de la campagne » à Paris. Mais tous les projets ne se valent pas…

La Laiterie La Chapelle ne désemplit pas depuis son ouverture en septembre. Cette initiative, à la structure conçue par un jeune cabinet d’architectes en fonction de son implantation urbaine, confirme « l’arrivée de la campagne » à Paris. Mais tous les projets ne se valent pas…

Une bonne tomme souple et fondante pour le plaisir fromager quotidien. Une tomme de garde pour les amateurs patients et un format plus gros avec sa pâte ferme et son affinage plus long. Vous n’êtes pas en Savoie ni dans le Massif Central mais à… Paris et plus exactement entre les métros Marx Dormoy et La Chapelle dans le 18ème arrondissement. La Laiterie La Chapelle affine des fromages au lait cru 100% franciliens.

En plus de ses tommes, ce lieu hors du commun fabrique et commercialise des faisselles, du fromage blanc, de la crème et des yaourts dont les parfums varient en fonction de l’humeur du fromager. Le lait est issu de vaches qui sont élevées dans le parc naturel du Vexin, à 35 kilomètres de la capitale. Toutes les phases de fabrication et d’affinage des produits sont faites derrière d’immenses vitrines qui donnent sur la rue Philippe de Girard, à deux pas du collège Aimé Césaire. Et oh presque sans surprise ! Inaugurée en septembre, cette laiterie ne désemplit pas.

La campagne à Paris mais pas n’importe comment

Cette initiative confirme « l’arrivée de la campagne » à Paris. Plusieurs initiatives de ce genre cherchent en effet à initier les « parigots » aux merveilles de mère nature en leur faisant croquer des produits cultivés près de chez eux. Il est ainsi possible aujourd’hui d’étaler sur ses tartines au petit-déjeuner du miel du parc Montsouris ou du jardin du Luxembourg. Paris abrite plus de 700 ruches.

Louise avec Aéromate se définit, elle, comme une « maraichère urbaine ». Sur les toits d’immeubles du 12ème arrondissement, elle cultive des plantes aromatiques comme de la bergamote et de la sarriette sur une surface de 500 m2 grâce à la technique de l’hydroponie qui est un circuit d’eau fermé dans lequel les racines se développent directement dans des réservoirs d’eau. Cette technologie permet d’économiser 90% d’eau par rapport à la culture en terre. Ciboulette.bio permet, lui, de faire pousser des fruits, des pousses, des légumes et des aromates à son domicile.

Archibien surfe sur la vague

Certaines entreprises commencent à profiter de ce filon en aidant les entrepreneurs à se lancer dans l’aventure de la « campagne à la ville ». Archibien en est un exemple parfait. Cette société accompagne les porteurs de projet en leur rédigeant un cahier des charges et en sélectionnant trois agences architecturales locales, triées sur le volet, afin qu’elles leur dessinent un bien adapté à leurs demandes. « Pour la Laiterie de la Chapelle, Paul Zindy est venu nous voir alors qu’il venait tout juste de trouver le local où s’installer », raconte Olivier Menard, le co-fondateur d’Archibien « Nous avons préparé son cahier des charges en deux semaines et trois semaines plus tard, les propositions des trois architectes étaient finalisées. Les travaux ont ensuite pris trois mois et la fromagerie est aujourd’hui en activité ».

Certaines initiatives ressemblent toutefois surtout à des « coups de pub ». Les bonnes intentions ne font pas tout. « Installer des bacs en plastique remplis d’une tonne de terre grattée sur un champ distant de plusieurs dizaines de kilomètres pour produire des pommes pendant trois ans coûte très cher et le bilan écologique d’une telle initiative est bien plus négatif que d’acheminer des produits frais dans la capitale », constate Olivier Menard « Ce genre de projets peut toutefois remplir un objectif culturel et éducatif si le cultivateur fait visiter ses plantations aux Parisiens pour leur apprendre comment les plantes grandissent ». Paul Zindy prévoit, lui, d’organiser prochainement des ateliers pour les curieux qui souhaiteraient découvrir les secrets de l’affinage du fromage. Allier l’utile à l’agréable au milieu des odeurs de tommes à deux pas de la place de la Chapelle… ça se tente !

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