16 avril 2020

Temps de lecture : 3 min

L’économie du confinement, un basculement général vers le digital

Kosta Popov cofondateur de Cappasity prévoit un basculement général de la consommation vers le digital. La désertification des centres commerciaux par les consommateurs profitera inévitablement au e-commerce.Mais qui seront les grands gagnants de cette tendance ?

Kosta Popov cofondateur de Cappasity prévoit un basculement général de la consommation vers le digital. La désertification des centres commerciaux par les consommateurs profitera inévitablement au e-commerce.Mais qui seront les grands gagnants de cette tendance ?

Du fait du confinement, les consommateurs privilégient le shopping en ligne, ce qui constitue un formidable potentiel de croissance pour les enseignes. Mais comment valoriser pleinement cette tendance ?

L’économie du confinement

Depuis la mi-2019, Amazon proposait déjà la livraison gratuite sous 24h. Mais les livraisons le jour-même ont explosé récemment dans un certain nombre de grandes villes.« [Cette] nouvelle épidémie aura pour effet d’injecter plus de carburant dans le secteur déjà prospère du commerce <en ligne>. Amazon et une poignée d’autres seront les premiers bénéficiaires de cette manne », expliquait Doug Stephens, auteur de « Reengineering Retail: The Future of Selling in a Post-Digital World ». Il ajoute aussi que « nombre de marques du luxe feront partie des grands perdants faute d’avoir anticipé leur transition vers le e-commerce ».

Les enseignements de l’histoire récente

La crise du SRAS en 2003 a démontré que des transformations massives se produisent souvent lors de périodes difficiles. Il suffit de regarder comment Alibaba a dépassé les difficultés rencontrées en 2003, alors que l’industrie du e-commerce en Chine n’en était qu’à ses balbutiements.

4000 nouveaux membres par jour en période de SRAS pour Alibaba

Informés des risques liés au SRAS, les hommes d’affaires étrangers ont suspendu leurs vols vers la Chine et beaucoup se sont tournés vers les services en ligne d’Alibaba pour se procurer des produits chinois. A compter de mars 2003, l’activité e-commerce B2B d’Alibaba a enregistré 4000 nouveaux membres par jour et 9000 commandes, soit 3 à 5 fois plus qu’avant l’épidémie de SRAS.

Une crise à ne pas prendre à la légère

L’une des plus éminentes sociétés de capital-risque de la Silicon Valley, Sequoia Capital, a diffusé une note alarmiste quant à l’impact du nouveau coronavirus. Les entreprises sont invitées à surveiller de près leurs liquidités, leurs effectifs et leurs budgets marketing. La société prévient également que les habitudes des clients et consommateurs vont changer. « Il faudra beaucoup de temps – peut-être plusieurs trimestres – avant de pouvoir être certain que le virus est contenu. Il faudra encore plus de temps pour que l’économie mondiale reprenne pied », préviennent-ils dans cette note. « Un faux optimisme peut facilement vous induire en erreur et vous empêcher de faire des plans d’urgence ou de prendre des mesures audacieuses. Évitez ce piège en étant cliniquement réaliste et en agissant de manière décisive au gré de l’évolution des circonstances ».

Comment piloter sa stratégie e-commerce

La propagation du virus provoque la fermeture temporaire des magasins. Ceux qui avaient l’habitude de se rendre dans les centres commerciaux jusque-là se tournent vers le shopping en ligne. Pour se démarquer, les enseignes vont devoir proposer une expérience en ligne exceptionnelle à leurs clients et présenter chaque produit avec autant de détails que possible. Elles auraient notamment grand intérêt à intégrer des images 3D à leur site de vente en ligne. Les visuels ou vidéos décrivent le produit. Les contenus 3D vont plus loin car ils constituent une réplication de l’expérience vécue en magasin et apportent une satisfaction totale aux clients sur tous les points : engagement, interactivité, réponse aux interrogations sur les caractéristiques du produit. Une image 3D d’un produit permet au client de l’observer sous tous les angles avant de se décider à acheter. Toute démonstration interactive d’un produit favorise ainsi les ventes.

Soigner ses présentations en 3D

Le commerce B2B pourrait également tirer avantage des technologies 3D. Du fait des restrictions de transport imposées par le virus, les acheteurs ne peuvent pas vérifier par eux-mêmes la qualité des produits. Des images 3D leur permettront de les examiner de près sans se déplacer. Une sage planification de la stratégie e-commerce doublée de présentations soignées des produits peut aider les commerçants à réduire leurs pertes et peut-être même à doper leurs ventes.

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