7 janvier 2019

Temps de lecture : 3 min

Les télétravailleurs sont plus efficaces que les employés de bureau

Pour accroître votre productivité et combler les attentes de vos salariés, une solution existe : le télétravail.

Pour accroître votre productivité et combler les attentes de vos salariés, une solution existe : le télétravail.

Beaucoup en rêvent mais leurs employeurs sont encore réticents à leur lâcher la bride. 61% des Français souhaiteraient télétravailler, selon les chiffres officiels du Ministère du Travail, mais à peine 17% d’entre eux peuvent goûter aux joies du home office. En effet, le pourcentage de télétravailleurs serait compris entre 8% et 17,7% si l’on en croît les données rassemblées par l’Observatoire du télétravail.

Ce chiffre est inférieur à la moyenne européenne qui approche 20%. En Scandinavie, ce taux atteint 30% voire même 35%. Les entreprises auraient pourtant tout intérêt à permettre à leurs collaborateurs de rester à leur domicile ou de se rendre dans un espace de coworking au lieu de les contraindre à aller au bureau tous les jours.

Combattre les idées reçues

La grogne monte… Entre 2008 et 2014, le nombre de salariés américains qui se plaignaient de ne pas pouvoir se concentrer sur leur lieu de travail a augmenté de 18%, selon une étude publiée par la Harvard Business Review. 74% des employés se disent plus préoccupés par leur intimité au bureau qu’il y a dix ans. Et à peine plus de la moitié des personnes interrogées (55%) affirment pouvoir travailler en groupe sans être interrompues. Dans le monde, les Français, les Belges, les Allemands et les Espagnols sont ceux qui sont les plus mécontents.

Longtemps présentés comme une véritable panacée, les open spaces cacheraient de gros défauts. Contraindre les salariés à se côtoyer n’améliorerait aucunement leur créativité ni leur communication, si l’on en croît une étude publiée par la revue Philosophical Transactions of the Royal Society. 65% des employés pensent même que le télétravail leur permettrait d’accroître leur productivité. 86% des 2060 personnes interrogées par la compagnie américaine SuperPayroll préfèrent travailler seul. Les collègues bruyants (61%) et les réunions de dernière minute (40%) troublent tout particulièrement le quotidien des salariés. Ces soucis représentent un véritable manque à gagner pour les entreprises.

Des retombées sonnantes et trébuchantes

Une enquête de Regus, spécialisé dans les espaces de travail flexibles avec près de 3000 centres d’affaires situés dans 900 villes réparties dans 120 pays, montre que le travail à domicile et le coworking permettraient de rapporter jusqu’à 123 milliards d’euros en France d’ici à 2030.

Près de 100 millions d’heures de travail seraient notamment économisées en temps de déplacement et les rejets de gaz seraient réduits de 7 millions de tonnes par an. D’importants gains de productivité seraient également trouvés grâce au travail partagé qui pourrait représenter entre 10,9 et 11,5% des emplois dans l’hexagone d’ici à 2030.

Dix fois plus d’espaces de coworking en cinq ans

Le nombre d’espace de coworking, dans lesquels les indépendants ou les employés passent une partie de leur temps à travailler en tout indépendance, a plus que de décupler en cinq ans. La France compte aujourd’hui 728 de ces lieux dont 218 en Ile-de-France, selon la Carte du coworking. Ce nombre est encore appelé à se développer surtout dans des zones comme la Bretagne, la Picardie, le Poitou-Charente ou les Champagne-Ardennes qui n’abritent qu’un seul et unique espace de ce type.

Une étude sur le cotravail, effectuée aux Etats-Unis par Emergent Research, montre que ces lieux séduisent une clientèle très large. Moins de la moitié des coworkers (45%) sont des travailleurs indépendants. Les chefs d’entreprise et les salariés représentent la majorité des habitués de ces centres. Les coworkers sont malgré tout plutôt jeunes (78% ont moins de 40 ans), bien éduqués (75% possèdent au minimum un niveau bac+4) et masculins (aux deux-tiers). Les professionnels travaillant pour la Toile sont très représentés (44%), tout comme les spécialistes des RP et du marketing (13%). Le télétravail devrait toutefois toucher de plus en plus de métiers différents. Les employeurs qui vont continuer de refuser de permettre à leurs collaborateurs d’avoir recours au home office pourraient avoir du mal, à terme, à conserver leurs salariés et à recruter de nouveaux talents. Nager à contre-courant se termine souvent par une noyade…

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